Anouk Markovits

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fanny Markovits dite Anouk Markovits (Anouk Markovits Berger) est une écrivaine née le en Israël et élevée à Strasbourg (Bas-Rhin) dans les années 1960, dans une large famille hassidique, d'origine de l'Europe de l'Est, en Transylvanie, survivants de la Shoah[1]. Elle part aux États-Unis, à l'âge de 19 ans, pour se marier avec un hassid de Satmar. Elle rejette cette option et s'éloigne de ce milieu. Elle devient architecte et publie en anglais[2], en 2012 I am forbidden, l'histoire de sa vie, sous la forme d'un roman, traduit en français en 2013, sous le titre Je suis interdite. Cet ouvrage est nommé dans la première sélection 2013 du Prix Femina étranger[3]. Elle travaille comme architecte et décoratrice pour des films, dont L'Insoutenable Légèreté de l'être[4]. Elle habite à New York avec son mari.

Biographie[modifier | modifier le code]

Anouk Marcovits est née en Israël[5]. Sa famille qui survit à la Shoah, fuit le communisme et s'installe en Israël, puis en France.

Elle est élevée à Strasbourg (Bas-Rhin)[6] dans une large famille hassidique de Satmar[7]. La famille est proche du grand rabbin Avraham David Horowitz, qui dirige la synagogue de rite polonais de Strasbourg, Adath Israel (située d'abord rue de la Nuée Bleue puis au 9 rue Sellénick)[8]. Le père Markovits, un chohet, est le Hazzan de cette synagogue.

Anouk Markovits étudie dans un séminaire religieux[9]à Gateshead, Tyne and Wear, en Angleterre.

La rupture avec sa famille[modifier | modifier le code]

Partie aux États-Unis, à New York, à 19 ans, pour un mariage arrangé, elle refuse cette option et s'éloigne de sa famille. Elle est la sixième enfant d'une fratrie de quinze. Le père d'Anouk Markovits n'accepte pas sa décision de quitter le milieu hassidique. Il ne reverra plus sa fille de son vivant[10]. La famille Markovits est l'une des deux familles hassidiques de Strasbourg[11], à l'époque (l'autre étant celle du grand rabbin Avraham David Horowitz). Elle garde, par la suite, des contacts avec sa fratrie.

Études[modifier | modifier le code]

Elle opte pour des études universitaires. Anouk Marcovits reçoit un Bachelor of Science (Baccalauréat universitaire en sciences) de l'Université Columbia en 1976[12], puis un Master of Architecture de l'Université Harvard, et un Ph.D. (Philosophiæ doctor) in Romance Studies (Romanistique) de l'Université Cornell[13].

Romancière[modifier | modifier le code]

À New York, Anouk Markovits est aidée par la romancière Pierrette Fleutiaux, qui l'encourage et établit par l'intermédiaire de Roger Grenier le contact avec Gallimard, qui publie son premier roman Pur Coton, en 1989[1].

Activités professionnelles[modifier | modifier le code]

Elle travaille comme architecte et décoratrice pour des films, dont L'Insoutenable Légèreté de l'être (The Unbearable Lightness of Being), film américain réalisé par Philip Kaufman, sorti en 1988[4].

Famille[modifier | modifier le code]

Elle habite à New York[14] avec son mari Lawrence J. Berger (né en 1968).

Œuvres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Bruno Corty. Anouk Markovits, l'émancipée. En Marge Littéraire. Le Figaro.
  2. (en) Anouk Markovits, I Am Forbidden. The Corner Bookstore, May 24, 2012.
  3. Sylvie Bensaid. "Je suis interdite", une histoire d'amour dans la communauté hassidique". Tribune juive info. 20 novembre 2013.
  4. a et b (en) Anouk Markovits. Lost Between Scripture and Self. Los Angeles Review of Books, July 31, 2012.
  5. Thomas Stélandre. La Torah ou Spinoza. Libération. 16 octobre 2013.
  6. Philippe Tretiack. Je suis interdite. Elle.
  7. (en) David B. Green. Escape from Forbidden:A Conversation with Anouk Markovits. Haaretz. May 28, 2012.
  8. Voir, Adath Israel. judaïsme.sdv.fr. 2008.
  9. (en) Anouk Markovits. tryaudiobooks.
  10. Bruno Corty. Anouk Markovits, l'émancipée. En Marge Littéraire. Le Figaro.]
  11. Noémie Benchimol. Un portrait sans concession de la communauté juive orthodoxe. The Jerusalem Post. Edition française, January 14, 2014.
  12. (en) Anouk Markovits '76 Debut Novel. Columbia School of General Studies. January 22, 2013.
  13. (en) Anouk Markovits. Author Snapshot. Book Browse. May, 8, 2012.
  14. Anouk Markovits. Biographie et informations. babelio.com.
  15. (en) Martha Schulman.Inside Out: Anouk Markovits. Publishers Weekly. March 16, 2012.
  16. (en) Susannah Meadows. Sisters Joined by Tumult, Grown Apart in Time. 'I Am Forbidden,' by Anouk Markovits, The New York Times, May 15, 2012.
  17. "Je suis interdite" de Anouk Marcovits chez Lattès (Paris, France).
  18. Je suis interdite.
  19. (en) Joe Winkler. Fiction in the rift: Joshua Henkin and Anouk Markovits at Congregation Rodelph Shalom. August 30, 2012.
  20. (en) Kira Walton. I Am Forbidden. Author Q/A. readitforward.com.
  21. (en) Briefly Noted. I am Forbidden. Anouk Markovits (Hogarth). The New Yorker, June 4 & 11, 2012.
  22. (en) Renita Last. Review. Anouk Markovits. I am Forbidden: A Novel. Jewish Book Council. Discussion Questions Courtesy of Random House.
  23. (en) I Am Forbidden by Anouk Markovits. Kirkus Review. May 8, 2012.
  24. (en) Mark Say. Book Review: I Am Forbidden by Anouk Markovits. newhumanist.org.uk. Tuesday, 21 August 2012.
  25. (en) Shoshana Olidort. Anouk Markovits. Caught Between Two Worlds. Forward, June 5, 2012.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]