Anicet Koplin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Anicet Koplin
Image illustrative de l’article Anicet Koplin
Naissance 1875
Preußisch Friedland
Décès 1941 
Auschwitz
Nationalité Allemande
Activité Moine
Ordre religieux Frère mineur capucin
Béatification 1999 Auschwitz
par Jean-Paul II
Fête 16 octobre

Anicet Koplin, né le 30 juillet 1875 à Preußisch Friedland en Prusse-Occidentale dans une famille germano-polonaise[1] et mort le 16 octobre 1941 à Auschwitz, est un moine d’origine allemande[2]. Il prit le nom de Kolinsky par solidarité envers les polonais[3]. Il est mort en 1941, gazé à Auschwitz par les nazis[4].

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Vocation[modifier | modifier le code]

Église de Sigolsheim en Alsace où Aniclet Koplin séjourna en 1893

Anicet Koplin est né comme bon nombre de frères mineurs dans un milieu socialement modeste, au sein d'une famille d’ouvriers[4]. En 1893, il fait son noviciat dans le monastère alsacien, alors allemand, de Sigolsheim[5] avant de s’installer comme moine-mendiant dans les rues de Varsovie auprès des plus pauvres[4].

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Pendant que la Première Guerre mondiale a lieu en Europe de 1914 à 1918, il soutient à sa manière l’effort patriotique de l'Empire allemand en écrivant des poèmes patriotiques[6].

Apostolat[modifier | modifier le code]

Apostolat dans les rues de Varsovie[modifier | modifier le code]

Après un séjour en 1900 dans la Ruhr auprès d’ouvriers industriels polonais[4], il acquiert une sainteté dans les rues de Varsovie où on le surnomme le « saint François de Varsovie », considérant tous les hommes comme ses frères et surtout les plus pauvres[7]. Cette expression et cette réputation de sainteté sont en grande partie dues au père Ripert[8], supérieur des franciscains de Varsovie en 1928[9]. Aux riches, il demande du pain pour les pauvres et, aux pauvres, des prières pour les riches[10].

Agent de pompes funèbres pour les pauvres[modifier | modifier le code]

Il fait également office d'agent de pompes funèbres pour les pauvres. Quand une personne de condition modeste meurt dans le dénuement le plus total, sans rien laisser pour payer ses funérailles, Anicet Koplin prend en charge lui-même ces dépenses[11].

Une érudition au service des pauvres[modifier | modifier le code]

Lors des premiers mois de l’occupation de la Pologne par les Allemands, il utilise sa connaissance de la langue et la culture allemandes pour aider les pauvres dans leurs démarches administratives[3].

Résistance au nazisme[modifier | modifier le code]

Son rôle dans la résistance spirituelle au nazisme est majeur[12], dans la mesure où il distribue des tracts qui dénoncent le national-socialisme, ce qui lui vaut d'être arrêté et enfermé dans la prison de Pawviak avec vingt-et-un autres frères[10].

Martyre[modifier | modifier le code]

Il est arrêté par la Gestapo et déporté dans un wagon à bestiaux au camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz pour avoir sauvé des juifs, car il considérait tous les hommes comme frères[13]. Il subit comme torture psychologique le rasage de la barbe après un interrogatoire musclé le jour de l'ascension 1941[13]. Il est l’un des 108 martyrs polonais de la Seconde Guerre mondiale béatifiés en 1999 par le pape Jean-Paul II[4],[14]. Durant son homélie, le pape Jean-Paul II cita les béatitudes : « Heureux les miséricordieux, ils obtiendront la miséricorde ».[non pertinent] Il souligna le caractère héroïque de la résistance spirituelle au nazisme de la part de religieux polonais.

Béatification[modifier | modifier le code]

Il est béatifié le lors de la visite du pape Jean-Paul II au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau[3]. Il est inscrit au martyrologe des frères capucins italiens[3].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Koplinski, Anicet - Bedeutung - Enzyklo », sur www.enzyklo.de (consulté le ).
  2. collectif, « biographie de Anicet Koplin » Accès libre [texte], sur monasteresigolsheim.free.fr (consulté le ).
  3. a b c et d « Bienheureux Anicet Koplinski et Joseph Jankowski », sur nominis.cef.fr (consulté le ).
  4. a b c d et e « Anicet Adalbert Koplinski Prêtre », sur nouvl.evangelisation.free.fr (consulté le ).
  5. cathoalsace, « L’Oberhof de Sigolsheim », sur Eglise Catholique en Alsace (consulté le ).
  6. (de) « Ein unbekannter Märtyrer », sur Theologischer Ausblick (consulté le ).
  7. collectif, « l'évangile au quotidiens » Accès libre, sur l'évangile au quotidien, (consulté le ).
  8. (pl) Lettre datée du 25 Janvier 1928 à son père provincial Ignazio Ruppert
  9. (en) « Blessed Anicet Koplinski, Capuchin Friar », sur CapDox (consulté le ).
  10. a et b (en-US) « Capuchins », sur Capuchins (consulté le ).
  11. Eric, « Bienheureux Anicet de Varsovie », sur le blog ut-pupillam-oculi par : Eric (consulté le ).
  12. Wieslaw Block, « Der selige Anicet Koplin Ein deutscher Patriot und Priester im Lager von Auschwitz », Christiana-Verlag, Kisslegg,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. a et b La Lumière De Dieu, « La lumière de Dieu: Bienheureux Anicet Koplinski et Joseph Jankowski († 1944) », sur La lumière de Dieu (consulté le ).
  14. Lázaro Iriarte, Histoire du franciscanisme, Cerf, (ISBN 978-2-204-07505-3, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Th. Desbonnets, De l’intuition à l’institution, 180 p., éd. franciscaines, Paris, 1983.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]