André Malterre

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

André Malterre est un militant syndical, secrétaire général puis président de la CGC, né le à Corbeil et mort à Cannes le [1].

Biographie[modifier | modifier le code]

André Malterre naît dans une famille de l'Allier installée en région parisienne ; ses ascendants paternels et maternels étaient de Beaune-d'Allier[2].

Après des études secondaires à Sainte-Croix de Neuilly, André Malterre fait des études de droit et suit les cours de l'École libre des sciences politiques. Il est diplômé d'HEC (1931) et de l'ELSP (1934) et docteur en droit. En 1934, il devient inspecteur au Crédit industriel et commercial, puis est nommé, en 1941, directeur des services administratifs et juridiques des papeteries Darblay.

En 1947, André Malterre adhère à la CGC, au syndicat des industries chimiques auquel est alors rattachée la branche de l'industrie papetière. Il est fondateur en 1947 et président du Syndicat du papier-CGC. De 1947 à 1950, il est secrétaire général adjoint de la CGC, puis secrétaire général de 1950 à 1956. De 1956 à 1975 il préside l'organisation.

À partir de 1966, il est conseiller économique des papeteries Darblay. Il est aussi secrétaire général de la Confédération internationale des cadres, lors de sa fondation en 1950, puis son président de 1969 à 1972.

Engagement politique[modifier | modifier le code]

André Malterre milita pour la place des cadres dans l'entreprise et dans la société, pour une diminution de la pression fiscale, pour une économie productiviste et moderne. Il est connu pour avoir été proche des gaullistes et du RPF, mais, sous la Ve République, il est hostile à la politique du général de Gaulle en Algérie — il fut membre du comité de Vincennes en 1961 — et au poids des technocrates.

Il critiqua aussi vivement les milieux progressistes, chrétiens notamment, ainsi que le PSU.

Au sein de la CGC, des militants — tel Gilbert Nasse, secrétaire général — s'opposèrent à lui, en vain, à partir surtout de 1965-1966. Il réussit à les éliminer, ce qui provoqua une scission et la formation de l'UCT en 1969.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Malterre, La Confédération générale des cadres. La révolte des mal-aimés, Paris EPI.
  • André Malterre ou l'honneur des cadres, collectif avec un avant-propos de Nathalie Malterre. Édition France-Empire, 1976
  • Régis Boulat, Jean Fourastié, un expert en productivité : la modernisation de la France, années 1930-années 1950, Presses universitaires de Franche-Comté, 2008, p. 29
  • Marc Descostes, Jean-Louis Robert (dir.), Clefs pour une histoire du syndicalisme cadre, Éd. de l’Atelier, 1984, p. 254-255

Article connexe[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Georges Rougeron, Le personnel bourbonnais dans les hauts-conseils et les grands corps de l'État (1791-1965), Montluçon, 1968, p. 46.

Liens externes[modifier | modifier le code]