Anastássios Levídis
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(à 83 ans) |
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Étudiant, écrivain |
Anastássios Levídis (grec moderne : Αναστάσιος Λεβίδης ; - [1]) est un érudit et un éducateur grec dans l'Empire ottoman.
Biographie[modifier | modifier le code]
Né en 1834 dans le village d'Áï-Kostén[2][3], dans le territoire de la ville d'Everek (aujourd'hui connue sous le nom de Develi), dans la région de Cappadoce, sous le nom d'Anastássios Kazantsóglou (grec moderne : Αναστάσιος Καζαντσόγλου)[2] ou Kazantzóglou (grec moderne : Καζαντζόγλου)[1][4] et issu d'une famille aisée de Karamanlides[4], il commence son apprentissage de la langue à l'école locale, avant d'être scolarisé à domicile sous la tutelle d'un parent prêtre[1]. À l'âge de vingt ans, il se rend à Constantinople afin de poursuivre ses études à la Grande École de la Nation. Au cours de ses études, les professeurs de l'école procèdent à la modification de son nom de famille, ce dernier étant d'origine turque, en l'hellénisant - sans pour autant procéder à une traduction de manière exacte[3] - en Levídis[4], forme de nom qu'il conserve pour le reste de sa vie.
Après la fin de ses études, Levídis travaille entre 1861 et 1889 en tant qu'enseignant dans les régions de la Cappadoce et de la Cilicie. Entre autres, il devient directeur de différentes écoles à Zincidere, Androníkio, Yozgat, ou Talas[1][3]. Au cours des années suivantes, il devient membre de divers conseils éducatifs et ecclésiastiques, ainsi que contrôleur des écoles dans la région environnante de Kayseri. De nature fragile, il est confronté à divers problèmes de santé tout au long de sa vie et, en 1904, il perd définitivement la vue. Il meurt le 16 novembre 1918[1].
Il se marie en 1864 avec Sofía Chaïrpáloglou, fille d'un notable et marchand originaire de Zincidere[1], avec qui il a deux fils, les médecins Filáretos et Pláton Levídis[1][5].
Œuvre littéraire[modifier | modifier le code]
Tout au long de sa carrière, Levídis mène des recherches sur le terrain[6], en recueillant diverses données sur l'histoire, les monuments, le folklore, ainsi que la tradition linguistique des populations grecques de la région de la Cappadoce[3][7]. Malgré les lacunes de son travail, ce dernier est considéré comme un outil important pour les différents chercheurs[6].
La liste de ses publications comprend des livres écrits principalement en turc karamanli et accessoirement en grec, des dictionnaires gréco-turcs, ainsi que des articles parus dans des publications de langue grecque de Constantinople, de Smyrne et d'Athènes[7]. Il est considéré comme le premier chercheur qui, indépendamment de ses opinions, traite la tradition orale grecque et turque de la région de la Cappadoce de manière égale et uniforme[1]. La partie majeure de ses œuvres est restée inédite, bien que certaines d'entre elles, de nature linguistique, sont utilisées par le chercheur britannique Richard M. Dawkins[1][7]. Cependant, la paternité intellectuelle des livres publiés en grec par Levídis[4] est contestée par Manouíl Gedeón et Trýfon Evaggelídis, qui affirment, de leur côté, que ces derniers proviennent de proviennent de différents manuscrits appartenant au métropolite Eustache de Césarée, un parent d'Evaggelídis[8].
Sélection d'œuvres[modifier | modifier le code]
- (tr) Μιράτη φεζαΐλ βε μεαγίπ [« Mirroir des vertus et des vices »], [1].
- (el) Ιστορικόν δοκίμιον. Διηρημένον εις τόμους τέσσαρας και περιέχον την Θρησκευτικήν και Πολιτικήν Ιστοριαν, την Χωρογραφίαν και Αρχαιολογίαν της Καππαδοκίας. Τόμος Α΄, Εκκλησιαστική Ιστορία [« Éssai historique. Divisé en quatre volumes et contenant l'histoire religieuse et politique, la géographie et l'archéologie de la Cappadoce. Volume I, Histoire ecclésiastique »], .
- (el) Αι εν μονολίθοις μοναί της Καππαδοκίας και Λυκαονίας [« Les monastères monolithiques de la Cappadoce et de la Lycaonie »], [6].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (el) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en grec moderne intitulé « Αναστάσιος Λεβίδης » (voir la liste des auteurs).
- Sapkídi 2002.
- Askitópoulos 1938, p. 69.
- Petropoúlou 1988-1989, p. 181.
- Petropoúlou 2001, p. 291-292.
- Askitópoulos 1938, p. 74.
- Encyclopédie moderne Eleftheroudákis, p. 912.
- Petropoúlou 1980, p. 254-255.
- Petropoúlou 1980, p. 245-247.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (el) Geórgios Askitópoulos, « Περί της εν Φλαβιανοίς μονής του Τιμίου Προδρόμου και του Αναστασίου Λεβίδου » [« À propos du monastère de Flavianá et d'Anastássios Levídis »], Société archéologique chrétienne, Athènes, vol. III, (DOI 10.12681/dchae.1404)
- (el) « Λεβίδης Αναστάσιος » [« Levídis Anastássios »], dans Encyclopédie moderne Eleftheroudákis, vol. XVI, Athènes, Éditions encyclopédiques N. Níkas & Cie, , p. 912
- (el) Ioánna Petropoúlou, « Χειρόγραφα πριν το 1922 στο Κέντρο Μικρασιατικών Σπουδών » [« Manuscrits antérieurs à 1922 au Centre d'études micrasiates »], Centre d'études micrasiates, Athènes, vol. II, , p. 243-268 (DOI 10.12681/deltiokms.255)
- (el) Ioánna Petropoúlou, « Ο εξελληνισμός-εξαρχαΐσμος των ονομάτων στην Καππαδοκία τον δέκατο ένατο αιώνα » [« L'hellénisation-archaïsation des noms en Cappadoce au XIXe siècle »], Centre d'études micrasiates, Athènes, vol. VII, 1988-1989, p. 141-200 (DOI 10.12681/deltiokms.191)
- (el) Ioánna Petropoúlou, « Ιστοριογραφικές προσεγγίσεις του οθωμανικού παρελθόντος στην χριστιανική Ανατολή 19ος αιώνας. Μια δειγματοληψία » [« Approches historiographiques du passé ottoman dans l'Orient chrétien au XIXe siècle. Un aperçu »], Société d'Étude de l'Hellénisme Moderne, Athènes, vol. XXIII, , p. 269-295 (DOI 10.12681/mnimon.713)
- (el) Ólga Sapkídi, « Λεβίδης Αναστάσιος » [« Levídis Anastássios »], sur Encyclopédie du monde hellénique - Asie Mineure, Fondation du monde hellénique, (consulté le )
