Alootook Ipellie

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Alootook Ipellie
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Alootook Ipellie est un auteur de bande dessinée inuit, illustrateur, écrivain et traducteur d'Inuktitut né en 1951 à Nuvuqquq (Nunavut) près de la Baie de Frobisher et mort le à Ottawa.

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille semi-nomade, Ipellie naît au camp de chasse de Nuvuqquq[1] près de la Baie de Frobisher (Nunavut), connue ensuite sous le nom d'Iqaluit. Son père, Joanassie, meurt dans un accident de chasse avant la naissance de son enfant[2] et sa mère, Napatchie, s'installe dans le hameau de la Baie de Frobisher[3]. Durant son enfance, il assiste à la mutation de la communauté Inuit, traditionnellement nomade et qui se sédentarise dans les villages financés par le gouvernement [4]. Il fait ses études à Iqaluit et Yellowknife puis il intègre le lycée professionnel[1] High School of Commerce (en) d'Ottawa. Il passe sa vie entre Ottawa et Iqaluit[5].

Pendant les années 1970 et 1980, il exerce les fonctions de journaliste, reporter, traducteur et dessinateur de presse au périodique Inuit Monthly (devenu Inuit Today)[1],[6]. En 1974, il entame la création du comic strip « Ice Box »[2], qui paraît régulièrement dans Inuit Monthly et met en scène avec humour la famille Nook face aux sujets affectant les communautés dans l'Arctique[1],[7].

Il lance le comic strip « Nuna and Vut », qui paraît dans Nunatsiaq News entre 1994 et 1997, allusion à la création du Nunavut[8].

Ses poésies et ses nouvelles paraissent dans plusieurs journaux, dans des anthologies littéraires[1] et dans des numéros spéciaux de Canadian Literature[9]. L'auteur y évoque la culture traditionnelle qui décline au sein de sa communauté[1]. En parallèle, il illustre des ouvrages comme Paper stays put : a collection of Inuit writing et il écrit et dessine Arctic Dreams and Nightmares, le premier recueil de ce type publié par un auteur inuit[6].

Âgé de 56 ans, il meurt d'une crise cardiaque à Ottawa[10].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Les travaux d'Alootook Ipellie sont répertoriés Inuit Art Quarterly[11]. Ses travaux ont été présentés au Canada, en Norvège et au Groenland[1].

Publications[modifier | modifier le code]

  • (en) Paper stays put: a collection of Inuit writing edited by Robin Gedalof ; drawings by Alootook Ipellie, Hurtig Publishers, 1980 (ISBN 0888301812)
  • (en) Alootook Ipellie. Arctic dreams and nightmares. Penticton, B.C. : Theytus Books, 1993 (ISBN 0919441475)
  • (en) Blohm, Hans, Alootook Ipellie and Hartmut Lutz. The Diary of Abraham Ulrikab. Ottawa: Presses de l'Université d'Ottawa, 2005 (ISBN 978-0-7766-0602-6)
  • (de) Lutz, Hartmut, Kathrin Grollmuß, Hans Blohm and Alootook Ipellie. Abraham Ulrikab im Zoo: Tagebuch eines Inuk 1880/81. Wesee (Germany): vdL:Verlag. German translation of The Diary of Abraham Ulrikab, 2007 (ISBN 978-3-9263-0810-8)
  • (en) Alootook Ipellie and David MacDonald. The Inuit thought of it : amazing Arctic innovations. Toronto : Annick Press, 2007 (ISBN 9781554510887)
  • Alootook Ipellie and David MacDonald. Innovations inuites : il fallait y penser. Toronto : Éditions Scholastic, 2008 (ISBN 9780545992299)
  • (en) Alootook Ipellie and Anne-Marie Bourgeois. I shall wait and wait. [Oakville, Ont.] : Rubicon. In association with Scholastic Canada, 2008 (ISBN 9781554487332)

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

En 2019, Alootook Ipellie rejoint le Canadian Cartoonists Hall of Fame (en)[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (en) Kennedy, « Alootook Ipellie: The Voice of an Inuk Artist »,
  2. a et b (en) Kimberley McMahon-Coleman, « Dreaming anidentity between Two Cultures: The Works of Alootook Ipellie », Kunapipi, vol. 28, no 1,‎ (ISSN 0106-5734, lire en ligne)
  3. (en) MacPhee, « Remembering Alootook Ipellie », The Epoch Times,‎
  4. (en) Theytus Books, « biography »,
  5. (en) « Alootook Ipellie, 1951-2007 », sur The Comics Reporter, .
  6. a et b (en) « Alootook Ipellie (Authors) - Strong Nations », sur www.strongnations.com (consulté le )
  7. (en) Michael P. J. Kennedy, « Southern Exposure: Belated Recognition of a Significant Inuk Writer-Artist », The Canadian Journal of Native Studies, vol. 15, no 2,‎ , p. 347–361 (lire en ligne)
  8. (en) « Determined curators piece together Inuk artist's oeuvre », CBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en-US) « Alootook Ipellie », sur Canadian Literature: A Quarterly of Criticism and Review (consulté le )
  10. (en) « Alootook Ipellie's work lives on in Europe: A fitting legacy for Ipellie », Nunatsiaq News, Iqaluit, Nunavut,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Inuit Art Foundation, « Alootook Ipellie | Inuit Art Foundation | Artist Database », sur Inuit Art Foundation (consulté le )
  12. (en) Heidi MacDonald, « Inuit cartoonist Alootook Ipellie and FIona Smythe are joining the Giants of the North Hall of Fame », The Comics Beat,‎ (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]