Ahmed Jaride

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Ahmed Jaride
Naissance

Casablanca
Nom de naissance
Ahmed Jaride
Nationalité
Marocaine
Activités
Art
Autres activités
Écriture
Formation
Philosophie et Psychologie
Lieu de travail
Benslimane

Ahmed Jaride (en arabe : أحمد جاريد?) est un artiste plasticien marocain et philosophe. Il est né en 1954. Il appartient à la troisième génération des artistes plasticiens marocains. Il vit et travaille à Benslimane. Il a adopté une approche philosophique en art et en création artistique[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfant, le début de l'apprentissage était dans l'école coranique. Il était doué en écriture et décoration des ardoises en argile. Le fkih lui a confié l'opération de décoration des tablettes des jeunes enfants qui ont appris par cœur des sourates coraniques :" Hizb"[1].

Après son baccalauréat, il a fait des études en philosophie et psychologie. Professeur au Centre de formation des instituteurs de Casablanca CFI en 1981, puis est devenu enseignant de philosophie en 1985, et d'esthétique à l'École supérieure des beaux-arts de Casablanca en 1998.

Il fonda en 1997 l’association Village des ateliers d’artiste (AVAA). Une année plus tard, il fut nommé conseiller du ministre de la Culture et de la Communication, puis directeur de cabinet du même ministre jusqu’en 2005.

Il est le fondateur de la Grande Exposition nationale des arts plastiques (GENAP), avec Mohamed Achaari en 2004, ainsi que le fondateur et directeur de la revue Zon’Art, magazine d'art contemporain, en 2006[2].

Missions[modifier | modifier le code]

Depuis 2013 Ahmed Jaride est secrétaire général de l’l’Union des plasticiens Arabes, dont le siège est au Koweït. Il est également président adjoint de l’AMAP (Association Marocaine des Arts Plastiques) jusqu’à 2013, membre de l’Association internationale des arts plastiques, (AIAP), membre de Maison de la poésie au Maroc et membre de l’Union des Écrivains du Maroc. Il a été désigné à plusieurs reprises commissaire des expositions marocaines à l’étranger et président ou membre de plusieurs jurys artistiques au Maroc et à l’étranger.

La philosophie d'art d'Ahmed Jaride[modifier | modifier le code]

À propos de l'expérience artistique de Jaride, le critique d'art et romancier argentin Sanchez Alonso déclare : « Il y a une question étrange et déroutante qui m'occupe depuis des années avec l'élargissement de ma connaissance des œuvres de Jaride et de son évolution d'une étape plastique à l'autre et entre le grand peintre argentin Ricardo Muños (1929-1997), sans que l'un d'eux ait vu l'œuvre de l'autre, ou en ait la moindre connaissance[3]. »

Le poète et critique plasticien libanais Charbel Dagher a ajouté : « L'art n'est plus pour Jaride un acte de « raffinement » ou « d'amélioration », tel qu'il apparaît dans la décoration islamique, ou dans la peinture classique, et n'est plus construit selon des « règles » auxquelles on revient sous une forme nécessaire. L'art est plutôt devenu un voyage, une œuvre de voyageur, dont les pas tracent ses racines. Il est devenu une œuvre au sens plein du terme, ni une mise en œuvre ni une codification, de ce qui se cristallise hors de sa surface. C'est pourquoi la beauté de l'arrivée est devenue la récompense des voyageurs aventureux, et la beauté de la communication la récompense des compagnons audacieux[3]. »

L’œuvre de Ahmed Jaride[modifier | modifier le code]

[Interprétation personnelle ?]

« L’artiste Ahmed Jaride est parmi les pionniers de l’art abstrait marocain. Son aventure expérimentale en peinture implique une quantité remarquable d'identification avec la langue des soufis, car elle cherche à entraîner l'œil à entendre des rythmes qui glissent sur la langue, des rythmes non entendus par l'oreille ». Il peint comme s'il écrivait son journal dans un manuscrit qui avait été écrit en couches d'écriture et d'effacement qui se chevauchent. Des calques sautent entre les dessins dans une tentative du peintre de sauver ce qui lui reste entre les mains, la trace »[4]

En art et en peinture, les mots clés de l’œuvre de Ahmed Jaride sont : l’abstraction, la fragilité, la transparence, le silence. Tous ces concepts  viennent à l’aide de l’artiste pour que les sensations intérieures sortent pour  une sérénité absolue. C’est à partir d’une relation charnelle avec la toile qu’on arrive à cet apaisement. La toile est manipulée d’une manière à garder le silence profond et c’est à l’observateur qui doit la compléter, la remplir de sens ou la faire parler. C’est le regard et l’interprétation qui révèleront le sens de l’œuvre. La toile est une arène ouverte et les paradoxes font partie du jeu de la création artistique ce qui créé le défi pour la continuité de la vie pour un l’ultime espoir. Chaque œuvre est un autoportrait de son maître.[Interprétation personnelle ?]

Selon l’auteur et critique d’art marocain, le professeur, Charaf Eddine Majdouline: « Dans ses toiles, le peintre cherche à présenter une histoire, dans laquelle l'œil capte ses détails, et les reformule, pour gagner du sens, dans les limites du lien et en regardant sa matière, et ce qui se forme à travers elle de couleurs, de lumière et les ombres, qui est une expression d'une "idée" et une formation de : un "sujet", et un biais vers : un "style", présenté au spectateur, tout comme le romancier parcourt les composants de son texte écrit jusqu'à ce qu'il dessine des personnalités, dépeint des espaces, des temps, des situations, des émotions et des idées, et forme des tableaux d'argent...

Enfin, il existe un lexique commun entre le romancier et le peintre qui s'étend de : « l'image » à « la production de la trace »[5].

Ahmed Jaride déclare que l'œuvre n'est que l'autoportrait de l'artiste ou son créateur. "Il ajoute un point essentiel par rapport à son œuvre avec un grand "O" Une réalisation artistique n'est pas seulement une œuvre purement technique qui respecte certaines règles, mais, de surcroît, est une œuvre soumise à la pensée de son propriétaire, c'est la vision que l'artiste a de lui-même et du monde, et la philosophie n'a pas d'autre tâche que cela. Mais la différence entre eux est que la philosophie produit des concepts, mais l'art n'est pas les censé."[1]

Finalement, l’œuvre artistique d’Ahmed Jaride est fondée sur l’amour, l’art et le soufisme: un triangle ou une trinité où se joue et se consume sa vie d’artiste.

Période noire[modifier | modifier le code]

C’est une période particulière dans le parcours artistique d’Ahmed Jaride. C’était  une tentative de saisir un moi fugueur, un regard brouillé, déformé en direction d’une identité qui s’échappe.[Interprétation personnelle ?]

L'artiste plasticien Hassan Bourqia déclare que: « l'artiste plasticien Ahmes Jaride croise le chemin des « ténèbres », capte la lumière en brûlant dans une lueur apparente, qui a été brûlée dans le passé dans une expérience sombre dans laquelle il a laissé une nostalgie amère pour la perpétuation de l'occupation de la lumière."[6]

Style et techniques[modifier | modifier le code]

« La plupart des œuvres de Jaride sont réalisées avec des matériaux naturels tels les écorces de grenades, les noix, le safran, le café ou encore le charbon ou la cendre de papier. Ses toiles prennent l’aspect d’un mur rugueux, granuleux, d’un façonnement à la main ; elles sont dépouillées et tendent vers la monochromie. L’artiste y déploie des signes, des points, des lignes, des graffitis, des fragments de lettres dans des tons pastel. La couleur privilégiée pourrait être le blanc (après l’époque du noir) mais on remarque également des tons sable ou ocre et des variations de bleu ou de vert viennent s’inscrire sur la toile. Le scripturaire s’impose dans les constructions picturales très structurées de Jaride.[Interprétation personnelle ?]

La pratique artistique d’Ahmed Jaride s’enracine dans une matière rugueuse et sédimentée. En effet, ses œuvres s’énoncent comme des fragments de murs stratifiés, tachetés de graffitis ou de champs labourés. Ses études picturales qui s’imposent, donc, comme autant de parcelles murales s’écartent du modèle du tableau fenêtre, quand bien même, l’artiste utilise ici et là dans ses œuvres des motifs qui peuvent évoquer des grilles de fenêtres ou des clôtures de jardins. » .  L’artiste Ahmed Jaride opte « particulièrement pour des couleurs pastel, allant du jaune pâle au gris et vert clair, orné de blanc tel un jet d'eau, produisant ainsi un éclat de lumière au milieu de la toile. »[7]

Dans un article, l’artiste Ahmed Jaride sent que notre champs visuel est victime d'un embargo imposé par la tragédie du printemps arabe : « Depuis trente ans, je peins un sujet abstrait qui puise dans une profondeur spirituelle plus qu'il n'accorde d'attention au monde extérieur, et même si l'attention est portée sur la réalité extérieure, c'est uniquement dans le but de la transformer au profit de cette dimension mystique comme sujet et couleur. Je suis celui dont l'art est connu comme pas mon histoire. Je voulais parler, et il me restait un décalage pour le diagnostic. Je pense que ce vaste présent arabe a contribué au dévoilement de la douleur pourrie[8]. »

Ahmed Jaride et le don du vide[modifier | modifier le code]

Lors d'un entretien, Jaride a déclaré: « Ce qui me tient le  plus à cœur devant la toile, ce n’est point de meubler l’espace de formes et de  couleurs, mais plutôt de supprimer le plus de phrases visuelles possibles pour n’en garder que l’essentiel, ou plus exactement la trace essentielle, ce fragment à l’orée de la dissémination et de l’oubli »[9].

"Jaride ne peint pas les choses, mais leur trace. D’ailleurs, la chose en  tant que sujet, n’existe que très rarement dans ses œuvres. En effet, il travaille sur le «néant» en tant que thème et non en tant que chose.[Interprétation personnelle ?]

C’est dire que Jaride passe le plus clair de son temps à effacer et à  dégarnir les espaces dans l’espoir de découvrir une trace ou un brin de trace.[Interprétation personnelle ?]  

L’effacement prend plus de temps dans la réalisation d’un tableau que les  ajouts. Ce choix comporte beaucoup de risques parce qu’il l’expose au danger d’abîmer le tableau ou plutôt expose celui-ci à l’endommagement, a expliqué  encore Ahmed Jaride.[réf. nécessaire]

Pour nombre d’observateurs, l’art chez Jaride est ascétique dans la mesure  où il s’écarte de l’ornementation et de la fioriture et n’accorde aucune  importance au verbiage visuel. La concision du signe, l’envie de dire le  maximum par le minimum, la dimension spirituelle, telles sont les principales  caractéristiques de ses œuvres.[Interprétation personnelle ?]

Pour plus de précision, le blanc n’est pas une couleur pour l’artiste  peintre, mais de la lumière, de même que le noir n’est pas une couleur, mais  l’absence de lumière. Aussi, le blanc est pour lui, une recherche de la lumière  et l’attente d’une manifestation possible, ont-ils précisé."[Interprétation personnelle ?]

La suppression dans l'écriture est une hésitation, et dans l'art, un suicide.[Interprétation personnelle ?]

Une présence universelle[modifier | modifier le code]

Ses œuvres figurent dans plusieurs collections artistiques publiques et privées au Maroc et à l’étranger.

Nous citons parmi ses créations plus de mille couvertures de livres et affiches sans compter les images de marque et les identités visuelles de plusieurs grandes entreprises publiques et privées comme le Ministère de la Culture, la Maison de la Poésie, l'Union des écrivains marocains et autres[10].

Hommage[modifier | modifier le code]

En 2018, lors du dixième anniversaire de la création de la galerie Bank du Caire, à Aman en Jordanie, un grand hommage a été rendu à l'artiste Ahmed Jaride.

Distinction[modifier | modifier le code]

2006 : le prix du biennal mythique, Kuwait.

Témoignages[modifier | modifier le code]

Selon le témoignage de nombreux critiques, le travail de Jaride constitue une vision artistique profonde, celle qui appelle non pas à regarder les choses, mais à entrer dans leur essence, et à les redécouvrir maintes fois. Parmi les écrivains qui ont commenté et interprété son œuvre :

« Grâce à un cheminement personnel singulier, Jaride construit une approche plastique structurée et solidement cimentée par la recherche, la réflexion et d’incessantes remises en question. Cette démarche est à interpréter comme une traversée, lente mais constante, vers la lumière. La lumière intérieure au sens soufi qui jaillit subitement après une longue »nui » de perdition et d’exil pour inonder le monde d’énergie et de vie. Dans sa période « noire », les tourments de l’esprit semblaient faire corps avec la matière picturale, rendant celle-ci dense, opaque, impénétrable comme le sont les exils intérieurs. Depuis, Jaride varie et condense les pigments végétaux et minéraux, terre, charbon, poudre de marbre, écorce de grenade, brou de noix comme pour forcer l’ineffable, provoquer le salut. Et bien que sa peinture soit toujours dense dans sa texture et dans sa construction qui mêle le figural, le scripturaire et le graphique, elle n’en demeure pas moins parlante, palpitante de vie et de voix…intérieures»[11]  

- Charbel Dagher, Liban: « Ahmed Jaride est l’artiste de la sensibilité. Sa relation avec sa toile est très humaine. Il l’aborde avec beaucoup de passion et d’affection. Il vit l’instant de la création comme un instant sacré, c’est une transe dans laquelle entre en contact avec sa toile et la fusion entre l’artiste et son œuvre. La matière devient un prolongement de son âme à travers sa main. Cet outil qui transgresse toutes les règles de la composition. La toile  chez Jaride  est comme un étalon sur  lequel il monde pour voyager à la recherche de l’œuvre parfaite à travers un sinueux  cheminement. C’est une relation alchimique qui dans laquelle la toile est orientée vers sa substance intérieure. Peut-être même l’origine de la vie, l’infiniment petit. La beauté des œuvres d’Ahmed Jaride réside dans la trace laissée. Finalement l’art et la création artistique au sens mystique est une offrande destinée aux grands braves qui aiment convoiter et surmonter les dangers.»[12].

- Farouk Youssouf: « L'artiste fidèle à sa candeur. L'équation de l'artiste intellectuel peut être garantie et donne aussi des résultats garantis. Le penchant d'Ahmed Jaride a vers la beauté pure le place au-dessous des soucis du penseur qu'il habite, en même temps, il ne sous-estime pas sa grande capacité à déchiffrer les énigmes pendant qu'il peint. La joie de le voir dessiner n'a d'égale que tout autre plaisir. Ce que j'ai personnellement testé.

"J'avais peur de l'approcher pour ne pas briser la vitre de son isolement. C'était comme s'il était un adorateur qui contemplait sa peinture pour extraire de ses profondeurs les dons généreux qu'elle offrait dans sa générosité. Il s'est exilé dans le « là-bas » qui n'est pas une continuation du « ici » qui nous rassemble comme un être propre à l'amitié"[4]

Mostapha Nissabouri « Jaride un artiste en mutation »

Expositions[modifier | modifier le code]

Ahmed Jaride a exposé au Maroc et à l’étranger : (Lyon, Londres, Marseille, Émirats arabes unis, Brasilia, Mexico, Madrid, Bruxelles, Damas, Le Caire, Alexandrie, Koweït, Téhéran, Helsinki, Berlin, Tombouctou, Oman, Manama, Muscat, Doha-Qatar. Biennale d’Alexandrie, Biennale Sharjah, Biennale du Koweït, Biennale Téhéran, Symposium de la Jordanie (Amman Bank), Festival Mahres-Tunisie, Symposium International de La Méditerranée et le Moyen-Orient, Atelier Regency, Doha-Qatar, Symposium International Al Asmakh, Doha-Qatar. March Meeting à la biennale de Sharjah[13].

Expositions individuelles[modifier | modifier le code]

  • 1987 : Première exposition individuelle, galerie Manar-Dawliz, Casablanca.
  • 1988 : Galerie Harmonia, Casablanca.
  • 1990 : Galerie du Palais Munocipal, Agadir.
  • 1991 : Galerie Bassamate- Casablanca, « L’indicible ».
  • 1993 : Galerie Al Wacety, Casablanca, « Les lanternes des dix nuits ».
  • 1998 : Galerie 121 de l’Institut Français de Casablanca, «Autoportraits, aller-retour ».
  • 2007 : Galerie Bab Rouah, Rabat[14].
  • 2009 : Galerie Venise Cadre, Casablanca.
  • 2011 : Galerie Noir sur Blanc, Marrakech, « Le manifeste des fragments »[15].
  • 2013: Loft Art galerie, Casablanca[16], « Hommage aux quatrains d’Omar El Khayyâm ».
  • 2019 : Conseil de la culture, des arts et des lettres, Koweït.
  • 2023: Villa des Art, Casablanca, « Art et spiritualité : une rétrospective »[17].
  • 2023: Galerie Marsam, Rabat, « Ainsi parle Adoniada" les œuvres réalisées à partir du recueil de Adonis », publié chez les Editions Seuil.

Expositions collectives  [modifier | modifier le code]

  • 1987 : Faculté des Lettres de Meknes « Rencontres des plasticiens marocains »
  • 1989 : Espace Wafabank- Caablanca « La jeune peinture marocaine »
  • 1993 : UEM Marrakech- « Rétrospective des des arts- plastiques du Maroc »
  • : Exposition à Oued Zem
  • : Dar Attakafa, Délégation du ministère des Affaires Culturelles d’El Jadida
  • : Université d’été- Lyon « Échanges Méditerranéens »
  • : Galerie Bab Rouah- Rabat- en partenariat avec OMDH
  • : Londre- « Rencontre Maroc- Londre »
  • : Hôtel Riad Salam- Rabat
  • : Institut Français de rabat » le livre d’art » consacré à Adonis
  • ; Festival de la musique sacrée à Fès
  • 1994 :  Château de Servière à Marseille « Caravansérail »
  • 1996 : Musée d’art contemporain de Marrakech
  • 1997 : Complexe Al Amal de Casablanca[18]
  • 2014 : du Symposium international Art contemporain d’Asilah  L’exposition MAC A EXPO[19]
  • ‘2014 : Galerie Fan Dok-  Rabat. "L'art du papier ou quand le papier se fait œuvre d'art"
  • 1998 : Institut Cervantes- Casablanca » Face à Face »
  • 2016: Aqaba Symposium- workshop at the Ayla
  • 2016: Festival Mahrès- Tunisie
  •  2017 : sa dernière exposition collective au Musée de Sharjah, (EAU).
  •  2018 : 10e anniversaire de CAB ART GALLERY-Symposium- Aman ( Jordanie)
  • 2019 : dernière Résidence d’artistes à la Uttarayan Fondation And Museum for Arts  Vadodara. Inde.
  • 2019: deuxièmes Journées de l’Art Contemporain- Carthage (JACC)- "L’art est à l’œuvre"[20]

Ahmed Jaride l’homme des Lettres[modifier | modifier le code]

La poésie[modifier | modifier le code]

L'artiste plasticien Ahmed Jaride voit que la relation de la poésie avec la formation et la mise en forme avec la poésie est similaire à l'effet miroir où chacun se voit dans l'autre, et trouve en lui son désir et sa beauté. Jaride, qui a conçu et créé des centaines de couvertures de livres pour d'éminents poètes depuis les années 1970, a parlé de son expérience, soulignant qu'il n'avait jamais eu l'impression que ses dessins appelaient les textes du poète pour atteindre leur sens, et qu'il n'avait pas l'intention d'expliquer ou d'interpréter leurs poèmes à travers son œuvres plastiques accompagnant leurs collections, ajoutant que la relation entre la poésie et la peinture est une relation « fatale » ; où chaque art convoque et accueille l'autre comme il le fait dans toute relation authentique ou amitié de longue date[21]. Une relation intime entre L'œuvre plastique et l'œuvre littéraire[22].

Le roman[modifier | modifier le code]

A un certain moment l’écriture ou la narration était chez Jaride un moyen de divertissement. Une fenêtre ouverte sur un nouvel horizon. L'autre œil avec lequel il voit le monde.

Le roman est un va et vient dans les lieux et les époques, l'histoire nous emmenant dans les univers de l'auteur, l'artiste plasticien qui a su avec son pinceau former des peintures textuelles qui ne sont pas moins belles que ses peintures plastiques. Le roman montre un grand chemin pour l'artiste Ahmed Jaride dans la transition entre le monde de l'écriture et le monde de la formation, en utilisant de connaissances des mondes des mystiques et des mondes de la psychologie et de la philosophie. Et lors d'un entretien il a déclaré:" Si la peinture m'a appris la méditation et m'a fait découvrir moi-même, le roman m'a fait découvrir de nombreuses personnes que je ne connaissais pas et qui suis-je. La philosophie, bien sûr, reste la grande maison, à l'intérieur de laquelle j'ai entendu Socrate dire le premier : « Connais toi toi-même »[1].

Publications[modifier | modifier le code]

Collectives[modifier | modifier le code]

Ahmed Jaride a à son actif plusieurs publications, livres d’art.et portes folio avec Adonis, Touria Ikbal, Charbel Dagher, Moulim Elaroussi, Fatiha Morchid, Rachid Mimouni …

- ورق عاشق

2003: Waraqun ‘Ashik (Leaves of Passion), Fatiha Morchid et Ahmed Jaride- Lahkim Bennani’ studio- Rabat[23].

-

  • أحمد جاريد: «ما يجمعني بنجمي البعيد» (كتاب من المحفورات الفنية، بالفرنسية والعربية)، الدار البيضاء، 2007،

Individuelles[modifier | modifier le code]

Des articles et des conférences dans la presse marocaine et étrangère

Livres[modifier | modifier le code]
  • 2021- Il a publié un roman en arabe جادة ريان
  • 2023 - Il a réalisé un Beau Livre " Ainsi parle Adoniada" à partir du Recueil d'Adonis, " Adoniada"

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « التشكيلي المغربي أحمد جاريد: الحذف في الكتابة تردُّد وفي التشكيل انتحار », sur alarabi.nccal.gov.kw (consulté le ).
  2. « مسارات..يجول في عالم واحد من رواد الفن التجريدي المغربي، الفنان التشكيلي أحمد جاريد » (consulté le ).
  3. a b et c PDG : Mohammed HAITAMI, « أحمد جاريد يفتتح الموسم الفني بلوحات موغلة في المادة والضوء », sur الصحراء المغربية (consulté le ).
  4. a et b (ar) فاروق يوسف, « ثلاثة رسامين من المغرب | فاروق يوسف », sur مجلة الجديد,‎ (consulté le ).
  5. (ar) شرف الدين ماجدولين، 1, الرسام و الروائي - الصورة و إنتاج الأثر, Casablanca, المركز الثقافي للكتاب,‎ , 160 p. (ISBN 978-9920-627-12-2), p. 11
  6. PDG : Mohammed HAITAMI, « أحمد جاريد يفتتح الموسم الفني بلوحات موغلة في المادة والضوء », sur الصحراء المغربية (consulté le ).
  7. « Jaride Ahmed », sur VOSARTISTES.COM (consulté le ).
  8. (en) Jadaliyya- جدلية, « التراجيديا التي تحاصر مجالنا البصري », sur Jadaliyya - جدلية (consulté le ).
  9. « مسارات..يجول في عالم واحد من رواد الفن التجريدي المغربي، الفنان التشكيلي أحمد جاريد » (consulté le ).
  10. « Jaride Ahmed », sur VOSARTISTES.COM (consulté le ).
  11. Mostapha CHEBBAK, « La peinture contemporaine marocaine des figures et des lieux, in Maroc », Premium Magazine,‎ octobre- novembre- décembre 2004, p. 185
  12. « ▷ Ahmed Jaride | Achat d'Œuvres et Biographie - Artsper », sur ▷ Artsper | Achat tableaux et œuvres d'Art Contemporain (consulté le ).
  13. « Jaride Ahmed », sur VOSARTISTES.COM (consulté le ).
  14. Hilmi Karim, Ettahiri Omar, Idrissi Mohammed et Larissi Jamila, « FONCTIONNEMENT HYDRODYNAMIQUE DE LA LAGUNE DE OUALIDIA (MAROC) AVANT L’AMENAGEMENT DE LA SOUILLE. », International Journal of Advanced Research, vol. 5, no 7,‎ , p. 2015–2027 (ISSN 2320-5407, DOI 10.21474/ijar01/4937, lire en ligne, consulté le )
  15. « Ahmed Jaride expose ses œuvres à Marrakech : Sous le signe «le manifeste des fragments» », sur ALBAYANE, (consulté le ).
  16. « Ahmed Jaride », sur www.babelfan.ma (consulté le ).
  17. (ar) « الفن والبعد الروحي .. معرض استعادي للفنان التّشكيلي أحمد جاريد بدار الفنون بالدّارالبيضاء », sur www.artpress.ma (consulté le ).
  18. Ahmed Jaride Autoportraits Aller- retour,, Institut Français de Casablanca, IFC,
  19. founoune, « La Maison de l'art contemporain à Asilah - www.apac.ma - », (consulté le ).
  20. « L'art plastique marocain s’invite à Tunis », sur Hespress Français, (consulté le ).
  21. (ar) naji.hadji, « "الشعر والتشكيل": من الحلّاج إلى نوري الجرّاح », sur alaraby.co.uk (consulté le ).
  22. « الأدب والفن-المعرض الدولي للكتاب والنشر 2018 » (consulté le ).
  23. (en-US) « Fatiha MORCHID / site officiel فاتحة مرشيد / الموقع الرسمي » (consulté le ).