Agnès Vahramian

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Agnès Vahramian, née le , est une journaliste française d'origine arménienne.

Elle est animatrice d'émissions religieuses, rédactrice en chef du journal télévisé de 20 heures, grand reporter et correspondante de guerre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et formation[modifier | modifier le code]

Agnès Vahramian naît le [1],[a] dans une famille d'origine arménienne[3].

Après avoir passé son baccalauréat au lycée Charlie-Chaplin de Décines-Charpieu (métropole de Lyon), elle est diplômée du Centre universitaire d'enseignement du journalisme (CUEJ) de Strasbourg et de l'Institut d'études politiques de Grenoble (IEP) en 1988[4].

Parcours[modifier | modifier le code]

En 1990, elle couvre la chute du mur de Berlin. Puis, pendant trois ans, elle travaille en tant que journaliste indépendante en Yougoslavie[5]. De 1994 à 2000, Agnès Vahramian est reporter au service des informations générales de la rédaction de France 2, puis grand reporter au service de politique étrangère de France 2 jusqu'en 2008[4], où elle couvre la guerre d’Irak en 2003, ou encore les conflits du Proche-Orient[5].

Grand reporter, elle réalise des reportages notamment pour le magazine Envoyé spécial dont elle est nommée rédactrice en chef en 2011[6].

Directrice adjointe de la rédaction de France 2 en [5], elle est en rédactrice en chef du journal télévisé de 20 heures[5] de David Pujadas jusqu'à l'éviction de ce dernier en 2017[7]. En effet, bien que « reconnue comme une très grande professionnelle par ses équipes, elle avait participé à la transformation du journal, et renforcé ses audiences. Mais en interne, elle était aussi décriée pour son management très rude et ses méthodes de travail »[8]. Elle présente sa candidature pour être correspondante permanente à Washington à la rentrée 2017[9]. Elle est alors nommée correspondante de France Télévisions à Washington[7]. Elle y passe plusieurs années et conclut « « C'est un terrain de reportage gigantesque […] Ce que je préfère, c’est proposer des sujets dont personne n’a idée en France »[2]. Elle est grand reporter durant la mandature de Donald Trump et fait partie de l'équipe de journalistes de France Télévision chargés de traiter à l'étranger la pandémie de Covid-19[7]. Un reportage durant l'ouragan Ida se déroule dans des conditions dantesques[10].

En 2021, elle est nommée correspondante permanente au Moyen-Orient de France Télévision (en poste à Jérusalem)[4], nomination qui doit prendre effet le [6]. Mais début 2022, avec sa consœur Maryse Burgot, elle est correspondante de guerre en Ukraine.

Notoriété[modifier | modifier le code]

Émissions religieuses[modifier | modifier le code]

Agnès Vahramian se déclare croyante et dit que sa foi l'aide parfois à exercer son métier différemment[11].

Ses convictions religieuses l'ont amenée à présenter l’émission religieuse Le Jour du Seigneur sur la 2 et l'émission Tombé du ciel sur La Chaîne parlementaire : diffusé tous les deux mois, ce programme met en exergue les valeurs spirituelles face aux grands défis socio-économiques du monde actuel[12].

L'émission Le Jour du Seigneur est diffusée chaque dimanche. En 2005, l'émission est réalisée à Jérusalem. Le journaliste du quotidien La Croix écrit : « Pour Agnès Vahramian, la présentatrice de l'émission « […] Quand on vient d'un monde comme le mien où l'on se coltine les souffrances du monde en permanence, remettre au goût du jour les vieux mythes et entendre des discours de réconciliation, ça fait du bien ! » D'origine arménienne, la journaliste de France 2 reconnaît que sa présence ici n'est pas forcément innocente. « Il y a un écho de mes racines, c'est évident. L'idée de partir à leur recherche ne me déplaît pas. Dans la demande de spiritualité générale, marquer des repères, c'est important. » »[13].

Au sein de cette émission, dans la rubrique mensuelle, Tout a la foi, Agnès Vahramian donne à découvrir les fondamentaux du christianisme[14]. Elle traite un sujet religieux, comme « les miracles »[15], « le mal » avec Claire Ly[16] ou encore « Pourquoi jeûner ? »[17], ou bien s'entretient avec des personnalités très diverses au sujet de leur foi, comme Patrick Dupond[18], 4 femmes sur le thème « Femmes engagées, femmes de foi »[19], 29 personnalités[20], Jean-Claude Guillebaud[21], Amanda Lear[22].

À partir de , Agnès Vahramian présente l'émission mensuelle Tombé du ciel, produite par le Comité français de radio-télévision (CFRT), pour La Chaîne parlementaire en partenariat avec le magazine Le Monde des religions[23]. C'est le premier magazine consacré à la spiritualité qui cherche à explorer l'esprit et la conscience humaine de manière laïque, tolérante, ouverte et libre[14].

Déclarations[modifier | modifier le code]

D'origine arménienne, Agnès Vahramian défend la cause arménienne et participe au journal Pro Armenia qui cherche à vaincre l'arménophobie reposant sur les stéréotypes de l'antisémitisme que l'on peut trouver en Europe[24]. Elle écrit « Outre une meilleure connaissance des Arméniens, le journal vise à créer une tribune de l'arménophilie » et à « résoudre la Question arménienne par l'intervention de l'Europe »[25].

« On la reconnaît à son style “punchy”, ne détestant pas se mettre en scène mais toujours au service de son propos. C’est un profil assez rare, à la fois journaliste de terrain et habitué des réunions de rédaction en chef »[7]. Elle est directe et n'hésite pas à dire ce qu'elle pense « L'important pour moi, c'est de lever les tabous. A l'info, on vit dans un monde à part. En ce qui me concerne, vous ne me verrez jamais présenter du divertissement. Il faut faire la différence entre les présentatrices à qui l'on mâche le travail et celles qui s'investissent vraiment »[26].

Son reportage sur la façon dont elle a organisé les retrouvailles entre un vétéran américain et une Française dont il est tombé amoureux en 1944 a été diffusé le lundi dans le journal de 20h de France 2 et vu plus de 5 millions de fois sur les réseaux sociaux[27],[11].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Mémoire de fin d'études à l'IEP de Grenoble en 1988 : Le Comité de Défense de la Cause Arménienne (CDCA) et la cause arménienne, cité par Anahide Minassian dans l'article « Les Arméniens de Paris depuis 1945 » in Le Paris des étrangers depuis 1945, [lire en ligne]
  • Agnès Vahramian, « De l'Affaire Dreyfus au mouvement arménophile : Pierre Quillard et Pro Armenia », Revue d'histoire de la Shoah, Centre de documentation juive contemporaine, nos 177-178 « Ailleurs, hier, autrement : connaissance et reconnaissance du génocide arménien »,‎ , p. 335-355 (ISBN 978-2850566400, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Elle à 53 ans le [2]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Registre du commerce et des sociétés.
  2. a et b « C'est un terrain de reportage gigantesque », sur le site du quotidien Libération, (consulté le )
  3. . Claire Barbuti, « Hommage unanime et ému de personnalités d’origine arménienne », sur le site du magazine armenews.com, (consulté le )
  4. a b et c « Notice consacrée à Agnès Vahramian », sur le site lesbiographies.com, (consulté le )
  5. a b c et d Agnès Vahramian désormais correspondante permanente de France Télévisions de France Télévisions, 8 juin 2017, [lire en ligne].
  6. a et b « Agnès Vahramian correspondante de France2 en Israël », sur le site du magazine armenews.com (consulté le )
  7. a b c et d Fabrice Tassel, « Alban Mikoczy, Agnès Vahramian, Arnauld Miguet… Qui sont ces reporters en première ligne du Covid 19 ? », sur le site du magazine GQ (magazine), (consulté le )
  8. Lucas Armati, « Affaire Pujadas : Michel Field recasé, Agnès Vahramian débarquée », sur le site du magazine Télérama, (consulté le )
  9. « Agnès Vahramian quitte la direction du « 20 heures » de France 2 », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le )
  10. Philippe Husson, « Télématin : prise dans l'ouragan Ida, Agnès Vahramian obligée de se réfugier dans une station service (VIDEO) », sur le site programme-tv.net, (consulté le )
  11. a et b François Beaudonnet, « Ecoutez le podcast "Au comptoir de l'info", avec Agnès Vahramian, correspondante à Washington de France Télévisions », sur le site de France Télévisions (consulté le ).
  12. « Notice consacrée à Agnès Vahramian », sur le site du magazine Première (consulté le ).
  13. Benjamin Barthe, « Le Jour du Seigneur », sur le site du magazine La Croix, (consulté le ).
  14. a et b Ladixit, « Tombé du ciel, un concept unique » (consulté le ).
  15. Revue Enseignement catholique actualités, numéro 323, avril 2008, [lire en ligne].
  16. Revue Enseignement catholique actualités, numéro 310, janvier 2007, [lire en ligne].
  17. « 2009 : Tout à la foi - Pourquoi jeûner ? », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
  18. Claudine Colozzi, « Patrick Dupond, corps et âme, danse avec les étoiles », sur le site du magazine La Vie, (consulté le ).
  19. « 2009 : Tout à la foi - Pourquoi jeûner ? », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
  20. Thomas, « 29 personnalités dévoilent leur foi dans Le Jour du Seigneur », (consulté le ).
  21. Thomas, « Nicolas Maupied » (consulté le ).
  22. Nicolas Maupied (réalisateur), Agnès Vahramian (co-auteur), « Amanda Lear : la nécessité de croire », Dans la lumière, CFRT : Comité français de radio-télévision / France 2 « Le Jour du Seigneur »,‎ (lire en ligne [vidéo]).
  23. Communiqué de presse, [lire en ligne].
  24. Agnès Varhamian 2003, p. 343.
  25. Agnès Varhamian 2003, p. 344.
  26. « Virginie Guilhaume: Attaquée et critiquée gratuitement par une de ses consoeurs », (consulté le )
  27. Benjamin Helfer, « La journaliste de France 2 Agnès Vahramian raconte comment elle a organisé les incroyables retrouvailles des "amoureux de 44" (VIDEO) » [vidéo], sur le site du magazine armenews.com, (consulté le )