Affaire Toufik Ouanes

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L'affaire Toufik Ouanes concerne le meurtre d'un enfant tué par balle le à La Courneuve.

Biographie[modifier | modifier le code]

Tewfik Ouannes, dit Toufik Ouanes, né le à Clichy[1], est abattu par un voisin, machiniste de la RATP, « excédé par le bruit »[2] de l'enfant qui lançait des pétards[3]. Son meurtrier sera condamné à cinq ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis[4].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Son meurtre à la cité des 4000 est l'élément déclencheur de la prise de conscience du besoin de la politique de la ville en France, mise sur pied par François Mitterrand après son déplacement au sein de la cité[5],[6]. C'est également l'un des événements moteurs, dans le climat raciste en France[7], qui a provoqué l'organisation de la Marche pour l'égalité et contre le racisme qui s'est déroulée entre octobre et [8].

Le mobile raciste du crime a cependant « été écarté lors du procès »[9].

Culture[modifier | modifier le code]

Jean Vautrin lui consacre sa nouvelle Beau fixe en 1985[10]. L'épisode du meurtre de Toufik Ouanes figure également dans le film de Nabil Ben Yadir, La Marche, sorti en 2013[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Noiriel 2007.
  3. Mogniss H. Abdallah, Rengainez, on arrive ! : Chroniques des luttes contre les crimes racistes ou sécuritaires, contre la Hagra policière et judiciaire des années 1970 à nos jours, Editions Libertalia, (ISBN 9782918059318), p. 65
  4. Claire Sécail, « Un fait divers dans la « chaleur et le bruit ». Le meurtre de Toufik Ouannes à la télévision (9 juillet 1983) », Hommes & migrations. Revue française de référence sur les dynamiques migratoires, no 1313,‎ , p. 63–71 (ISSN 1142-852X, DOI 10.4000/hommesmigrations.3610, lire en ligne, consulté le )
  5. Arnaud 2000.
  6. Wacquant 2008, p. 206.
  7. Ducousset 1983.
  8. Delaporte 2013.
  9. Propos recueillis par Alexis BOISSELIER, « ENTRETIEN. Meurtre de Lola : comment un fait divers devient-il politique ? », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  10. Vautrin 1985.
  11. Lorfèvre 2013.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Didier Arnaud, « La Courneuve divise ses 4000 par deux », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Ixchel Delaporte, « Trente ans après, ils marchent encore pour l’égalité », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le ) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Martine Ducousset, « Crimes racistes : La litanie de l'horreur », L'Unité, no 535,‎ , p. 6-7 (lire en ligne, consulté le ) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Alain Lorfèvre, « Pour Nabil Ben Yadir, « La Marche » est d'abord une histoire humaine », La Libre.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Gérard Noiriel, Immigration, antisémitisme et racisme en France (XIXe – XXe siècle) : Discours publics, humiliations privées, Fayard, , 718 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean Vautrin, Beau fixe, Mazarine, , 244 p. (ISBN 2-253-03958-6), p. 153-158. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Loïc Wacquant, Urban Outcasts : A Comparative Sociology of Advanced Marginality, Polity, , 342 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article