Abbaye du Val-Chrétien

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Abbaye du Val-Chrétien
Vallis Chritiana
Abbaye du Val-Chrétien.
Abbaye du Val-Chrétien.

Ordre Prémontré
Abbaye mère Abbaye Saint-Martin de Laon
Fondation 1134
Fermeture 1790
Diocèse Soissons
Dédicataire Notre-Dame
Saint-Ghislain
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1928, 2022)
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Province Picardie Picardie
Département Aisne
Commune Bruyères-sur-Fère
Coordonnées 49° 11′ 57″ nord, 3° 27′ 11″ est
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(Voir situation sur carte : France)
Abbaye du Val-Chrétien Vallis Chritiana
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(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Abbaye du Val-Chrétien Vallis Chritiana
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(Voir situation sur carte : Aisne)
Abbaye du Val-Chrétien Vallis Chritiana

L'abbaye du Val-Chrétien, Vallis Chritiana, est une abbaye de chanoines de l'ordre de Prémontré située à Bruyères-sur-Fère[1], sur le bord de l'Ourcq.

Historique[modifier | modifier le code]

L'abbaye est fondée en 1134 par Raoul ou Rodolphe de Cramaille et son épouse Gilla ou Gilsa, qui donnent leur fief de Reincourt, fondation confirmée par Josselin de Vierzy, évêque de Soissons et le pape Eugène III. Les premiers chanoines viennent de l'abbaye Saint-Martin de Laon. Thibaud IV de Champagne lui donne en 1142 des terres et des droits féodaux près de Dormans. Une communauté de femmes s'établit dans l'enclos de l'abbaye. Ces religieuses sont transférées en 1145, pour former abbaye de Sainte-Croix de Dormans.

Pendant la guerre de Cent Ans, les Anglais brûlent l'abbaye et emmènent les religieux prisonniers. Un seul moine, Pierre, reste dans l'abbaye en ruine. Le péril passé, il demande, à Pierre Dupont, abbé de Saint-Martin de Laon, de pourvoir Val-Chrétien, fille de son abbaye, d'un abbé et de religieux. Il est élu abbé, rappelle les frères errants et rachète les prisonniers.

Le , l'Assemblée constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. Les moines prêtent serment à la constitution civile du clergé. L'abbaye est fermée. L’inventaire de ses biens est dressé. L'abbaye est mise en vente, comme bien national, en 1791. L'abbaye est transformée en ferme.

Les restes de l'ancienne église font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du . L'aile ouest du cloître, les anciennes granges et porterie datée 1728, l'ancienne grange médiévale, les murs sur la rue de Val Chrétien, le logis de l'abbé, l'ancien portail font l'objet d'une inscription complémentaire par arrêté du [1].

Abbés[modifier | modifier le code]

D'après Gallia Christiana

Abbés réguliers[modifier | modifier le code]

  • ~1134 : Uusus, premier abbé venant de l'abbaye Saint-Martin de Laon.
  • ~1142 : Grimaldus ou Grimald
  • ~1147 : Maurice
  • ~1175 : Barthélemy
  • Gaultier
  • ~1190 : Odo ou Eudes
  • ~1210 : Pierre
  • 1220-1226 : Eustache de Lens[note 1], abbé du Valsery (1214-1220)
  • ~1243-1274 : Pierre II, peut être le même que Pierre I
  • ~1258 : Gilles
  • ~1282 : Jean I peut être le même que Jean II (†1305)
  • ~1319 : Michel
  • ~1342 : Poncardus
  • - : Nicolas, abbé de Monceaux
  • 1402-1415 : Jean III Aupoix
  • - : Pierre III de Soissons (†1453)
  • ~1454 : Dominique
  • Jean IV
  • Gilles II (†1493)
  • 1513-1524 : Benoit de Corbie
  • ~1521 : Nicolas II Bauqueren ou Vauqueson, moine de Saint-Remi de Reims

Abbés commendataires[modifier | modifier le code]

Comme la plupart des monastères de France par le concordat de 1516, la mise en commende s’appliqua au Val-Chrétien  :

Ecclésiastiques[modifier | modifier le code]

Commende séculiere[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

L'abbé Pécheur écrit en 1859, « L'abbaye a été transformée en ferme, il reste une partie du cloître qui sert de bergerie. Sa reconstruction ne remonte pas au-delà du XIIe siècle. Les ruines de l'église offrent seules quelque intérêt. Cet édifice peu étendu était d'une belle construction, si on en juge par les quatre pans de murailles. le portail et une partie du bas-côté de droite qui sont encore debout...La pierre s'y est conservée belle et intacte. Sa construction remonte au XIIe siècle dont elle porte tous les caractères, c'est-à-dire au temps de la fondation. Les chapiteaux des colonnes qui soutenaient les voûtes du sanctuaire et l'arc triomphal ont été travaillés avec le plus grand soin et ont conservé toute leur pureté primitive ainsi que les arceaux qu'ils supportent. Ils rappellent ceux du sanctuaire et du chœur de l'église d'Oulchy-le-Château, pour le dessin de leurs feuillages fantastiques et de leurs ornements. »[3]

Reliquaire[modifier | modifier le code]

Patrimoine foncier[modifier | modifier le code]

L'abbaye possédait des biens à Arcy-Sainte-Restitue, à Brasles (domaine de Chateau-Frileux), à Bruyères (Ferme de Corbeny), à Le Plessier-Huleu (ferme de Martinprez), à Villeneuve-sur-Fère (ferme de Belle-Fontaine)

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armoiries de l'abbaye du Val-Chrétien

Les armes de l'abbaye se blasonnent ainsi :
D'argent à la croix alésée de gueules, accolée d'une couronne d'épine de sinople, accompagnée de trois fleurs-de-lis du second émail[4].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gallia Christiana, IX, col 499, tome X, col 113.
  • Pécheur, « Abbaye de Val-Chrétien », Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, vol. 13,‎ , p. 89 (lire en ligne, consulté le ).
  • A.Corlieu, « L'Abbaye du Val-Chrétien », Annales de la Société historique et archéologique de Château-Thierry,‎ , p. 90 (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Références et notes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]