50e division d'infanterie (Empire allemand)

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50e division d'infanterie
Création mars 1915
Dissolution janvier 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1915 - Bataille de Champagne
1916 - Bataille de Verdun
1917 - Bataille du Chemin des Dames
1917 - Bataille de la Malmaison
1918 - Offensive Michael
1918 - Bataille de l'Aisne
1918 - Bataille de la Marne

La 50e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande, créée en 1915 qui participe à la Première Guerre mondiale sur le front de l'ouest. La division est successivement employée lors de la bataille de Champagne et en sur le front de Verdun où elle capture le fort de Vaux. Au cours de l'année 1917, elle est stationnée sur le front de l'Aisne et combat sur le chemin des Dames en avril et en octobre.

En 1918, la 50e division d'infanterie est une division de choc qui attaque en Picardie lors de l'offensive Michael puis sur l'Aisne. Durant l'été et l'automne 1918, elle livre des combats défensifs violents sur cette partie du front. Après la signature de l'armistice, la division est rapatriée en Allemagne et dissoute au cours de l'année 1919.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

1915 - 1916[modifier | modifier le code]

  • 100e brigade d'infanterie
39e régiment de fusiliers
53e régiment d'infanterie
158e régiment d'infanterie
99e régiment d'artillerie de campagne (6 batteries)
100e régiment d'artillerie de campagne (6 batteries dont 3 d'obusiers)
  • 99e et 100e compagnie de pionniers

1917[modifier | modifier le code]

  • 100e brigade d'infanterie
39e régiment de fusiliers
53e régiment d'infanterie
158e régiment d'infanterie
  • 1 escadron du 16e régiment d'uhlans
  • 50e commandement d'artillerie divisionnaire
99e régiment d'artillerie de campagne (9 batteries)
  • 50e bataillon de pionniers

1918[modifier | modifier le code]

  • 100e brigade d'infanterie
39e régiment de fusiliers
53e régiment d'infanterie
158e régiment d'infanterie
  • 1 escadron du 16e régiment d'uhlans
  • 50e commandement d'artillerie divisionnaire
99e régiment d'artillerie de campagne (9 batteries)
95e bataillon d'artillerie à pied
  • 50e bataillon de pionniers

Historique[modifier | modifier le code]

1915[modifier | modifier le code]

  • mars : la division est formée à partir des troupes du 7e corps d'armée et du 7e corps de réserve, le 158e régiment d'infanterie provient de la 13e division d'infanterie, le 53e régiment d'infanterie de la 14e division d'infanterie et le 39e régiment de fusiliers de la 14e division de réserve[1].
  • avril : occupation d'un secteur en Champagne dans la région sud de Sommepy.
  • mai - fin octobre : occupation d'un secteur vers Tahure, au nord de Perthes et du Mesnil. À partir du , la division est engagée dans la bataille de Champagne et subit de fortes pertes[n 1].
  • fin octobre -  : retrait du front, réorganisation de la division dans la région de Vouziers et de Juniville.
  • -  : mouvement vers le front, occupation d'un secteur dans la région de Prosnes et de Prunay à l'est de Reims.

1916[modifier | modifier le code]

1er -  : attaque allemande entre le bois de la Caillette et Damloup vers le fort de Vaux.
 : capture du fort de Vaux par le 158e régiment d'infanterie[1].
juin - juillet : retrait du front, réorganisation et repos dans la région d'Étain, éléments en secteur dans la plaine de la Woëvre. Puis à nouveau engagée dans la bataille de Verdun à la fin du mois de juillet au sud de Vaux.
1er août : attaque allemande sur La Lauffée.
 : contre-attaque française.
-  : subit l'attaque française, la division est repoussée. Le fort de Vaux est abandonné le . Les pertes de la division sont importantes durant ces combats.
  • -  : retrait du front, mouvement de rocade vers l'Argonne. Occupation d'un secteur vers Vauquois.

1917[modifier | modifier le code]

  • -  : retrait du front, repos dans la région de Saulces-Champenoises, puis au camp de Sissonne et enfin vers Thenailles ; en réserve de la VIe armée allemande.
  • 8 -  : mouvement vers le front. À partir du , engagée vers Juvincourt dans la bataille du Chemin des Dames[1]. La division subit de lourdes pertes après les attaques françaises.
  • -  : retrait du front, repos et réorganisation de la division dans la région de Nizy-le-Comte à proximité du camp de Sissonne.
  • -  : mouvement vers le front, à nouveau engagée dans la bataille du Chemin des Dames vers Allemant.
  • -  : retrait du front, mouvement vers Mons-en-Laonnois, repos dans la région de Coucy-lès-Eppes et de Parfondru.
  • - 1er novembre : mouvement vers le Chemin des Dames, occupation d'un secteur vers Ailles. Engagée les 24 et dans la bataille de la Malmaison, la division entame ensuite un repli au-delà de l'Ailette entre Neuville-sur-Ailette et l'extérieur de Chamouille.
  • -  : occupation et organisation d'un secteur entre Neuville-sur-Ailette et Chamouille.

1918[modifier | modifier le code]

  • -  : retrait du front par extension des longueurs de front occupé par les divisions voisines, mouvement par V.F. dans la région de Chimay, à partir du repos et instructions.
  • -  : mouvement vers La Capelle et Fontenelle ; instruction, mise en réserve de la XVIIIe armée allemande.
  • - 1er avril : engagée dans l'offensive Michael au sud-ouest de Saint-Quentin, fait partie des divisions d'attaque. Le elle atteint Holnon, le Étreillers, puis Hangest-en-Santerre le et Moreuil le avec de lourdes pertes[2].
  • -  : retrait du front, mouvement vers la région de Lassigny ; reconstitution, repos et instruction.
  • -  : engagée dans la bataille de l'Aisne, attaque autour de Craonne, la division atteint Pontavert et franchit l'Aisne le même jour[2].
 : poursuite de l'attaque, la Vesle est franchie à l'ouest de Breuil.
 : prise de Goussancourt et atteint la Marne à l'est de Dormans. Ces différentes attaques entraînent de lourdes pertes pour la division.
  • -  : relève par la 28e division de réserve[2], retrait du front et mouvement vers Laon ; repos.
  • -  : mouvement vers le front, engagée dans la bataille de la Marne au sud-ouest de Reims pour s'opposer à la progression des troupes alliées.
  • -  : retrait du front, reconstitution et repos.
  • -  : mouvement vers le front au nord-ouest de Reims vers Prouilly et Cormicy. Impliquée dans les combats défensifs de l'armée allemande dans la région. La division est contrainte de se replier devant la pression des troupes alliées par Brimont, Guignicourt et Banogne[2].
  • 7 -  : retrait du front, à nouveau en ligne le du côté de Mézières jusqu'au . Après la fin du conflit, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Generalleutnant George von Engelbrechten -
Generalmajor Friedrich von Derschau -
Generalmajor Georg von Alt-Stutterheim -

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Lors de la bataille de Champagne, la 50e division d'infanterie déplore la perte de 130 officiers et de 7 849 hommes[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d US Army 1920, p. 490
  2. a b c et d US Army 1920, p. 491

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]