2e brigade française libre

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2e brigade française libre
Image illustrative de l’article 2e brigade française libre
Insigne de la 2e BFL.

Création 1942
Dissolution 1945
Allégeance Drapeau de la France France libre
Branche Armée de terre
Type Brigade d'infanterie
Rôle Infanterie
Ancienne dénomination 1re brigade coloniale
2e division légère française libre
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Campagne de Syrie
Campagne de Tunisie
Campagne d'Italie
Débarquement de Provence
Bataille d'Alsace
Deuxième bataille des Alpes

La 2e brigade française libre (2e BFL) est une unité des forces françaises libres. Créée en 1942, elle est issue de la 2e division légère française libre, elle-même issue de la 1re brigade coloniale (ou 2e brigade de la 1re division légère française libre) créée en avril 1941.

La 2e BFL combat pour la France libre jusqu'en 1945. Elle fait partie de la 1re division française libre à partir de .

Historique et campagnes[modifier | modifier le code]

La 2e BFL est créée en avril 1941 en Palestine britannique, sous le nom de 1re brigade coloniale[1]. Commandée par le lieutenant-colonel Génin, elle fait alors partie de la 1re division légère française libre, et combat en Syrie en juin 1941[2].

La 1re DFL se dédouble en août 1941, formant deux divisions légères d'infanterie, elles-mêmes dissoutes en décembre 1941. La 2e brigade des forces françaises libres, indépendante, est alors recréée à partir de la 2e division légère[3]. Les plans britanniques ne prévoyant pas de l'utiliser dans la guerre du Désert, de Gaulle considère début janvier 1942 son envoi en Union des républiques socialistes soviétiques, aux côtés de la future escadrille Normandie-Niémen. Ce plan est abandonné fin février lorsque les Britanniques acceptent sa présence en Libye[4]. L'existence de la 2e BFL est officiellement actée début 1942, le [5] ou le , avant qu'elle ne parte pour l'Égypte[1].

Regroupée autour de Marsa Matruh le 28 avril, la brigade organise la défense du plateau d'Halfaya puis à partir du 19 mai la protection des aérodromes autour de Bardia. Repliée de Bardia depuis le 3 juin[4], 2e BFL recueille le 11 juin la 1re BFL qui a évacué sa position de Bir Hakeim une fois sa mission accomplie. Fin octobre 1942, la 2e BFL participe en seconde ligne aux combats d'El Alamein[1].

Endivisionnée avec la 1re BFL au sein de la 1re division française libre depuis février 1943, la 2e BFL est ensuite engagée en Tunisie[6], en Italie, en Provence, dans les Vosges, en Alsace et finalement dans les Alpes[1].

Le , la 2e BFL devient 2e régiment d'infanterie coloniale. Ce régiment reprend les traditions de la brigade. Il reçoit à ce titre en septembre 1945 le titre de Compagnon de la Libération[1].

Composition[modifier | modifier le code]

Soldats du BM 4, avançant vers Damas en juillet 1941.

En juin 1941[2] :

En août 1941 (2e division légère)[7] :

En avril 1942[1] :

En juillet 1942[1] :

  • Bataillon de marche n° 5
  • Bataillon de marche n° 11
  • 21e et 23e compagnies nord-africaines (unités antichars)[10]
  • 102e compagnie du train
  • 3e compagnie nord-africaine de sapeurs-mineurs[11]
  • Groupe sanitaire divisionnaire no 2[8]
  • Groupe d'exploitation divisionnaire no 2[8]
  • Atelier lourd de réparation automobile[9]
  • Compagnie de quartier général QG 52[9]

En février 1943[1] :

  • Bataillon de marche n° 4
  • Bataillon de marche n° 5
  • Bataillon de marche n° 11
  • 1er bataillon de fusiliers marins (unité anti-aérienne[3])
  • Compagnie antichar no 2[10]
  • Groupe sanitaire divisionnaire no 2[8]

En novembre 1944[1] :

Chefs de l'unité[modifier | modifier le code]

Deuxième brigade de la 1re DLFFL[modifier | modifier le code]

2e DLFL[modifier | modifier le code]

2e BFL[modifier | modifier le code]

Insigne[modifier | modifier le code]

Le Bélut, en blanc, repris sur l'insigne du 2e régiment d'infanterie coloniale.

L'insigne de la division est le Bélut, un animal imaginaire tenu responsable du cafard de la division. Dessiné par le major Garrick, officier de liaison britannique, il a une forme qui mélange le chameau et le dinosaure. Le bélut reçoit sur son dos une boussole solaire type Cole. Sur les véhicules de la brigade, le Bélut est peint en rouge sur fond blanc cerclé de bleu[13].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i « Armée de terre - le 2e régiment d'infanterie coloniale », sur Musée de l'ordre de la Libération (consulté le )
  2. a b et c Didier Corbonnois, « 1941, la 1re division légère française libre en Syrie », Militaria Magazine, no 222,‎ , p. 12-22
  3. a b c et d (en) Ian Summer et François Vauvillier, The French Army, 1939-45 (2), Osprey Military, coll. « Men-at-arms » (no 318), (ISBN 1-85532-666-3, 978-1-85532-666-8 et 1-85532-707-4, OCLC 49674512, présentation en ligne), p. 5
  4. a et b Bruno Leroux et Christian Bachelier, « 1er janvier-13 juillet 1942 », dans La France dans la guerre : 1940-1945, jour après jour, Plon, (ISBN 2-259-02116-6 et 978-2-259-02116-6, OCLC 24629265, lire en ligne), p. 197-247
  5. a b c d e f g et h Marie-Anne Corvisier de Villèle, Inventaire des archives de la Guerre : Série P 1940-1946, t. II : Grandes unités, Château de Vincennes, Service historique de l'Armée de terre, , 270 p. (ISBN 2-86323-114-6, lire en ligne), p. 216
  6. Roger Gardet, « La 1re DFL en Tunisie », Revue de la France libre, no 79,‎ (lire en ligne)
  7. Le Marec 1994, p. 32.
  8. a b c d e f et g Le Marec 1994, p. 51.
  9. a b c d e et f Le Marec 1994, p. 52.
  10. a b c et d Le Marec 1994, p. 41.
  11. a et b Le Marec 1994, p. 48.
  12. Le Marec 1994, p. 31.
  13. Le Marec 1994, p. 38.

Voir aussi[modifier | modifier le code]