203e brigade de chars
203e brigade de chars | |
Création | 1942 |
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Dissolution | 1956 |
Pays | Union soviétique |
Branche | Armée rouge |
Type | Brigade de chars |
Rôle | Guerre blindée |
Fait partie de | 15e armée (1942-1946, 1953-1956) 5e armée (1946-1953) |
Garnison | Aniva |
Nommée en l’honneur de | fleuve Amour |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Batailles | Offensive de la Soungari (ru) |
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La 203e brigade de chars (en russe : 203-я танковая бригада), est une unité blindée de l'Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale. Stationnée en Extrême-Orient soviétique, elle participe à l'offensive soviétique de Mandchourie. Après guerre, elle devient un régiment de chars et d'automoteurs lourds avant d'être dissoute en 1956.
Histoire[modifier | modifier le code]
Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
La 203e brigade de chars est formée en avril 1942 au sein du front d'Extrême-Orient[1],[2]. Mise sur pied à la jonction de Khekhtchir (ru) dans le kraï de Khabarovsk avec 10 chars KV et 20 chars MK-3 (Valentine)[3], elle termine sa formation le et passe sous le commandement de la 15e armée. En , la brigade compte sept T-34, deux MK-2 (Matilda) et onze MK-3 (Valentine)[2].
La brigade participe à l'offensive de la Soungari (ru) contre les Japonais avec la 15e armée. Attaquant à l'aube du , les tankistes franchissent l'Amour depuis la zone de Blagosloviénnoïé (en), au côté de la 34e division de fusiliers (en), et s'emparent des positions japonaises autour de Mingshanzhen (zh)[4]. Poursuivant vers le sud en direction de Jiamusi, la force soviétique atteint la Soungari le 14 août en chassant les Japonais de Lianjiangkouzhen (zh) mais ne parvient pas à franchir la rivière, à la fois à cause des forts courants et des défenses japonaises[5]. La ville tombe le 16 après un assaut amphibie par la flottille soviétique de l'Amour (en)[6]. La brigade continue d'avancer en direction de Yilan (San Sing) tandis que l'armée japonaise du Guandong capitule[7].
Pour son action, la 203e brigade est récompensée par le titre honorifique Amourskaïa (en russe : Амурская, « de l'Amour »)[7].
Guerre froide[modifier | modifier le code]
La brigade est transformée le en 203e régiment de chars et d'automoteurs lourds (no d'unité 31545), rattaché à la 5e armée[8].
En 1953, stationné à Aniva sur l'île de Sakhaline, le régiment passe à la 15e armée recréée[9]. Il est dissous à l'été 1956[8].
Références[modifier | modifier le code]
- (en) Walter Scott Dunn, Stalin's key to victory: the rebirth of the Red Army, Praeger Security International, (ISBN 978-0-275-99067-1), p. 110
- (ru) « 203-я танковая бригада », sur tankfront.ru (consulté le )
- Les Soviétiques désignent les Matilda comme MK-2 et les Valentine comme MK-3, quel que soit leur Mark (modèle). Cf. (en) Steven Zaloga, Soviet Lend-Lease Tanks of World War II, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard » (no 247), (ISBN 9781472818133), p. 7.
- Glantz 2003, p. 215 & 221.
- Glantz 2003, p. 224.
- Glantz 2003, p. 225.
- (ru) chap. 17 « На Дальнем Востоке », dans Советские танковые войска 1941-1945, Moscou, Voenizdat (en), (lire en ligne)
- Feskov et al. 2013, p. 223.
- Feskov et al. 2013, p. 591.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (ru) V.I. Feskov, V.I. Golikov, K.A. Kalachnikov et S.A. Slouguine, Вооруженные силы СССР после Второй Мировой войны: от Красной Армии к Советской [« Les forces armées de l'URSS après la Seconde Guerre mondiale : de l'Armée rouge à l'Armée soviétique »], Tomsk, Издательство научно-технической литературы, (ISBN 9785895035306, lire en ligne).
- (en) David Glantz, Soviet Operational and Tactical Combat in Manchuria, 1945, Routledge, coll. « Cass Series on Soviet (Russian) Military Experience » (no 8), (ISSN 1462-0944, DOI 10.4324/9780203496251, lire en ligne).