10e bataillon de chars de combat

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10e bataillon de chars de combat
Image illustrative de l’article 10e bataillon de chars de combat
Insigne du 10e BCC

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Bataillon de chars légers
Rôle Combat blindé
Devise « Droit devant Loin devant »
Équipement Renault R35
Guerres Seconde Guerre mondiale

Le 10e bataillon de chars de combat (10e BCC) est une unité de l'Armée française créée en 1939 et dissoute en 1940.

Historique[modifier | modifier le code]

Le 10e BCC est créé le à Fauconnières (Drôme) à partir du Ier bataillon du 504e régiment de chars de combat[1]. Équipé de 45 chars Renault R35, il fait partie du groupe de bataillons de chars no 504 (GBC 504) de la 4e armée[2].

Début septembre, le bataillon soutient l'offensive de la Sarre[2], sans tirer[1]. Pendant la drôle de guerre, il teste plusieurs configurations de chars R35 équipés de lances-fascines[3].

Le , le bataillon, arrivé autour de Rémonville, passe au GBC 503 de la 2e armée et est affecté en réserve du 21e corps d'armée. Du au , le 10e BCC soutient la 6e division d'infanterie coloniale défendant la ligne Oches-Sommauthe (au sud de Stonne)[1].

Ensuite rattaché au corps d'armée colonial, le bataillon s'installe en position défensive dans la région de Boult-aux-Bois, où il reste jusqu'au . Le bataillon est à cette date rattaché à la 3e division cuirassée et combat à partir du avec la 7e division légère mécanique au sein du groupement cuirassé Buisson[1], avant de se replier en combattant[2].

Une centaine d'hommes du bataillon parviennent à échapper à l'encerclement mais tous les R35 sont perdus ou ont été cédés au 42e BCC. Ils rejoignent le dépôt 504 de Valence le 18 juin mais le dépôt est évacué le 20. Le lendemain, il est prévu de reconstituer le bataillon avec deux compagnies de marche de chars B1 bis. Six chars produits par les Forges et chantiers de la Méditerranée à La Seynes-sur-Mer et deux autres venus de la Compagnie des forges et aciéries de la Marine et d'Homécourt à Saint-Chamond sont livrés pour équiper la 1re compagnie du bataillon reconstitué[4]. L'unité, dont quatre des chars ne possèdent pas de tourelle[5], ne participe pas aux derniers combats de la campagne, étant à Puy-Saint-Martin le 25 juin à l'arrêt des combats. Les huit B1 bis rebroussent chemin vers le sud et sont enterrés dans une carrière souterraine aux Baux-de-Provence pour échapper aux occupants italiens. Les chars ne sont trouvés qu'en 1941 quand un des maçons, italien, dévoile l'existence de la cachette à ses compatriotes[4].

Ordre de Bataille[modifier | modifier le code]

  • Commandant  : chef de bataillon Aussenac, remplacé (blessé) le par le capitaine Boreau de Roincé[1]
  • chef d'Etat-Major : capitaine Buisson[1]
  • Compagnie d'Echelon : capitaine Perrin[2]
  • 1re compagnie : capitane Tancredi, remplacé (blessé) le par le lieutenant Poigny[1]
  • 2e compagnie : lieutenant Halper[1]
  • 3e compagnie : capitaine de Boreau de Roincé, remplacé (prenant le commandement du bataillon) le par le lieutenant Moulinié[1]

Insigne[modifier | modifier le code]

L'insigne du bataillon est un écu bleu ciel, avec en pointe l'inscription 10e BCCA (bataillon de chars de combat alpin), surmonté d'un char noir et de pitons blancs. Au centre de l'insigne, un disque rouge portant un dragon couleur chair, encadré de la devise « Droit devant loin dedans ». L'insigne est réalisé par Drago[1].

Quand il est peint sur les portes des véhicules de soutien du bataillon, l'insigne du régiment est simplement constitué du dragon blanc dans un disque rouge[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k Stéphane Bonnaud et François Vauvillier, « le 10e BCC: I - De la Sarre aux Ardennes », Histoire de guerres, blindés et matériels, no 143,‎ , p. 55-74
  2. a b c et d « Historique du 10e Bataillon de Chars de Combat Alpin (BCCA) », sur chars-francais.net, (consulté le )
  3. Pascal Danjou, Renault R35/R40, Éditions du Barbotin, coll. « Trackstory » (no 4), , 64 p. (ISBN 2952098832), p. 13
  4. a et b Christophe Dutrône, « Les évadés : l’incroyable destin de deux B1bis échappés des usines de Saint-Chamond », Batailles & Blindés, no 43,‎ , p. 78-81 (ISSN 1765-0828)
  5. Pascal Danjou, Les chars B : B1 - B1bis - B1ter, Éditions du Barbotin, coll. « Trackstory » (no 3), (ISBN 9782952098823), p. 35