Émile Cossonneau

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Émile Cossonneau est un homme politique français né le à Paris et mort le à Neufchâtel-sur-Aisne (Aisne). Membre du Parti communiste français, il est député de Seine-et-Oise de 1936 à 1940.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un ravaleur et tailleur de pierre, Émile Auguste Cossonneau est né le à Paris, au domicile familial du 248 rue de Vaugirard.

Durant la Première Guerre mondiale, il est incorporé dans l'éphémère 9e régiment de marche de zouaves. À l'été 1916, il est blessé à Maurepas[1].

Le , à Paris (XXe), Mimile[2] épouse Germaine Emilienne Marie Fontaine.

Ouvrier serrurier, il rejoint le syndicalisme unitaire à l'issue de la guerre. Il suit alors le parcours de beaucoup de ses membres et finit par adhérer au Parti communiste français en 1929.

Il s'impose rapidement comme secrétaire du rayon de Gagny, puis, en 1933, il devient membre du comité régional Paris-Est du Parti communiste.

L’homme politique[modifier | modifier le code]

Aux élections municipales de 1935, la liste communiste l’ayant emporté au deuxième tour, après fusion avec celle des socialistes et radicaux, il est désigné maire de Gagny.

Deux mois plus tard, grâce au désistement en sa faveur du candidat socialiste, il est élu conseiller général de Seine-et-Oise, élu du canton du Raincy.

Aux élections législatives de 1936, désigné candidat par le Parti communiste dans la circonscription de Pontoise, il recueille 54,52% des suffrages au second tour. Dans le mouvement du Front populaire, il devance ainsi nettement Guillaume Ballu, le député conservateur sortant, et rejoint l'Assemblée Nationale.

Après la dissolution du groupe communiste à la Chambre des députés, il s'inscrit au groupe ouvrier et paysan français. Soutenant, au moins officiellement, le pacte germano-soviétique, il est arrêté le et déchu de son mandat le .

Le , il est condamné par le 3e tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, 4 000 francs d'amende et 5 ans de privation de ses droits civiques. Il est aussitôt incarcéré à la prison de la Santé.

Mort pour la France[modifier | modifier le code]

Transféré en Afrique du Nord, en , Emile Cossonneau est libéré après le débarquement allié en Afrique du Nord en 1943[3]. À cette époque, son épouse est déjà réfugiée en Auvergne, à Saint-Bonnet-le-Chastel.

Ayant rejoint les Forces françaises libres, il part en mission à Londres. Alors qu'il rentre en France clandestinement en avion dans la nuit du au , vraisemblablement pour préparer le retour de dirigeants communistes, son appareil est abattu par des tirs de DCA allemande[3]. Il est déclaré mort pour la France en mission aérienne[4].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Maitron, Claude Pennetier, « Notice Maitron », sur Le Maitron
  2. son surnom d'après une lettre écrite le depuis la Prison de la Santé et adressée à son adjoint Alphonse Benoît
  3. a et b « Emile Cossonneau (Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)) », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  4. « Notice », sur Mémoire des hommes.

Liens externes[modifier | modifier le code]