Élisabeth Parmentier

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Élisabeth Parmentier
Fonction
Co-présidente
Groupe des Dombes
depuis
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Elisabeth GangloffVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Directeur de thèse
Œuvres principales
  • Les Filles prodigues : défis des théologies féministes (1999)
  • L’Écriture vive. Interprétations chrétiennes de la Bible (2004)
  • Une bible des femmes (2018)

Élisabeth Parmentier, née en 1961, est une théologienne protestante française et une professeure de théologie pratique à l'université de Genève. Elle est spécialiste de théologie féministe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Élisabeth Parmentier obtient une maîtrise en germanistique en 1982, puis elle fait ses études à la faculté de théologie protestante de Strasbourg, où elle obtient son master en 1985[1]. Elle est ordonnée pasteure dans l'Église protestante de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine en 1988[2]. Elle soutient en 1996 une thèse de doctorat, intitulée Les Filles prodigues. Éléments pour un dialogue entre les théologies féministes et la théologie classique, sous la direction d'André Birmelé[3]. Elle est nommée maître de conférences à la faculté de théologie protestante de Strasbourg en 1996. Elle obtient son habilitation universitaire en 1999, puis est nommée professeure en 2000[4]. Depuis 2015, elle est professeure ordinaire à la faculté de théologie protestante de l'université de Genève[5], première titulaire de la chaire Irène Pictet fondée pour l'enseignement de la théologie pratique en Suisse romande[6],[7]. En 2018, elle est vice-doyenne de la faculté de théologie[1], avant d'en être élue doyenne en 2021, première femme à occuper cette fonction[8]. En 2023, elle est élue co-présidente protestante du Groupe des Dombes[9].

Activités de recherche et éditoriales[modifier | modifier le code]

Élisabeth Parmentier est l'auteure de plusieurs travaux consacrés aux femmes dans la Bible et à la théologie féministe[10],[11]. Dans le cadre d'un travail de réécriture de la Bible, elle codirige, avec la théologienne catholique canadienne Pierrette Daviau, un comité d’une vingtaine de femmes théologiennes, protestantes et catholiques francophones[12]. L'intitulé de l'ouvrage, Une bible des femmes, est une référence au travail d'exégèse critique réalisé à la fin du XIXe siècle par la suffragiste et écrivaine féministe Elizabeth Cady Stanton[13] et publié sous l'intitulé Woman’s Bible en 1895 et 1898[14].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Les Filles prodigues : défis des théologies féministes, Labor et Fides, 1999, coll. Lieux théologiques, 279 p. (ISBN 2-8309-0907-0)
  • L’Écriture vive. Interprétations chrétiennes de la Bible, Genève, Labor et Fides, 2004, 285 p.
  • Catholiques et protestants, théologiens du Christ au XXe siècle, avec Michel Deneken, Paris : Mame-Desclée, 2009, 565 p. (ISBN 9782718909905)
  • Pourquoi prêcher ? Plaidoyers catholique et protestant pour la prédication, avec Michel Deneken, Labor et Fides, 2010, 272 p.
  • Marthe et Marie en concurrence ? Des Pères de l’Église aux commentaires féministes, avec Pierrette Daviau, Montréal, Médiaspaul, 2012, 181 p. compte rendu
  • (co-dir.) Une bible des femmes, avec Pierrette Daviau & Lauriane Savoy, Labor et Fides, 2018 (ISBN 978-2830916638)
  • Cet étrange désir d'être bénis, Labor et Fides, , 344 p. (ISBN 978-2-8309-1685-0).
  • Denis Fricker et Élisabeth Parmentier (dir.), Une Bible. Des hommes : Regards croisés sur la masculinité, Labor et Fides, , 256 p. (ISBN 978-2-8309-1737-6).
  • Salvatore Loiero et Élisabeth Parmentier (dir.), Points chauds pour l'avenir de l’Église : Regards croisés en francophonie, Academic Press Fribourg, , 320 p. (ISBN 978-2-9407-1598-5).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Parmentier Elisabeth », sur unige.ch, Université de Genève — Faculté de théologie (consulté le ).
  2. « Élisabeth Gangloff Parmentier », sur unistra.fr, Faculté de théologie protestante — Université de Strasbourg (consulté le ).
  3. Thèse de doctorat de sciences religieuses, université de Strasbourg-2, 1996 notice du Sudoc [1].
  4. Décret du 29 janvier 2001, Journal officiel [2].
  5. « Leçon inaugurale d'Élisabeth Parmentier. Les Églises issues de l’immigration: un sujet de théologie pratique », sur unige.ch, (consulté le ).
  6. « Nomination de la professeure Élisabeth Parmentier », sur Unige, (consulté le ).
  7. « UNIGE créera deux chaires de théologie à la rentrée 2015 », sur tdg.ch, Tribune de Genève, (consulté le ).
  8. « Elisabeth Parmentier, première femme à la tête de la faculté de théologie de Genève », sur Réforme, (consulté le )
  9. « Une nouvelle présidence pour le Groupe des Dombes », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  10. Élisabeth Parmentier, « Féminisme et christianisme », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber (éd.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Paris, Éditions des femmes, (lire en ligne).
  11. [compte rendu] Denis Fricker, « Pierrette Daviau, Élisabeth Parmentier, Marthe et Marie en concurrence ? Des Pères de l’Église aux commentaires féministes », Revue des sciences religieuses, vol. 87, no 2,‎ , p. 253-265 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Laurence Villoz, « La Bible à la lumière du féminisme », sur protestinfo.ch, (consulté le ).
  13. Ann D. Gordon, « Stanton, Elizabeth Cady (12 November 1815–26 October 1902) », dans American National Biography, (lire en ligne).
  14. « A l’heure de #metoo, des théologiennes publient une « Bible des femmes » », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]