William Vane (2e vicomte Vane)

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William Vane
Biographie
Naissance
Décès
Formation
Père
Mère
Lucy Jolliffe (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Frances Hawes (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata

William Holles Vane, 2e vicomte Vane (), est un homme politique britannique Whig. Il est surtout connu pour son dévouement à sa femme ouvertement infidèle, Frances, qui le méprisait.

Famille[modifier | modifier le code]

William Holles Vane est le troisième fils de William Vane (1er vicomte Vane), et sa femme Lucie (née Jolliffe). Il est inscrit à Christ Church, à Oxford, le . Ses frères, Christopher et John, sont décédés avant leur père, et William devient vicomte le .

Mariage[modifier | modifier le code]

La Vicomtesse Vane

Il épouse une veuve, Lady William Hamilton dans le quartier de Marylebone le . Le mariage est immédiatement un échec et la nouvelle vicomtesse Vane tente d'obtenir une séparation de corps. Elle ne cache pas son mépris pour lui, avec des relations extraconjugales, mais il est obsédé et lui reste fidèle malgré l'embarras que lui apporte son infidélité et les difficultés financières causées par ses dépenses excessives. Lors de leur visite à Paris en 1736, elle s'enfuit avec Sewallis Shirley, le sixième fils de Robert Shirley (1er comte Ferrers). Lord Vane tente désespérément de la convaincre de revenir, en employant une cinquantaine de personnes et promettant une récompense dans les journaux pour toute information la concernant.

Par la suite, elle a une liaison avec Augustus Berkeley (4e comte de Berkeley). En 1741, Vane qui lui offre un revenu et un ménage distinct, à condition qu'elle revienne[1]. Dix ans plus tard, elle publie Mémoires d'une Dame de Qualité[2], dans lequel elle décrit son mariage et ses escapades sexuelles. Son mari est dépeint comme un homme répulsif. Le récit suggère qu'il a souffert de dysfonction érectile[3]. Le couple passe le reste de leur vie vivant dans des ménages distincts. Lord Vane est contraint de vendre un bien immobilier dans le Staffordshire, Caverswall Castle, et de renoncer à son siège national, dans le Kent. Elle passe les deux dernières décennies de sa vie clouée au lit et meurt en 1788. Son mari meurt l'année suivante à son domicile, à Downing Street, à Londres, et la vicomté s'est éteinte.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Lynda M. Thompson, The 'Scandalous Memoirists' : Constantia Phillips and Laeticia Pilking and 'the Shame of Publick Fame', Manchester/New York, Manchester University Press, , 243 p. (ISBN 0-7190-5573-3, lire en ligne)
  2. Elles furent incluses dans le dernier volume de Adventures of Peregrine Pickle de Tobias Smollett.
  3. (en) Aileen Douglas, Uneasy Sensations : Smollett and the Body, Chicago Mass./London, University of Chicago Press, , 201 p. (ISBN 0-226-16051-3, lire en ligne)