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Wikipédia:Lumière sur/Politique étrangère de l'Irak

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Ce « Lumière sur » a été ou sera publié sur la page d'accueil de l'encyclopédie le dimanche 6 juin 2021.


Fouad Hussein, ministre irakien des Affaires étrangères depuis juin 2020.
Fouad Hussein, ministre irakien des Affaires étrangères depuis juin 2020.

La politique étrangère de l'Irak regroupe l'ensemble des liens diplomatiques entretenus par la République d'Irak depuis son indépendance de l'Empire ottoman proclamée en 1921. L'Irak est un protectorat britannique sous mandat de la Société des Nations entre 1921 et 1932, puis obtient effectivement son indépendance avec la révolution de 1958 qui renverse la famille royale pro-occidentale, et instaure la République.

L'Irak est membre des Nations Unies, de la Ligue arabe (dont elle est membre-fondateur) depuis 1945, de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (dont elle est également membre-fondateur) depuis 1960, et de l'Organisation de la coopération islamique depuis 1976. Il est toutefois à noter que la mise au ban de l'Irak du commerce international entre 1990 et 2003 en représailles à la suite de l'invasion du Koweït par Saddam Hussein, lui a permis d'épargner relativement ses réserves pétrolières par rapport aux autres pays de la région.

À l'instar de l'Arabie saoudite, une autre ressource majeure de l'Irak est la présence de lieux saints de l'islam sur son territoire qui attire chaque année des millions de pèlerins (essentiellement iraniens) : le mausolée d'Ali à Nadjaf et la ville de Kerbala.

Le ministre irakien des Affaires étrangères est le Kurde Fouad Hussein, depuis . Ce poste est stratégique pour l'Irak qui dépend largement de ses relations extérieures pour son économie et sa sécurité, après avoir été le théâtre d'une guerre civile particulièrement violente entre 2013 et 2017.

Mais l'Irak est aussi un terrain d'affrontement entre des puissances étrangères en lutte pour étendre leur influence au Moyen-Orient, principalement l'Iran, les États-Unis, la Turquie, et dans une moindre mesure, l'Arabie saoudite. Contrairement à la Syrie, son voisin frontalier, ces puissances étrangères évitent toutefois de s'affronter militairement sur le sol irakien (à l'exception notable de l'élimination du général iranien Qassem Soleimani par une frappe américaine à Bagdad en 2020) et privilégient une lutte politique et commerciale.

Ainsi, la constitution des différents gouvernements irakiens est souvent le résultat d'un compromis intégrant les préoccupations iraniennes, américaines, et turques, qui s'assurent que la politique étrangère de l'Irak ne leur sera pas défavorable. Il doit aussi être représentatif de sa population multiethnique et multiconfessionnelle, alors que le sectarisme chiite de Nouri al-Maliki, Premier ministre de 2006 et 2014, est considéré comme l'une des principales causes de la seconde guerre civile irakienne. Cette guerre a vu, à l'instar de la guerre du Golfe, intervenir en Irak une vaste coalition militaire internationale dirigée par les États-Unis, cette fois-ci en appui au gouvernement irakien, qui lui a permis de reprendre le contrôle de l'ensemble du territoire en 2017.