Valentine Friedli

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Valentine Friedli
Illustration.
Valentine Friedli à côté de René Longet en 1986.
Fonctions
Conseillère de ville de Delémont
Réélection 1976
Circonscription Delémont
Groupe politique socialiste
Députée à l'Assemblée constituante jurassienne
Groupe politique socialiste
Commission École
Députée au Parlement jurassien
Groupe politique socialiste
Commission gestion et finances
Conseillère nationale
Législature 42e
Groupe politique socialiste (S)
Prédécesseur Gabriel Roy
Successeur Gabriel Theubet
Biographie
Nom de naissance Valentine Annette Grässli
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Aubin-Sauges (NE)
Date de décès (à 87 ans)
Lieu de décès Delémont (JU)
Nationalité suisse
Parti politique Parti socialiste
Religion Catholique

Valentine Friedli, née le [1],[2] à Saint-Aubin-Sauges (NE) (originaire de Grabs et de Welschenrohr par alliance) et morte le à Delémont (JU), est une personnalité politique suisse du canton du Jura, féministe, membre du Parti socialiste et actrice séparatiste de la Question jurassienne.

Connue pour avoir fondée l'Association féminine pour la défense du Jura (AFDJ)[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Valentine Annette Friedli est la fille d'Ernest Grässli (1897-86), diplomé de commerce à St-Gall, employé à la construction de la ligne à haute tension du barrage de Dixence VS à Bassecourt JU (1922-23 FMB/BKW), ouvrier syndicaliste et conseiller communal socialiste à Courtételle et d'Ida Domon (Soulce, 1895-79), cuisinière au buffet de la gare de Reconvilier. Après avoir suivi son école secondaire à Delémont, puis avoir obtenu un diplôme de l'école de commerce, elle travaille comme secrétaire de direction et ménagère.

En , elle participe à la fondation de l'Association féminine pour la défense du Jura (AFDJ). En 1970, elle entre au comité directeur du Rassemblement jurassien, qu'elle quittera en 1990.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

En 1973, elle rejoint le Conseil de ville de Delémont, où elle siège jusqu'en 1978.

À la suite des résultats favorables pour la création d'une République et Canton du Jura, l'Assemblée constituante jurassienne est créée pour élaborer la Constitution du nouveau canton. Le 21 mars 1976, Valentine Friedli est la seule femme élue à ladite assemblée[N 1][4].

« J’ai l’honneur d’ouvrir la première session de travail de la Constituante. Un seul regret : celui d’être l’unique représentante de la moitié du peuple jurassien dans cette assemblée. »

— Valentine Friedli, Mardi 13 avril 1976, aula du lycée cantonal de Porrentruy

Lors des débats, elle parvient à inscrire l'égalité homme-femme dans la constitution jurassienne et promeut la création du Bureau de la condition féminine (BCF). Les travaux de l'Assemblée constituante se termineront le 6 décembre 1978[2].

Élue le 19 novembre 1978, Valentine Friedli est députée au Parlement jurassien dès l'entrée en souveraineté du nouveau canton du Jura le 1er janvier 1979. Elle y restera jusqu'au 28 novembre 1983.

Élue le 23 octobre 1983, elle devient la première femme jurassienne au Conseil national dès le 28 novembre succédant à Gabriel Roy (PCSI). elle ne se représente pas aux élections fédérales de 1987 car son parti n'a pas renouvelé l'accord de 1983 avec le PCSI et sa réélection est donc vouée à l'échec[5].

Autres mandats[modifier | modifier le code]

Elle est également membre d'Amnesty International, de la 'Déclaration de Berne' ONG suisse pour l'aide au développement (auj. 'Public Eye') et de SOS-Asile Jura, association qui soutient les réfugiés et leur vient en aide.

Valentine Friedli décède le à Delémont[6],[7].

Hommage[modifier | modifier le code]

Le 6 avril 2019, la ville de Delémont à nommé une « Place Valentine-Friedli » à son nom[8],[9].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Le , elle épouse Francis Friedli, technicien-architecte, qui sera directeur d'une entreprise de construction à Delémont que son père, Louis Friedli, entrepreneur, avait lancée en 1925[1]. En , elle donne naissance à son premier enfant qui sera l'aîné d'une fratrie de sept. Elle sera par la suite la grand-mère de douze petits-enfants.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Elle fut membre de la Commission des écoles dont elle la présidera dès 1976.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b François Kohler, « Valentine Friedli » Accès libre, sur hls-dhs-dss.ch, (consulté le )
  2. a et b Chronologie jurassienne, « Valentine Friedli » Accès libre, sur www.chronologie-jurassienne.ch (consulté le )
  3. « Valentine Friedli » Accès libre, sur Hommage 2021 (consulté le )
  4. Yannis Amaudruz, « Une seule femme parmi les « pères constituants » du canton du Jura » Accès libre, sur L'Inédit par notreHistoire (consulté le )
  5. Parlement suisse, « Valentine Friedli » Accès libre, sur www.parlament.ch (consulté le )
  6. « La Jurassienne Valentine Friedli n'est plus », sur tdg.ch, 12 juillet 2016
  7. Parti socialiste jurassien, « Hommage à Valentine Friedli » Accès libre, sur www.psju.ch (consulté le )
  8. Radio Fréquence Jura (RFJ), « Une « Place Valentine-Friedli » à Delémont » Accès libre, sur www.rfj.ch, (consulté le )
  9. Eugénie Bron & Sarah Adatte (Canal Alpha), « Une petite place pour une grande dame - Canal Alpha » Accès libre, sur canalalpha.ch, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L'Assemblée constituante jurassienne, 1976, 38
  • Jura souverain, 1981, 124
  • Stéphanie Lechat, « Des Femmes au Parlement : Votez Femmes » in Le suffrage féminin dans le Jura, 2012, 20-21.

Liens externes[modifier | modifier le code]