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Nouveaux commanditaires[modifier | modifier le code]

Le terme Nouveaux commanditaires représente une série de projets d'œuvres d'art réalisées à partir des années 1990 selon un « Protocole » établi par l'artiste belge François Hers. En ce sens, « Nouveaux commanditaires » désigne à la fois le Protocole établi en 1990[1], le mouvement de politique culturelle qui s'en est suivi, ainsi que les œuvres artistiques qui en résultent, mais aussi les organismes dits « de médiation » responsables de l'encadrement des projets artistiques dans différentes régions du monde. Au sens strict, les « Nouveaux commanditaires » sont les personnes physiques[2] qui sont à l'initiative de la commande du projet artistique en question.

Le Protocole des Nouveaux commanditaires dicte les bases des étapes de la construction d'un projet artistique qui se veut démocratique et dont l'origine est une commande issue de citoyens, résidents, employés ou tout autre groupe de personnes portant un intérêt motivé pour l'élaboration d'une œuvre d'art.

Le processus des Nouveaux commanditaires s'est initialement établi en France, sous l'impulsion de la Fondation de France de 1990 à 2022[3], puis en Belgique dès 2000, ainsi qu'en Allemagne, Espagne, Italie, Suisse et une dizaine d'autres pays ; et, au travers de plusieurs centaines de projets, a rassemblé la participation de nombreuses grandes figures de l'art contemporain telles que Daniel Buren, Luciano Fabro, Christian Boltanski, Harun Farocki, Angela Bulloch, Michelangelo Pistoletto, Wim Delvoye, Jean-Michel Othoniel, Erwin Wurm, ainsi que des personnalités des milieux de l'architecture, de la musique et du design. Le Protocole a également inspiré certains sociologues, philosophes et historiens de l'art et fait l'objet de réflexions continues, en particulier de la part de Bruno Latour, Vinciane Despret, Thomas Schlesser, Laurence Bertrand-Dorléac, Patrick Boucheron ou encore Jean-Michel Frodon.

Le Protocole des Nouveaux commanditaires[modifier | modifier le code]

Personnalités participantes[modifier | modifier le code]

Un demi-millier d'artistes, de toutes les disciplines, sculpteurs, peintres, plasticiens, vidéastes, designers, architectes, compositeurs, écrivains, illustrateurs et issus de tous les continents, ont accepté la commande d'un ou plusieurs projets artistiques de la part de Nouveaux commanditaires[4].

Liste non exhaustive, par ordre alphabétique, d'artistes ou collectifs ayant réalisé au moins une œuvre dans le cadre du Protocole des Nouveaux commanditaires[5] :

Recherche, réflexion et travaux académiques[modifier | modifier le code]

De par son processus associatif, collaboratif, voire démocratique, l'initiative de la commande d'une œuvre d'art pouvant provenir de n'importe quelle personne, et jugé original et innovant, se démarquant en tous cas des mécanismes habituels du monde de l'art, le Protocole des Nouveaux commanditaires et les projets qui en résultent ont fait, dès les années 1990, l'objet de réflexions et de publications de la part d'un grand nombre de penseurs et chercheurs, et ce dans un volet relativement varié de disciplines ; par exemple Jean-Baptiste Fressoz[6] en histoire générale; Thomas Schlesser[7], Charlotte Guichard, Meyer Schapiro[8], Estelle Zhong ou Martin Warnke en histoire de l'art; Bruno Latour, Krzysztof Pomian[9], Émilie Hache[10] en philosophie ainsi que Vinciane Despret[11] et Isabelle Stengers[12] (philosophes des sciences), Joëlle Zask[13] (philosophe politique); ou encore par le sociologue Antoine Hennion[14], l'anthropologue Jean-Paul Fourmentraux[15], l'ethnologue Denis Laborde[16] ou l'économiste Frédéric Lordon[10].

Projets notables[modifier | modifier le code]

Créer catégorie "artistes Nouveaux commanditaires"

Art contemporain[modifier | modifier le code]

Colonna di Genk[modifier | modifier le code]

La Colonna di Genk, érigée à Genk (Limbourg, Belgique)[17], est la dernière œuvre de l'artiste italien Luciano Fabro, décédé en 2007[18]. L'œuvre incarne l'héritage minier du Limbourg belge tout en célébrant l'union entre les communautés locales et l'Italie. Commandée par la municipalité en 2005, cette sculpture symbolise la résilience des habitants face aux défis du passé minier. Réalisée en marbre de Carrare, donc d'Italie, la colonne dorique évoque la connexion profonde entre Genk et les populations minières d'origine italienne qui ont contribué à l'essor économique de la région[19].

Inaugurée le 1er mai 2008, dix mois après le décès de Fabro, la Colonna di Genk demeure un témoignage vivant de son héritage artistique et de son engagement en faveur de l'unité sociale[20]. Elle incarne la devise de Genk, « Samen sterk » (« Forts ensemble »), perpétuant ainsi son message d'unité et de solidarité.

Architecture[modifier | modifier le code]

Les Bogues du Blat[modifier | modifier le code]

Les Bogues du Blat sont un ensemble de logements sociaux conçus par l'architecte Patrick Bouchain à Beaumont, en Ardèche (France). Initié par la commune pour lutter contre la dévitalisation des villages[21], ce projet intègre des maisons à ossature bois inspirées des charpentes de châtaigne, évoquant ainsi le patrimoine local[22].

Impliquant étroitement habitants, futurs habitants, et élus, le projet incarne une approche participative et durable de l'architecture[23]. Les constructions, démarrées en 2012, privilégient des matériaux respectueux de l'environnement et un mode de vie communautaire, en lien avec le parc naturel régional des Monts d'Ardèche.

Design[modifier | modifier le code]

École le Blé en herbe[modifier | modifier le code]

Située dans la commune de Trébédan, en Bretagne (France), l'École le Blé a été imaginée par la designer Matali Crasset[24]. Cette école primaire est le fruit d'une collaboration entre la municipalité, les habitants et les autorités éducatives locales. Le processus de création de l'école débute en 2007, lorsque la communauté de Trébédan décide de repenser son établissement éducatif, devenu vétuste et inadapté aux besoins modernes[25]. Les enseignants, les parents d'élèves et les élus locaux s'engagent alors dans un projet ambitieux, cherchant à redynamiser le village et à offrir aux enfants un environnement d'apprentissage stimulant[26].

Matali Crasset conçoit l'école comme une œuvre d'art à part entière. Chaque aspect de l'établissement, de l'architecture au mobilier, est pensé pour favoriser l'autonomie, la créativité et l'épanouissement des élèves. Les couleurs vives, les formes originales et les espaces partagés témoignent de cette approche innovante[24].

Extention au musée[modifier | modifier le code]

MACBA & M HKA[27].


La dénomination Nouveaux commanditaires[modifier | modifier le code]

« Nouveaux commanditaires » est une marque déposée, dans le Benelux par la Société internationale des Nouveaux commanditaires[28], et en France par la Fondation de France[29].

Dans sa communication internationale, la Société internationale des Nouveaux commanditaires emploie le terme anglais « New Patrons ».

Historique[modifier | modifier le code]

François Hers, artiste conceptuel, a proposé dès 1963 une approche de l'art allant au-delà des musées[30], s'inspirant des idées de Dada, pour établir de nouvelles relations entre la société, les artistes et leurs œuvres. Son travail reflète cette ambition novatrice, souvent qualifiée de « sauvage »[31].

Interrogé par la Fondation de France en 1990, Hers propose à Bernard Latarjet, directeur de la fondation, un mode d’action basé sur un appel à l’art émanant de la société elle-même[32]. Ceci conduit à la création du Protocole des Nouveaux commanditaires en 1991, encourageant la collaboration entre citoyens et artistes.

Ce protocole initié par Hers implique un réseau de médiateurs du monde de l’art pour faciliter la collaboration entre commanditaires et artistes. Hers publie en 2001 le premier texte du protocole[33], suivi en 2012 d'un autre ouvrage en collaboration avec Xavier Douroux : L’art sans le capitalisme[31]. Deux ouvrages, en particulier, enrichiront ensuite la fortune critique de l’action des Nouveaux commanditaires. En 2013, sous l’égide d’un comité présidé par Bruno Latour, Faire art comme on fait société propose une somme de 47 contributions, issues de nombreux champs disciplinaires[34]. Celle-ci met en perspective cette action en se fondant tantôt sur des études de commandes ou des études de cas à travers l’histoire, tantôt sur l’étude générale des fonctionnements actuels. En 2017, sous la direction d’Estelle Zhong et Xavier Douroux, un autre ouvrage, publié en langue anglaise, Reclaiming Art - Reshaping Democracy, privilégie, de la même manière, des points de vue anglo-saxons[10].

En 2017, Hers propose d'élargir l'appel à la philosophie et à la recherche en sciences humaines pour répondre aux enjeux culturels et sociaux contemporains[35], avec le soutien de la Fondation de France et d'autres institutions.

Le protocole des Nouveaux commanditaires[36][modifier | modifier le code]

Dans sa Lettre à un ami, François Hers évoque l'émergence d'un nouveau chapitre dans l'histoire de l'art, celui d'un art de la Démocratie qui succède à l'ère de l'art moderne[37]. Il perçoit dans les conditions actuelles le potentiel pour l'écriture de ce nouveau chapitre, fondé sur les réalisations de la modernité qui ont débuté à la Renaissance et se sont étendues jusqu'aux années soixante.

Durant cette période, les artistes ont joué un rôle crucial en façonnant l'individualité et en libérant les formes d'expression, contribuant ainsi à l'émancipation des modes de perception du monde. Hers souligne que ces avancées ont conduit à l'invention de la démocratie et au développement des sciences et des technologies[37].

Le Protocole des Nouveaux commanditaires propose que la création artistique ne soit plus confinée aux artistes ou à quelques pouvoirs, mais émane de la société elle-même, à travers un dialogue actif avec ses artistes[33]. Cette démocratisation de l'art est rendue possible par la liberté des formes que les artistes ont établie, leur permettant d'aborder une multitude de problématiques culturelles contemporaines.

Le Protocole clarifie les rôles et les responsabilités de chaque acteur social : aux citoyens revient la responsabilité de formuler la raison d'être de l'art en passant des commandes ; aux artistes de créer les œuvres en réponse à ces demandes, aux élus politiques et aux mécènes de soutenir ces initiatives ; et aux philosophes et chercheurs de fournir une analyse éclairée des enjeux.

À ce premier protocole orienté vers la création artistique s'ajoute dès la fin des années 2010 un protocole particulier visant le programme « Nouveaux commanditaires – Sciences »[38].

Nouveaux commanditaires dans le domaine scientifique[modifier | modifier le code]

Le protocole des Nouveaux commanditaires, initialement développé pour la création artistique, s'est dès 2013 étendu à la création scientifique[39]. Un nouveau Protocole[38] engage les citoyens à devenir des commanditaires de projets scientifiques, leur permettant ainsi de participer activement à la recherche et au développement scientifiques. De la même manière que pour les projets artistiques, les citoyens expriment leurs besoins, leurs préoccupations ou leurs intérêts, et les scientifiques travaillent en collaboration avec eux pour répondre à ces demandes. Cette approche vise à favoriser l'engagement civique, à encourager le dialogue entre les scientifiques et les communautés locales, et à garantir que la recherche scientifique réponde aux besoins et aux valeurs de la société. En étendant le protocole des Nouveaux Commanditaires à la création scientifique, il devient un modèle important pour la démocratie participative dans le domaine de la science.

OLD Le Protocole des Nouveaux commanditaires[36][modifier | modifier le code]

Dans sa Lettre à un ami, François Hers propose d’ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire de l’art. Il considère, en effet, que les conditions sont dorénavant réunies pour l’écriture d’un chapitre qui pourrait être celui d’un art de la Démocratie qui fasse suite à celui que l’on a appelé l’art Moderne[37].

Dans ce nouveau chapitre, il s’agit de donner maintenant un sens satisfaisant aux résultats de cette conquête de la modernité qui a débuté à la Renaissance et qui s’est achevée dans nos années soixante. Longue période durant laquelle les artistes ont assumé un rôle social décisif car le principal moteur de la création y fut, selon Hers, l’invention de l’Individualité et l’émancipation, qui lui est liée, de tous les modes de perception du monde et toutes les formes d’expression de la personne.

Après ces conquêtes fondatrices qui ont permis l’invention de la démocratie et le développement des sciences et des technologies, développer un mouvement de création aussi marquant que ceux que nous a légué l’Histoire ou mener une grande politique culturelle commune, ne plus être le fait des seuls artistes, ou de quelques pouvoirs qu’ils soient religieux, politiques ou financiers. Autrement dit, en démocratie, ce nouveau chapitre ne peut être écrit que par la société elle-même dans le cadre d’un dialogue avec ses artistes. Dialogue rendu possible grâce à l’achèvement de cette libération des formes, dans toutes les disciplines de création, menée par les artistes et qui leur permet maintenant de prendre en compte, dans leur infinie diversité, toutes les problématiques culturelles de leur époque. Problématiques que Hers propose à chacun d’exprimer, dorénavant en tant acteur, sur une scène de l’art sortie de ses murs car cette scène est celle de l’invention des formes et la plus appropriée pour inventer celles de relations satisfaisantes entre individus singuliers : la parole y est la plus libre, l’on y est maître de ses actes et la pensée s’y traduit en acte. L’appel à l’art est aussi ce qui permet à une œuvre commune d’outrepasser les intérêts particuliers qui l’ont fait naître pour devenir l’expression d’une question d’intérêt général.

Pour agir sur cette scène, le Protocole des Nouveaux commanditaires définit les rôles et les responsabilités de tous les acteurs sociaux, quels qu’ils soient et en quelques lieux qu’ils vivent ou travaillent : aux citoyens de dire une raison d’être de l’art et d’un investissement dans la création en assumant publiquement la responsabilité d’une commande ; aux artistes de créer l’œuvre appropriée, toutes les disciplines de création pouvant être mise à contribution ; aux élus politiques et aux mécènes, avec leurs administrations respectives, de contribuer à la prise en compte de l’initiative avec l’aide des compétences apportées par les médiateurs culturels, acteurs clés d’une mise en relation effective de tous les acteurs pour une production d’œuvre menée à bonne fin ; aux philosophes et chercheurs en sciences humaines d’éclairer les enjeux et de mettre l’action en perspective[40].

Après un entracte de cinquante ans, durant lequel l’art s’est appelé contemporain, l’art devient, à nouveau, un moteur de l’Histoire.

Historique OLD[modifier | modifier le code]

L'artiste conceptuel François Hers[30]. En 1963, déjà, en François Hers estime que pour une nouvelle conception de l'art, il faut non pas miser sur les musées mais bien prolonger « les perspectives ouvertes par Dada », qui se limitaient à l'institution muséale, en dehors de ces murs[31]. Ceci permettant d'instaurer une nouvelle relation entre la société, ses artistes et leurs œuvres. Il juge que, quelles que soient les avancées formelles proposées par les avant-gardes, ces relations s’établissent encore par défaut ou restent régies par des modalités conçues à la Renaissance. Cette ambition, qui est à l'essence du protocole des Nouveaux commanditaires, se reflète dans le travail artistique personnel de François Hers, où la démarche sera qualifiée par certains de « sauvage »[41].

En 1990, interrogé par la Fondation de France à la recherche de modèles d’actions permettant une meilleure prise en compte des réels besoins culturels de notre société, François Hers propose à Bernard Latarjet qui en avait pris la direction, un mode d’action fondé sur un appel à l’art émanent de la société elle-même. Action régie par un protocole que cette Fondation permettra, en 1991, de mettre en œuvre en lien avec un programme de soutien multiforme à la recherche en histoire de l’art et sciences humaines.

Cette mise en œuvre du Protocole des Nouveaux commanditaires se fera avec l’aide d’un réseau de personnalités du monde de l’art contemporain auxquelles François Hers donnera le titre de médiateur car il leur est demandé, en apportant leurs savoirs et compétences, de faire le lien, non plus seulement entre des œuvres existantes et un public, mais entre des personnes pour faire œuvre ensemble : un commanditaire, un artiste, et au-delà entre tous celles qui seront concernées.

Il publie, en 2001, le Protocole, un premier texte manifeste traduit dans les langues de ses différents interlocuteurs[33] et qui sera suivi, en 2012, par la publication, en collaboration avec Xavier Douroux, de L’art sans le capitalisme[31].


Tout en pilotant la valorisation d’un patrimoine d’archives et artistique exceptionnel d’un château du 17e siècle[42], François Hers met en œuvre plusieurs autres fondations d’artistes. À titre d’exemples, celle d’Olivier Messiaen[43] qui, après des travaux de rénovation de la propriété où celui-ci composa l’essentiel de son œuvre musicale, devient à partir de 2016, un lieu d’accueil privilégié pour d’autres compositeurs et interprètes. Il en propose la direction artistique à Bruno Messina.

Par ailleurs, dans le cadre d’un parc botanique et animalier[44], également sous l’égide de la Fondation de France, il propose de faire appel aux architectes Patrick Bouchain et Loïc Julienne avec leurs équipes de paysagistes et de graphistes pour donner forme aux dimensions culturelles de ce lieu. Il fait également appel à des chercheurs pour concevoir les réponses qui peuvent être apportées à l’une des principales questions que pose ce lieu et laquelle notre société est dorénavant confrontée : comment passer d’une relation prédatrice à une relation diplomatique au vivant et à la terre ?

En parallèle, avec l’organisation de séminaires et un soutien de la Fondation à l’édition, de nombreux travaux présentent, de l’antiquité à nos jours, une histoire de l’art qui ne soit pas seulement celle de ses formes mais des conditions politiques et des contextes qui ont conduit les artistes à agir comme ils l’ont fait et qui ont déterminé le statut qu’une société accorde à leurs œuvres.

En 2016, François Hers publie, en français et en anglais, Lettre à un ami au sujet des Nouveaux commanditaires[37] pour accompagner le développement national et international de l’action, à laquelle se sont depuis associées différentes institutions publiques et privées, françaises et étrangères, allemandes en particulier.

En 2017, dans le cadre d’un nouveau projet éditorial appelé l’Art de la réponse, il propose que l’appel à la philosophie et à la recherche en sciences humaines, soit étendu à l’ensemble des enjeux culturels et des questions de société auxquelles la Fondation de France et les très nombreux acteurs qu’elle soutient, sont confrontés et apportent des réponses significatives.


Infobox SiNc[modifier | modifier le code]

Société internationale des Nouveaux commanditaires
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
SiNcVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Secrétariat général
Pays
Langue
Langue de travail
Organisation
Fondateur
Président
Alexander Koch (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Secrétaire général
Thérèse Legierse (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web

Formation universitaire[modifier | modifier le code]

En France, deux programmes académiques se concentrent sur la question des Nouveaux commanditaires et la médiation en art contemporain.

Inspiré par la démarche des Nouveaux commanditaires, Bruno Latour fonde en 2010 à l'Institut d'études politiques de Paris une formation aux arts politiques[45] : SPEAP (sciences po expérimentation arts politiques). Sous la direction de Latour, le programme deviendra le Master d'expérimentation en arts et politique, qui deviendra ensuite le Master (en 1 an) en arts politiques[46]. En 2023, la formation SPEAP intègre la nouvellement créée Maison des Arts et de la Création[47]. SPEAP est à la fois axé aux artistes et étudiants-artistes, visant à l'expérimentation, mais forme également à la curation et médiation artistique dans un contexte spécifique à la création d'art public sous l'égide de pouvoirs publics ou politiques.

En 2020, l'université de Lille lance le Diplôme d'université « Faire œuvre comme on fait société — Médiation-production en arts contemporains » en collaboration avec la Société des Nouveaux commanditaires en arts et sciences (France)[48]. Cette formation intègre désormais le Master Arts parcours Exposition / Production des œuvres d'art contemporain[49].

Développements dans le domaine des sciences[modifier | modifier le code]

Organisation[modifier | modifier le code]

FDF, Ministère, SNc, SiNc.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Vinciane Despret, Les Morts à l'œuvre, Paris : La Découverte, 2023[11].
  • Xavier Douroux, et al. (éds.), Faire art comme on fait société : les Nouveaux commanditaires (collectif), Dijon : Les presses du réel, 2013[34].
  • Jean-Paul Fourmentraux, L'œuvre communeAffaire d'art et de citoyen, Dijon : Les presses du réel, 2012[15].
  • Emmanuel Negrier, et al., Une politique culturelle privée en France : Les Nouveaux Commanditaires de la Fondation de France (1991-2004), Paris : L'Harmattan, 2006[50].
  • François Hers, Le protocole, Dijon : Les presses du réel, 2002[33].
  • François Hers, Xavier Douroux, L'art sans le capitalisme, Dijon : Les presses du réel, 2012[31].
  • François Hers, Lettre à un ami au sujet des Nouveaux commanditaires, Dijon : Les presses du réel, 2016.
  • François Hers, Opération Nouveaux commanditaires, Dijon : Les presses du réel, 2023.

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Les Nouveaux commanditaires de Blessey (France : HB Projet, 2008)[51].
  • Les Nouveaux commanditaires de Flandre (France : HB Projet, Anna Sanders Films, 2011)
  • A l’image de la Piazza San Marco (France : SiNc—Fondation de France, 2013)[52].
  • Les Nouveaux commanditaires en Afrique (Belgique : Madeye, 2017).
  • Les Nouveaux commanditaires en Allemagne (Belgique : Madeye, 2018).
  • Le Protocole de François Hers – Sciences Po, 31 janvier 2019, (Belgique : Madeye, 2019).

Sources et références[modifier | modifier le code]

  1. Judicaël Lavrador, « « Nouveaux commanditaires », l’art sur la voix publique », sur Libération, (consulté le )
  2. François Hers, « Le commanditaire » Accès libre, sur denieuweopdrachtgevers.be (consulté le ) : « (...) le commanditaire ne peut être une personne morale dans la mesure où nouer un dialogue et assumer une responsabilité est nécessairement le fait de personnes physiques. »
  3. Christine Coste, « La Fondation de France se retire des « Nouveaux commanditaires » », sur Le Journal des arts, (consulté le )
  4. Société internationale des Nouveaux commanditaires, « Base de données internationale Nouveaux commanditaires » Accès limité, sur database.nouveauxcommanditaires.eu (consulté le )
  5. Société internationale des Nouveaux commanditaires, « Les œuvres » Accès libre, sur nouveauxcommanditaires.eu (consulté le )
  6. Jean-Baptiste Fressoz, Faire art comme on fait société – Les Nouveaux commanditaires, Dijon, Les Presses du réel, (ISBN 978-2-84066-623-3), « Varech, botanique et politique : les savoirs de commande et la fin des communs (Normandie, fin de l’Ancien Régime) »
  7. Thomas Schlesser, « Si l’on veut que la commande soit l’avenir de l’art, il faut la rendre vraiment démocratique » Accès payant, sur Le Monde,
  8. Christian Ruby, « Vers un art public ? », sur nonfiction.fr,
  9. Centre Pompidou, « Art et transmission : Interventions de Krzysztof Pomian et Heniz Wismann » Accès libre [vidéo], sur centrepompidou.fr, (consulté le )
  10. a b et c (en) Émilie Hache, Frédéric Lordon et al., Reclaiming Art / Reshaping Democracy – The New Patrons & Participatory Art, Dijon, Les Presses du Réel, (ISBN 978-2-84066-720-9)
  11. a et b Vinciane Despret, Les morts à l'oeuvre, Paris, La Découverte, (ISBN 978-2-359-25243-9)
  12. (en) Isabelle Stengers, « Because now I would feel authorized to do it... » Accès libre, sur neueauftraggeber.de (consulté le )
  13. (en) Joëlle Zask, « Art dehors / Outdoor art », sur Réseau documents d'artistes, (consulté le )
  14. Antoine Hennion et Alexandre Monnin, « Du pragmatisme au méliorisme radical : enquêter dans un monde ouvert, prendre acte de ses fragilités, considérer la possibilité des catastrophes », SociologieS,‎ (DOI 10.4000/sociologies.13931, lire en ligne)
  15. a et b Jean-Paul Fourmentraux, L'œuvre commune – Affaire d'art et de citoyen, Dijon, Les presses du réel, , 320 p. (ISBN 978-2-84066-477-2)
  16. Denis Laborde, « Musique et sciences participatives : l'irrésistible utopie d'un monde commun », (consulté le )
  17. « Colonna di Genk (Luciano Fabro) — atlasmuseum », sur atlasmuseum.net (consulté le )
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  19. (nl) « Dorische zuil in meistoet naar Genk », sur Het Belang van Limburg, (consulté le )
  20. « Nouveaux commanditaires », Le cri de l'ormeau, vol. 22-147,‎ , p. 26 (lire en ligne)
  21. Pascal Waldschmidt, « À Beaumont en Ardèche, tout faire pour « enrayer le déclin de l’agriculture et le vieillissement de la population » », sur Rue89Lyon, (consulté le )
  22. Anne-Marie Fèvre, « Les Bogues du Blat, des HLM complètement perchées », sur Libération (consulté le )
  23. Valérie Cudel, Les Bogues du Blat: une commande des élus de Beaumont, Dijon, Les presses du réel, (ISBN 978-2-9558778-4-5)
  24. a et b Marie Godfrain, « Trop classe, le design de ma classe ! », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. Ouest-France, « L'école rénovée va pouvoir être inaugurée dès le samedi 21 mars », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  26. Isabelle Halliez, « Trébédan. Une école oeuvre d'art », sur Le Télégramme, (consulté le )
  27. (nl) Hildegarde Van Genechten, « Opdrachtgevers, kunstenaar, bemiddelaar. De Nieuwe Opdrachtgevers. », Faro, vol. 13, no 3,‎ , p. 52-57 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  28. Office Benelux de la propriété intellectuelle, « Marque n° 1446157 » Accès libre, sur boip.int, (consulté le )
  29. Institut national de la propriété industrielle, « Marque verbale Nouveaux Commanditaires » Accès libre, sur data.inpi.fr, (consulté le )
  30. a et b Jean-François Chevrier, Récit, Herscher, (ISBN 978-2-7335-0047-7, OCLC 12625577, lire en ligne)
  31. a b c d et e François Hers et Xavier Douroux, L'art sans le capitalisme, Dijon, Les presses du réel, , 117 p. (ISBN 978-2-84066-506-9)
  32. Samantha Deman, « Les Nouveaux commanditaires - Une démocratie de l’initiative », sur ArtsHebdoMédias, (consulté le )
  33. a b c et d François Hers, Le Protocole, Les Presses du Réel, (ISBN 978-2-84066-075-0)
  34. a et b Debaise, Didier., Faire art comme on fait société : les nouveaux commanditaires, Dijon, Les presses du réel, (ISBN 978-2-84066-623-3, OCLC 864627927, lire en ligne)
  35. Claire Moulène, « Commande publique: vers des mondes vraiment nouveaux? », sur Libération, (consulté le )
  36. a et b « Les Nouveaux commanditaires », sur newpatrons.eu (consulté le )
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  38. a et b Claire Ribrault et Livio Riboli-Sasco, « Protocole », sur www.joursavenir.org (consulté le )
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  40. « Nouveaux Commanditaires », sur www.nouveauxcommanditaires.eu
  41. Le Monde, Paris, 28 avril 1983, p. 7.
  42. « Château de Sassenage », sur chateau-de-sassenage.com (consulté le )
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  50. Emmanuel Négrier, Laura Michel et Dorothée Yaouanc, Une politique culturelle privée en France ? les Nouveaux commanditaires de la Fondation de France, 1991-2004, Paris, L'Harmattan, coll. « Logiques sociales », (ISBN 978-2-296-01427-5)
  51. Centre du film sur l'art, « Les Nouveaux commanditaires de Blessey », sur centredufilmsurlart.com (consulté le )
  52. Focus 2: A l'image de la Piazza San Marco, Nouveaux commanditaires (, PT00H05M05S minutes) Consulté le .