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« Procès de Burgos » [vidéo], sur ina.fr, Objectifs, 1re chaîne de l'ORTF,

Édouard Bailby, « Décembre 1970 : le procès de Burgos », sur www.lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).

24 heures sur la Une, 1re chaîne de l'ORTF, [vidéo] émission du 28 décembre 1970 sur YouTube

http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=639

Utilisateur:Groupir !/La Folie des grandeurs#Empêchement politique

https://es.wikipedia.org/wiki/Proceso_de_Burgos

Procès de Burgos[modifier | modifier le code]

https://es.wikipedia.org/wiki/Proceso_de_Burgos

Le procès de Burgos, aussi appelé le jugement de Burgos ou le conseil de guerre de Burgos,

Exécution sommaire

garrot

Tribunal militaire de Burgos

Euskadi Ta Askatasuna, plus connu sous son acronyme « ETA » (pour « Pays basque et liberté » en basque), est une organisation armée basque indépendantiste

Dans la suite du Procès de Burgos en 1970, dans lequel 16 etarras sont traînés en jugement, le régime franquiste perd la face, tant en politique intérieure qu'en politique étrangère, quand les accusés stigmatisent sans crainte le régime devant le tribunal en raison de sa politique antibasque et de ses méthodes de torture.


Assassinat de José Pardines (es)

Melitón Manzanas (es)

José Antonio Etxebarrieta, avocat de Xabier Izko de la Iglesia


https://books.google.fr/books?id=2atJhl_8FyMC&pg=PAPT90&redir_esc=y#v=onepage&q=burgos&f=false

Alexandre Fernandez, Les espagnols : De la guerre civile à l'Europe, Armand Colin, (ISBN 9782200259815, présentation en ligne)

Francisco Franco en 1969.



Contexte[modifier | modifier le code]

Le régime franquiste en 1970[modifier | modifier le code]

Article Francisco Franco : le procès de Burgos, qui s’acheva par la condamnation à la peine de mort de six membres de l’ETA, fit régresser de trente ans la position internationale de l’Espagne dans le monde[3]. La juridiction militaire apparaissait aux yeux de nombreux démocrates espagnols et européens, et aussi de l’Église espagnole, comme un archaïsme. L’affaire eut une répercussion importante dans l’armée, une grande partie des officiers ne souhaitant plus assumer ce rôle répressif, pendant que d’autres, plus nombreux, retrouvaient la solidarité d’antan contre l’hispanophobie internationale et invitaient Franco à une sévérité sans merci. Face à de telles divergences, Franco convoqua immédiatement un Conseil extraordinaire auquel pour la première fois Juan Carlos fut convié ; après une courte délibération, il fut décidé de répondre aux appels de l’armée et de suspendre l’Habeas Corpus[4]. Les débats à l’ONU à ce sujet eurent pour résultat paradoxal de consolider le régime franquiste[5], et les durs du Mouvement (le Bunker) organisèrent le une manifestation de soutien à Franco sur la place de l'Orient, dont le prétexte était de répliquer à la propagande anti-espagnole ainsi qu’à la contestation intérieure menée par l’opposition démocratique, et qui réunit selon la presse espagnole 500 000 personnes ; mais ce fut en réalité — comme en témoignent certains slogans qui attaquaient directement le gouvernement, en particulier ceux de ses ministres qui appartiennent à l’Opus Dei —, une démonstration de la capacité de mobilisation du Bunker au service de son dessein d’évincer des postes de pouvoir les technocrates et les continuïstes[6]. Quant à Franco, il en était conforté dans sa conviction qu’il était aussi indispensable à l’Espagne que par le passé, et dissuadé de passer la main[6]. Selon Fraga, l’image de Franco acclamé par la multitude et sa détérioration physique eurent, dans l’opposition démocratique, l’effet paradoxal de retenir celle-ci de tenter de précipiter sa chute, et, chez les membres du Bunker, celui de leur faire accepter que « tant que Franco vivrait, rien ne serait entrepris contre eux »[7]. Entre-temps, Franco reçut des messages de plusieurs dignitaires étrangers, dont aussi le pape Paul VI, qui sollicitaient des mesures de clémence[8]. Cédant peut-être à l’appel de son frère Nicolás, ou trouvant peut-être opportun de désavouer le clan des durs, il réunit son Conseil des ministres le pour consultation, puis, fort de l’immense plébiscite rendu à sa personne[9], décida, après que la majorité des ministres a voté en faveur d’une commutation de la peine de mort[10], et, en dernière instance, devant l’insistance, principalement, de López Rodó et de Carrero Blanco, préoccupés par les inévitables répercussions internationales[11], de gracier les condamnés de Burgos. Dans son discours de fin d’année, Franco s’ingénia à expliquer les protestations internationales sous l’angle de son idée fixe de persécution : « La paix et l’ordre dont nous avons joui pendant plus de trente ans ont éveillé la haine chez les puissances qui ont toujours été l’ennemi de la prospérité de notre peuple »[11].

Procès précédents[modifier | modifier le code]

Déroulement du procès[modifier | modifier le code]

Tracts : Au début du mois de décembre 1970 s’ouvre le procès de Burgos où sont accusés 16 militants basques, appartenant à l’ETA, d’avoir participé à l’assassinat du commandant de police Melitón Manzanas en 1968. Dès le mois de novembre, des manifestations de solidarité se multiplient en France, et plus particulièrement à Paris, pour dénoncer la condamnation à mort de six d’entre-eux par le Tribunal Militaire de Burgos.

Tracts : En 1970, seize militants basques – dont six risquent la peine capitale – sont inculpés pour avoir participé à l’assassinat du commandant Melitón Manzanas deux ans auparavant. Ce procès aux allures cruelles et parodiques, rappelant les heures sombres de la dictature franquiste, suscite dans le monde entier des élans de solidarité. A Paris et dans sa région, celle-ci s’exprime avant tout par la rue, donnant lieu à une production massive d’appels à rassemblements, à travers meetings, assemblées générales ou manifestations de rue. Les structures syndicale et politique – avant tout de gauche – mobilisent leurs forces pour sensibiliser l’opinion publique et dissuader le régime franquiste d’exécuter ces crimes annoncés. Aux côtés d’une presse très active – militante ou sympathisante – les tracts forment un matériau essentiel dans la diffusion de la pensée humaine et infiniment réactive. Ces imprimés d’action, en investissant le champ des manifestations antifranquistes, constituent un riche matériau pour l’étude des discours révolutionnaires. Cette émergence d’une solidarité antifranquiste en France fait écho aux contestations intérieures en Espagne – principalement dans le pays basque – et ainsi leur donner une pleine résonance. Cette mobilisation se caractérise par sa nature multiforme, ralliant à sa cause les milieux antifranquistes les plus mesurés et les forces d’extrême-gauche les plus virulentes. Un discours d’action se manifeste par une production militante des plus diverses, rassemblant affiches, bulletins et journaux en tous genres, acquis à la cause des revendications identitaires au Pays-Basque et opposées aux méthodes répressives de la dictature franquiste. A travers le prisme des tracts antifranquistes, nous souhaitons cerner l’amplitude du répertoire d’action et de discours politiques. Objet discret et anonyme, ce document offre toutefois un rayonnement unique sur l’action manifestante qui trahit autant la concorde que les fractures dans le paysage politique français. En l’espace des deux mois de novembre et décembre 1970, un large éventail du spectre politique et militant s’est déployé au sein de ces manifestations de solidarité. Cette hétérogénéité des forces politiques autorise une approche comparative de ces tracts, à travers leur dimension rhétorique et leur environnement matériel. Si les tous premiers élans de solidarité avec les accusés de Burgos naissent à la fin du mois d’octobre à Paris – à l’initiative du Comité Basque contre la répression – les premiers tracts appelant à une mobilisation de rue ne paraissent qu’au début du mois de novembre. Jusqu’au 30 décembre et la commutation des peines par le général Franco,

Pression internationale[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

« 3 décembre 1970, Début d'un procès contre les indépendantistes basques à Burgos », sur Perspective monde, Université de Sherbrooke (consulté le ).

(fr + eu) « Préface de Jean-Paul Sartre pour Le Procès de Burgos, 1971 », sur bilketa.eus (consulté le ).

Benjamin Liot et Évelyne Cohen (dir.), « Les mouvements de solidarité avec les accusés de Burgos à Paris (novembre – décembre 1970) : Étude matérielle et historique d’un corpus de tracts antifranquistes », mémoire de master [PDF], sur enssib.fr, Université Lumière-Lyon-II, (consulté le ).

Katia Kaupp, « Le procès de Franco » et « Le procès de Franco II », sur www.nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, (consulté le ).

Édouard Bailby, « En Espagne : Le procès de Burgos a mis en lumière les divergences au sein de l’armée », sur www.monde-diplomatique.fr, Le Monde diplomatique, (consulté le )


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  1. Paul Aubert, Jean-Michel Desvois, Presse et pouvoir en Espagne, 1868-1975: colloque international de Talence, 26-27 novembre, 1993, Casa de Velázquez, (ISBN 9782909596112, présentation en ligne)
  2. Alexandre Fernandez, Les espagnols : De la guerre civile à l'Europe, Armand Colin, (ISBN 9782200259815, présentation en ligne)
  3. P. Preston (2004), p. 812.
  4. A. Bachoud (1997), p. 424-425.
  5. B. Bennassar (1995), p. 185.
  6. a et b A. Bachoud (1997), p. 425.
  7. Manuel Fraga, Memoria breve de una vida pública, p. 275.
  8. S. Payne & J. Palacios (2014), p. 555.
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  10. S. Payne & J. Palacios (2014), p. 556.
  11. a et b P. Preston (2004), p. 813.