Urania Mella

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Urania Mella
Urania Mella (1899-1945) & Humberto Solleiro (1896-1936).
Fonction
Présidente
Union des femmes antifascistes (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 45 ans)
LugoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Urania Mella SerranoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Fratrie
Conjoint
Humberto Solleiro (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Juan Serrano Oteiza (grand-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Lieu de détention

Urania Mella Serrano, née à Vigo en 1900 et morte en 1945 à Lugo, en Galice, est une femme politique espagnole, précurseure de l'associationnisme féminin, militante des droits des femmes, victime de la dictature franquiste.

Famille[modifier | modifier le code]

Urania Mella est la fille du penseur anarchiste Ricardo Mella et d'Esperanza Serrano (fille de Juan Serrano Oteiza, anarchiste célèbre de Madrid et fondateur de la Revista Social).

Biographie[modifier | modifier le code]

Femme très instruite et socialement engagée, Urania Mella est professeure de piano et étudie les Beaux-Arts à l'École des Arts et Métiers de la ville de Vigo[1]. Elle est présidente de la section de Vigo de l'Asociación de Mujeres Antifascistas (en français: Association des Femmes antifascistes) et membre du Secours rouge international[2].

Pendant le soulèvement nationaliste des 17 et 18 juillet 1936 en Espagne, elle tente de défendre son quartier avec son mari Humberto Solleiro Rivera, avant de devoir fuir vers Redondela, où le couple est arrêté. Elle est condamnée à mort par le conseil de guerre franquiste, peine commuée plus tard en 30 ans de prison, alors que son mari est assassiné par les nationalistes. Veuve, laissant à Vigo quatre enfants, elle est incarcérée à la prison centrale de Santurraran, dans la province basque du Guipuscoa[3]. Elle meurt le 26 mai 1945.

Postérité[modifier | modifier le code]

  • Le conseil municipal de Vigo décide lors de sa session du de dénommer une rue de la ville à son nom[4], tandis que le Ministère de l'Équipement espagnol donne son nom à un navire antipollution de Salvamento marítimo lancé en [5]. Ce dernier acte fait l'objet d'une controverse, la famille d'Urania Mella n'ayant pas été invitée[6],[7].
  • Au Festival de Saint-Sébastien de 2010 est présenté le documentaire de Txaber Larreategi et Josu Martínez, Prohibido Recordar, consacré aux conditions de vie des femmes incarcérées à la prison de Santurraran, avec la participation des filles d'Urania Mella, Conchita et Alicia[8].
  • Le , et en conformité avec la loi 52/2007 du dans laquelle la démocratie espagnole rend honneur à celles et ceux qui ont souffert de la persécution sous l'Espagne franquiste, le ministre Francisco Caamaño Domínguez publie la Déclaration de la réparation et la reconnaissance en son nom, sous les ordres visés au paragraphe 1, l'article 4 de la Loi.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Mella Serrano, Urania », sur Fundación Pablo Iglesias, (consulté le )
  2. « Urania Mella | Álbum de mulleres | culturagalega.org », sur culturagalega.gal (consulté le )
  3. Euskal Herria Lehen / Pays Basque D'antan, « EUSKAL HERRIA LEHEN - PAYS BASQUE D'ANTAN: LA PRISON DE FEMMES DE SATURRARAN À MUTRIKU EN GUIPUSCOA AU PAYS BASQUE SOUS FRANCO », sur EUSKAL HERRIA LEHEN - PAYS BASQUE D'ANTAN, (consulté le )
  4. Article dans le Faro de Vigo
  5. Web du Ministerio de Fomento
  6. Article dans Atlántico Diario
  7. Reportage dans Faro de Vigo
  8. (es) J. Ramón Saiz Viadero, « URANIA MELLA SERRANO (VIDA Y OBRA) », sur La pajarera Magazine, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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