Une histoire du XVIIe siècle

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Une histoire du XVIIe siècle
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Eleonora Giorgi et Antonio Falsi dans une scène du film.
Titre original Storia di una monaca di clausura
Réalisation Domenico Paolella
Scénario Tonino Cervi
Domenico Paolella
Acteurs principaux
Sociétés de production PAC
Roxy Film
SND
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau de la France France
Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest
Genre Drame historique
Durée 103 minutes
Sortie 1973

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Une histoire du XVIIe siècle (Storia di una monaca di clausura), également connu sous le titre Le Journal intime d'une nonne, est un drame historique ouest-germano-franco-italien réalisé par Domenico Paolella et sorti en 1973.

Le film est sorti quelques mois après Les Religieuses du Saint-Archange du même réalisateur et sur un thème très semblable, mettant en vedette la toute jeune Ornella Muti. Les deux films font partie du sous-genre conventuel du cinéma érotique italien, très en vogue à l'époque[1].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Caterina Boratto dans une scène du film.

Le , la nouveau-née Carmela Maria Rosa, fille du marquis Simoni, est solennellement fiancée à Enrico Maria Riccardo, le nouveau-né des ducs Della Scala, avec l'intention de réunir leurs propriétés en un seul fief.

Bien des années plus tard, Carmela aime Giuliano, un jeune homme simple et pauvre. Alors que la guerre est imminente, le marquis Simoni s'empresse de faire en sorte que Carmela épouse Enrico. À l'énième refus de Carmela d'accepter un homme qu'elle n'aime pas, ses parents la forcent à entrer dans un couvent cloîtré pour réparer le déshonneur qu'elle a causé à toute la famille.

Dès son arrivée, elle est enfermée pendant 30 jours dans une cellule d'isolement afin de la purifier du péché de luxure. En sortant de l'isolement, elle rencontre Sœur Elisabeth et la mère supérieure qui la prend en charge.

Pendant la nuit, certaines nonnes se faufilent hors de leurs cellules. Sœur Elisabeth a l'habitude de quitter le couvent pour se rendre dans une église en ruine voisine où elle rencontre un certain Diego avec qui elle entretient des relations, n'ignorant pas les effusions mutuelles que les religieuses échangent pendant son absence.

Une nuit, en entendant les hurlements d'une religieuse souffrant de schizophrénie, Carmela prend peur. Elle quitte sa cellule et frappe à la porte voisine de Sœur Elisabeth ; celle-ci la réconforte, mais la novice aperçoit une autre sœur dans le lit de la religieuse. Comme il est strictement interdit de quitter sa cellule pendant la nuit, Carmela est punie de sept coups de fouet. Néanmoins, les nuits suivantes, Carmela se retrouve dans une cave avec les autres religieuses où elles boivent, se maquillent, se déguisent et mettent en scène des comédies sentimentales.

Éprise de Carmela, Sœur Elisabeth tente de gagner sa confiance et de la flatter en lui faisant rencontrer Giuliano dans la vieille église. La religieuse se déclare enfin en lui proposant une relation amoureuse, mais la novice la rejette fermement. Blessée dans ses sentiments et convaincue qu'elle préfère les attentions de la mère supérieure, la religieuse met en œuvre sa vengeance : elle fait tuer Giuliano par les hommes de Diego.

Devenue enceinte et entre-temps renommée Sœur Agnès du Gesù, elle est sous l'objet des toutes les attentions de ses consœurs. Mais quand la nouvelle de sa grossesse parvient à un cardinal, il excommunie les religieuses et dissout la communauté. Avant qu'elles ne soient emmenés par des soldats, Carmela est obligée de s'enfuir avec le bébé.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

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Distribution[modifier | modifier le code]

Eleonora Giorgi entourée de deux sœurs.
Eleonora Giorgi, désormais voilée.

Production[modifier | modifier le code]

Le film prétend être inspiré de faits réels, tirés de documents d'archives de l'abbazia di San Giacomo (litt. « abbaye de Saint-Jacques »). Le message affiché lors du générique de fin est le suivant :

« Sœur Agnese del Gesù a consacré toute son existence à soulager les souffrances des blessés de guerre, des malades, des pestiférés. Elle est morte au cours de sa mission lors de la peste de 1671. Elle n'a été ni faite sainte ni bénie. »

Accueil critique[modifier | modifier le code]

D'après Aggeo Savioli dans L'Unità du  : « Le film fait une démonstration anticléricale (mais pas antireligieuse) selon des schémas assez familiers, usant des situations et des dialogues pour servir son propos. Il y a cependant un certain soin apporté à la mise en scène (Armando Nannuzzi s'est chargé de la photographie couleur). Les prestations d'acteurs sont modestes »[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (it) Stefano Reggiani, « Il cinema scopre il filone "conventuale". Tutte suore, per il set. », sur archiviolastampa.it, (consulté le )
  2. (it) « Storia di una monaca di clausura », sur archiviodelcinemaitaliano.it (consulté le )
  3. a et b (it) « Une histoire du dix-septième siècle », sur encyclocine.com (consulté le )
  4. (it) « Storia di una monaca di clausura » [PDF], sur archiviostorico.unita.it (version du sur Internet Archive)

Liens externes[modifier | modifier le code]