Thelonious Monk Trio

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Thelonious Monk Trio

Album de Thelonious Monk
Sortie 1954[1] ou 1956[2]
Enregistré , pistes 5 à 8 ; , pistes 3, 4, 9 et 10 ; , pistes 1 et 2
Hackensack (New Jersey)
Genre Jazz, hard bop
Producteur Bob Weinstock
Label Prestige

Albums de Thelonious Monk

Thelonious Monk Trio est un album du pianiste de jazz américain Thelonious Monk sorti en 1954 sur le label Prestige.

À propos de l'album[modifier | modifier le code]

En , Monk est arrêté par la police de New York qui avait trouvé de la drogue dans la voiture de Monk et de Bud Powell. Comme c'est la deuxième fois que Monk est arrêté[3]), la police lui confisque pour six ans sa carte lui permettant de jouer dans les clubs de Manhattan[4]. C'est à cette période qu'il signe avec Prestige Records[5].

Les sources se contredisent sur la date de sortie de Thelonious Monk Trio, indiquant 1954[1] ou 1956[2].

L'album a été enregistré en trois sessions, avec trois trios différents, alternant Percy Heath et Gary Mapp à la contrebasse, et Art Blakey et Max Roach à la batterie[6]. Selon l'habitude de Bob Weinstock, patron de Prestige notoirement pingre, les enregistrements se sont faits en une seule prise, sans fioriture[7]. Monk y est particulièrement en forme, avec un swing d'enfer[7]. Le piano est parfois désaccordé, ce qui ne dénote pas forcément avec l'esthétique du pianiste[8]. Les batteurs Art Blakey et Max Roach, déjà des stars, sont inspirés[5]. Les bassistes sont, comme souvent dans les trios de Monk, plutôt sages, en particulier Gary Mapp qui, semble-t-il, était surtout policier[9] et fait de nombreuses fausses notes[8].

L'album s'ouvre par une version « mémorable »[6] de Blue Monk de plus de 7 minutes, avec Percy Heath et Art Blakey. Le solo de contrebasse de Percy Heath sur Blue Monk est particulièrement réussi, même s'il oublie un temps, ce que ne fait pas Monk : le pianiste et ses accompagnateurs se retrouvent décalés d'un temps sur le dernier thème[8].

L'interprétation du standard Just a Gigolo qui suit est plus classique, voire tiède[6].

Little Rootie Tootie est un autre sommet de l'album, plein de dissonances, avec un beau travail d'Art Blakey à la batterie[6].

Pistes[modifier | modifier le code]

NoTitreMusiqueDurée
1.Blue MonkThelonious Monk7:30
2.Just a GigoloLeonello Casucci (en), Julius Brammer2:45
3.Bemsha SwingThelonious Monk2:45
4.ReflectionsThelonious Monk2:41
5.Little Rootie TootieThelonious Monk3:03
6.Sweet and Lovely3:31
7.Bye-YaThelonious Monk2:43
8.Monk's DreamThelonious Monk3:02
9.Trinkle TinkleThelonious Monk2:45
10.These Foolish ThingsHolt Marvell (en), Jack Strachey (en)2:42

Musiciens[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Thelonious Monk Trio », sur sputnikmusic.com, july 30th, 2013 (consulté le ).
  2. a et b (en) « Thelonious Monk Trio », sur Discogs.
  3. (en) Robin Kelley (en), « Who Is Thelonious Monk? », sur monkbook.com (consulté le ).
  4. Pierre Tevanian, « Misterioso : Thelonious Sphere Monk a cent ans », sur lmsi.net, (consulté le ).
  5. a et b (en) Robert Christgau, « Expert Witness », sur robertchristgau.com, (consulté le ).
  6. a b c et d (en) Ronnie D. Lankford, Jr., « Thelonious Monk Trio », sur AllMusic (consulté le ).
  7. a et b (en) Chris May, « Thelonious Monk: Thelonious Monk Trio », sur allaboutjazz.com, (consulté le ).
  8. a b et c (en) Ethan Iverson, « Thelonious Sphere Monk Centennial: Primary and Secondary Documents », sur ethaniverson.com (consulté le ).
  9. (en) Ethan Iverson, « Variants on a Theme of Thelonious Monk (including guest post by Eric Lewis) », sur ethaniverson.com, avril 2011, septembre et octobre 2012, 2014, 2015 (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]