Syndrome de Müller-Weiss

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Syndrome de Müller-Weiss
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Squelette du pied avec l'os naviculaire
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Le syndrome de Müller-Weiss ou ostéonécrose de l'os naviculaire est une pathologie rare qui touche cet os situé sur le dos du pied[1].

Description[modifier | modifier le code]

L'os naviculaire, soumis à des contraintes importantes, perd sa vascularisation et se nécrose[1]. Dans les cas les plus graves ou si sollicitation intensive du pied, l'os naviculaire se désagrège et se fragmente, provoquant un raccourcissement de l'arche plantaire et une arthrose[1].

La maladie comprend cinq stades, du stade sans symptôme, jusqu’au stade de l'arthrose[1]. Elle peut concerner un seul pied mais le plus souvent les deux. Elle touche en général des personnes entre 40 et 60 ans et plus souvent des femmes[1].

Les causes de cette maladie sont inconnues. Le surpoids, les pieds plats ou une fracture de fatigue sont des facteurs augmentant le risque de son apparition[1].

Le syndrome porte le nom des deux médecins l'ayant décrite initialement[1] en 1927, l'orthopédiste allemand Walther Müller[2] et le radiologue viennois Konrad Weiss (1891–1976)[3],[4]. Le premier pensait son origine traumatique, le second plutôt vasculaire.

Les causes de cette maladie restent inconnues[1].

Symptômes[modifier | modifier le code]

  • Douleur chronique au niveau du médio-pied et de l'arrière-pied.
  • Gonflement et sensibilité sur la face dorso-médiale du médio-pied.
  • Aplatissement de l'arc longitudinal médial.
  • Pied plat (pes planovarus)[5].

Traitement[modifier | modifier le code]

Le repos est préconisé avec anti-inflammatoires et infiltrations pour lutter contre la douleur[1]. Le port de semelles orthopédiques peut diminuer la contrainte mécanique sur le pied[1]. Si la douleur persiste et empêche la marche, une chirurgie bloquant les deux articulations impliquant l'os naviculaire peut être menée[1]. Si l'os est désagrégé, il est nécessaire de faire une greffe osseuse pour rétablir la longueur de l'arche interne du pied mais rend alors difficile une pratique intensive d'un sport sollicitant le pied[1].

Personnalités atteintes par le syndrome[modifier | modifier le code]

Le syndrome de Muller-Weiss a été popularisé par les médias quand le tennisman espagnol Rafael Nadal a indiqué en souffrir sur son pied gauche. La pratique intensive du tennis, avec les innombrables appuis du pied expose particulièrement les joueurs de ce sport[1]. Il semble que Rafael Nadal souffre de ce syndrome depuis l'âge de dix-huit ans[6].


Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m Libération et AFP, « Merci de l'avoir posée | Roland-Garros: qu’est-ce que le syndrome de Müller-Weiss, qui handicape Rafael Nadal ? », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (de) W. Müller, « Über eine eigenartige doppelseitige Veränderung des Os naviculare pedis beim Erwachsenen », Deutsche Zeitschrift für Chirurgie, Leipzig, vol. 201,‎ , p. 84–87.
  3. (de) K. Weiss, « Über die “Malazie” des Os naviculare pedis », Fortschritte auf dem Gebiete der Röntgenstrahlen, vol. 45,‎ , p. 63–7.
  4. (en) « Who named it »
  5. INSERM US14, « Orphanet: Syndrome de Mueller Weiss », sur www.orpha.net (consulté le )
  6. « Roland-Garros: Qu'est-ce que le syndrome de Müller-Weiss, dont souffre Rafael Nadal », sur huffingtonpost.fr,

Article connexe[modifier | modifier le code]