Suzette Delaloge

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Suzette Delaloge
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (56 ans)
AuxerreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université Paris-Diderot (maîtrise (en)) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
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A travaillé pour
Distinction

Suzette Delaloge, née le à Auxerre[1], est une médecin oncologue française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Suzette Delaloge suit une formation en France et au Canada[2].

Dépistage du cancer du sein[modifier | modifier le code]

Suzette Delaloge met en place le premier dispositif de dépistage rapide dans le cancer du sein en 2004[3]. Elle s'exprime sur le manque de tests génomiques en France dans le dépistage de ce cancer[4]. En 2016, dans une tribune du journal Le Monde, elle revient sur le dépistage où elle explique que ce « sujet de santé publique est devenu un sujet politique »[5].

Elle est coordinatrice du programme MyPebs, projet international financé par l’Union européenne pour évaluer les bénéfices du dépistage personnalisé du cancer du sein chez 85 000 femmes de 40 à 70 ans[6]. C'est la première étude à recruter autant de patientes dans ce domaine[7] et qui pourrait changer significativement la façon dont ce dépistage est conduit[8].

Carrière médicale[modifier | modifier le code]

De 2004 à 2021, Suzette Delaloge est cheffe du service de pathologie mammaire de l’Institut Gustave-Roussy (IGR)[2],[9]. En 2022, elle est directrice du programme de prévention personnalisée des cancers pour ce même établissement[2],[10].

En 2015, elle cosigne, avec d'autres personnalités du monde médical français telles que David Khayat, une lettre pour le droit à l'oubli des patients guéris parue dans le journal Libération[11].

En 2016, elle change ses prescriptions de docétaxel au profit du paclitaxel en traitement adjuvant du cancer du sein, dans l’intérêt de ses patientes et sans attendre les recommandations officielles[9],[12] qui arrivent tardivement[13]. Selon elle, un métabolite ou une impureté pourrait être à l'origine d'une série de décès dont le premier était une patiente de l'IGR[13].

Elle intervient régulièrement dans Le Monde ou le Figaro[14] pour fournir un point de vue d'expert. Elle s'exprime ainsi sur les risques des produits de lissage capillaire qui augmentent le risque du cancer de l'utérus[10] ou sur l'obtention d'un deuxième avis médical après diagnostic[15].

Recherche médicale[modifier | modifier le code]

Suzette Delaloge a publié plus de 220 peer-reviewed publications et présenté plus de 700 fois dans des conférences internationales[2],[16]. (Google Scholar H-Index: 57).

Elle est éditrice sur le cancer du sein pour le European Journal of Cancer et fait partie du comité directeur de l'European Society of Medical Oncology[2],[16].

Hommage[modifier | modifier le code]

Suzette Delaloge est décorée chevalière de la légion d'honneur en 2018 pour son travail dans le dépistage du cancer du sein[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Suzette Delaloge - Who's Who », sur www.whoswho.fr (consulté le )
  2. a b c d et e (en) « Suzette Delaloge », sur Gustave Roussy (consulté le )
  3. a et b Coline Garré, « Légion d'honneur : des femmes médecins et chercheuses à l'honneur », Le Quotidien du médecin,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  4. Florence Rosier, « Cancer du sein : des tests pour mieux cibler les chimiothérapies », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Suzette Delaloge, « Dépistage du cancer du sein : « il faut prévenir les risques d’inégalité d’accès à la prévention et au dépistage » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Suzette Delaloge : "Aujourd'hui, le rapport bénéfices-risques du dépistage du cancer du sein est discuté" », sur France Inter, (consulté le )
  7. Enrique Moreira, « Cancer du sein : le pari d'un dépistage personnalisé », sur Les Echos, (consulté le )
  8. Delphine Chayet, « Vers un dépistage sur mesure du cancer du sein », sur Le Figaro Santé, (consulté le )
  9. a et b Sandrine Cabut, « Suzette Delaloge, cancérologue de combat au côté des femmes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. a et b Florence Rosier, « Cancer de l’utérus : les produits de lissage capillaire augmenteraient le risque », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Cancer : pour le droit à l’oubli », sur Libération (consulté le )
  12. Eric Favereau, « Le docétaxel, 48 morts et peu de réactions », sur Libération (consulté le )
  13. a et b Jérôme Vincent, « Docétaxel : "Sept décès dans l'année, ce n'est pas un hasard" », sur Le Point, (consulté le )
  14. Soline Roy, « Comment la pollution provoque des cancers pulmonaires », sur Le Figaro, (consulté le )
  15. « Un site internet propose d'obtenir un deuxième avis médical », sur Le Figaro, (consulté le )
  16. a et b « Suzette Delaloge | ESMO », sur www.esmo.org (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]