Site de hauteur de la Corre

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Site de hauteur de la Corre
Image illustrative de l’article Site de hauteur de la Corre
Vue sur le fossé et le rempart du site de hauteur fortifié de La Corre à Housseras
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Lorraine
Département Vosges
Coordonnées 48° 18′ 41″ nord, 6° 42′ 48″ est
Altitude 420 m
Superficie 6 ha
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Site de hauteur de la Corre
Site de hauteur de la Corre
Géolocalisation sur la carte : Lorraine
(Voir situation sur carte : Lorraine)
Site de hauteur de la Corre
Site de hauteur de la Corre

Le site de hauteur de la Corre est un site archéologique situé à Housseras, au nord-est du département des Vosges (Lorraine). Il fait partie d'un ensemble de sites fortifiés dans le bassin déodatien[1].

Description[modifier | modifier le code]

Blocs de pierre ciselés issus du rempart[2]

Le site au lieu-dit « la Corre » est un plateau de hauteur de 6 hectares, de type éperon barré, qui culmine à une altitude de 420 mètres[3], et est encadré au nord et au sud par des reliefs plus importants d’une altitude de 470 et 479 mètres. En 1962, le site de hauteur de la Corre a été touché par une opération archéologique, sous la forme de sondages. Il s’agit dans le détail de cinq sondages réalisés sur le plateau, le rempart, le fossé et la porte d’entrée[4].

Le rempart, structure principale de ce site, avec sa porte, la voie d’accès antique, et le fossé, marquent très bien le paysage encore aujourd'hui. Ce rempart de 266 mètres de long, conservé sur une hauteur moyenne de 1,50 mètre correspondrait, de par sa construction, à un rempart de la fin de la Tène de type Kelheim. Des parallèles sont à faire avec le rempart du fossé des Pandours au col de Saverne[5]. Le parement externe est constitué de blocs taillés en grès interrompu tous les 1,30 mètre par des espaces permettant d’accueillir des poteaux verticaux. Cette construction s’appuie sur un talus d’une largeur moyenne de 8 mètres.

Pour renforcer ce système défensif, un fossé en avant du rempart est encore visible sur plus de 150 mètres. Une porte de 7,10 mètres de large permettait l’accès au plateau[6]. De par ces mesures, le site de la Corre est le plateau de hauteur fortifié le plus imposant de cette partie du massif vosgien.

Monuments[modifier | modifier le code]

Dans les environs du site de hauteur, à Housseras, au lieu-dit « le Quart en Réserve » ont été retrouvés deux lions taillés dans du grès, dont l'un est exposé au musée Pierre-Noël de Saint-Dié-des-Vosges, ainsi que deux stèles, une funéraire à deux personnages et la seconde plus énigmatique, découvertes au lieu-dit « le Haut du Bois »[7]. Ces monuments attestent d’une occupation du secteur à la période gallo-romaine. D'autres découvertes de fragments de stèles en cours de taille prouvent l’existence de carrières antiques de grès où ont été extraits très certainement ces monuments. Le fait que ces stèles soient anépigraphes[8] va dans le sens de cette hypothèse[9].


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L. Scholtus, « Histoire de la recherche archéologique des sites fortifiés dans le bassin de Saint-Dié des Vosges », Archimède. Archéologie et histoire ancienne, numéro 3,‎ , p. 8-19 (lire en ligne)
  2. a b et c Musée Pierre-Noël de Saint-Dié-des-Vosges
  3. K. Bouchet et O. Caumont, Sites de hauteur gaulois et gallo-romains des environs de Saint-Dié, Vosges, ouvrage réalisé par la Direction régionale des affaires culturelles de Lorraine, Service régional de l’Archéologie, collection « Itinéraires du Patrimoine », 2000, 24 p.
  4. D. Claude, « Rapport sur des sondages faits au rempart d’Housseras en 1962 et 1963 », Bulletin de la Société philomatique vosgienne, volume 72, 1969, p. 63-66
  5. S. Fichtl, La ville celtique, Les oppida de 150 av. J.-C. à 15 ap. J.-C., éditions Errance, Paris, 2005 (deuxième édition corrigée et augmentée), 238 p.
  6. O. Caumont, et Th. Le Saint-Quinio, « Un site de hauteur du massif gréseux vosgien : 'La Corre' à Housseras (Vosges) », dans Archeologia Mosellana, Les oppida du Nord-Est de la Gaule à la Tène finale, sous la direction de Stefan Fichtl, édité par le Service régional de l’archéologie de Lorraine, l'Université Marc-Bloch de Strasbourg, le Staatliches Konservatoramt des Saarlandes (de) et le Musée national d'histoire et d'art de Luxembourg, tome 5, 2003, p. 107-122
  7. Matthieu Michler et Michel Provost (dir.), Carte archéologique de la Gaule, les Vosges 88, Maison des sciences de l'homme, Paris, 2004, 426 p.
  8. Dépourvues de toute inscription
  9. M. Maulini, Le Ban d’Étival dans les Vosges, Étude archéologique de la Préhistoire à la Renaissance, 1961, 238 p.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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