Sainte Lydwine de Schiedam

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Sainte Lydwine de Schiedam
Page de titre de Sainte Lydwine de Schiedam, édition de 1901
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Sainte Lydwine de Schiedam est une hagiographie écrite par Joris-Karl Huysmans et publiée en 1901 chez Stock.

Présentation[modifier | modifier le code]

Huysmans dépeint la vie de sainte Lydwine, canonisée le par Léon XIII.

Le récit raconte « l’ascension des joies » par « les marches de la souffrance[1] ». Alitée trente-huit ans et frappée par toutes les formes de douleur, Lydwine est une mystique, une visionnaire et une sainte. Elle est notamment au cœur du processus de substitution mystique largement développé par Huysmans : « Bienheureuse Lydwine, elle obtient du Ciel la permission de souffrir pour les autres, d’alléger les malades en prenant leurs maux[2]. »

Le thème du corps douloureux est poussé à son extrême dans Sainte Lydwine. Le corps de la jeune femme est soumis aux « maux les plus effrayants ». L’horreur des maladies (« gangrène », « plaies », « feu sacré », « peste ») est renforcée par un lexique violent (« son front se fend », un « bouton lui crève la face »). Les états de la chair (« putréfaction », « vers », « rongé », « pourriture ») dressent un panorama abominable de ses souffrances.

Genèse de Sainte Lydwine de Schiedam[modifier | modifier le code]

Dès 1895, dans En route, Huysmans propose une micro-hagiographie de la sainte. Il réalise en 1901 le souhait de Durtal (personnage principal de la tétralogie Là-bas, En route, La Cathédrale et L'Oblat) de « propager l’histoire[3] » de la jeune femme.

Dans En Route, Huysmans résume la vie douloureuse de Lydwine et construit sa micro-hagiographie autour du corps. La séquence consacrée à la sainte est un projet du récit hagiographique. Ce projet souligne l’identité artistique de Durtal et résume à l’aide d’images fortes la poétique du mysticisme naturaliste.

Selon l'abbé Mugnier, Huysmans « reproche à la vie de sainte Lydwine des bollandistes de manquer de suite, de chronologie[4] ». Il s'inspire alors des modèles hagiographique et naturaliste pour concevoir son propre récit.

Éditions[modifier | modifier le code]

  • Sainte Lydwine de Schiedam, Paris, Stock, 1901.
  • Sainte Lydwine de Schiedam, Paris, Plon, , 18e éd. (lire sur Wikisource)
  • Sainte Lydwine de Schiedam, Grenoble, Jérôme Millon, 2015.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Joris-Karl Huysmans, Sainte Lydwine de Schiedam, Paris, Stock, , p. 102
  2. Joris-Karl Huysmans, En route
  3. Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale
  4. Arthur Mugnier (abbé), Journal (1879-1939), Paris, Mercure de France, coll. « Le Temps retrouvé », , p. 124