Saint-Eusèbe (Saône-et-Loire)

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Saint-Eusèbe
Saint-Eusèbe (Saône-et-Loire)
L'église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté urbaine Le Creusot Montceau-lès-Mines
Maire
Mandat
Alain Ballot
2020-2026
Code postal 71210
Code commune 71412
Démographie
Gentilé Saint-Eusébois
Population
municipale
1 203 hab. (2021 en augmentation de 1,95 % par rapport à 2015)
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 42′ 51″ nord, 4° 27′ 43″ est
Altitude Min. 284 m
Max. 401 m
Superficie 21,21 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Montchanin
(banlieue)
Aire d'attraction Le Creusot
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Blanzy
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Eusèbe
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Saint-Eusèbe
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Saint-Eusèbe
Liens
Site web saint-eusebe71.fr

Saint-Eusèbe est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

La commune est située au cœur d'un important bassin houiller exploité entre les années 1820 et 1912 par les houillères de Montchanin.

Géographie[modifier | modifier le code]

Saint-Eusèbe est située à 9 km au nord-est de Montceau-les-Mines.

La Bourbince est le principal cours d'eau qui traverse la commune. Le canal du Centre traverse également la commune, il est alimenté partiellement par les eaux de l'étang Berthauld, principal plan d'eau de Saint-Eusèbe.

La commune est proche du parc naturel régional du Morvan, à environ 19 km.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie[modifier | modifier le code]

La commune repose sur le bassin houiller de Blanzy daté du Stéphanien (daté entre -307 et -299 millions d'années)[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 833 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mt-Saint-Vincent », sur la commune de Mont-Saint-Vincent à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 891,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,1 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Eusèbe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montchanin, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[12] et 6 221 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Creusot dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (63,6 %), zones agricoles hétérogènes (19,5 %), forêts (8,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %), zones urbanisées (2,4 %), eaux continentales[Note 4] (2,4 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

La paroisse de Saint-Eusèbe est antérieure au Xe siècle.

En 1316, le seigneur de Saint-Eusèbe est Guy de Germolles.

Au XVe siècle, elle est partagée en trois seigneuries, la seigneurie du Monay, la seigneurie du Gratoux et la seigneurie de La Motte.

En 1658, la duchesse Elisabeth Alexandrine de Bourbon, comtesse du Charolais, allant de Charolles à Dijon, voit son carrosse enlisé dans la boue au hameau des Brosses près de Saint-Eusèbe. Aussitôt, les habitants de Saint-Eusèbe se portèrent à son secours. En remerciement, la duchesse de Bourbon céda le territoire des Brosses et la forêt domaniale d'Avoise aux habitants de Saint-Eusèbe, soit au total 329 hectares.

Ces deux terres furent plus tard aliénées par décret signé par l'empereur Napoléon III le pour créer la commune de Montchanin-les-Mines.

Pendant la Révolution, le village, qui s'appelait alors « Saint Eusèbe des Bois », est contraint de changer de nom. En 1793, Saint Eusèbe des Bois est rebaptisé « Sparte » puis ultérieurement « Mont Fleury » puis « Eusèbe des bois » puis définitivement « Saint Eusèbe » en l'an VIII[18]. L'église est fermée et le curé, Étienne de Beaumont, devra vivre caché avec l'aide des habitants.

Plan de masse du puits des Mésarmes.

Les houillères de Montchanin exploitent du charbon sur la commune entre les années 1820 et 1912. Le principal puits est celui des Mésarmes[19]. En 1854, la commune de Saint-Eusèbe est scindée pour former la commune de Montchanin-les-Mines.

En 1926, Saint-Eusèbe compte 722 habitants.

Pendant la guerre de 1939-1945, Saint-Eusèbe doit déplorer 9 morts et 30 disparus. De 1940 à 1943, la commune est coupée par la ligne de démarcation.

En 1961, la « commission communale de statistique » dénombre 75 exploitations agricoles.

De nos jours, 18 exploitations sont en activité, principalement dans l'élevage de bovins. Celles-ci occupent 1 405 hectares de terres agricoles sur 2 120 hectares de surface communale (mairie de Saint-Eusèbe).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Françoise Villeneuve SE  
mars 2008 en cours Alain Ballot SE-DVD Ancien cadre, conseiller départemental depuis 2021
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 1 203 habitants[Note 5], en augmentation de 1,95 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6768208338768571 2101 7561 9412 255
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0231 0369629761 0611 1461 1471 0261 002
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
942917895957837791771848895
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
7356567079721 0321 0651 0851 0911 141
2018 2021 - - - - - - -
1 1961 203-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Gastronomie[modifier | modifier le code]

  • Auberge du Gratoux (35 route de Chalon), cuisine traditionnelle (depuis ).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. [PDF] C. Raymond, Synthèse géologique sur les ressources charbonnières de la Bourgogne, BRGM, (lire en ligne).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Saint-Eusèbe et Mont-Saint-Vincent », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Mt-Saint-Vincent », sur la commune de Mont-Saint-Vincent - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Mt-Saint-Vincent », sur la commune de Mont-Saint-Vincent - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Montchanin », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Creusot », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  18. Registres paroissiaux et d'état civil aux archives départementales.
  19. Mandy Descamps, Bassin houiller de Blanzy - Concessions de Montchanin et Longpendu : Évaluation et cartographie des aléas liés aux mouvements de terrains, INERIS, (lire en ligne [PDF]).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Brochure de présentation de l'église Saint-Eusèbe de Verceil de Saint-Eusèbe éditée par la pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun (PRTL 71).
  25. Mandy Descamps, Bassin houiller de Blanzy - Concessions de Montchanin et Longpendu : Évaluation et cartographie des aléas liés aux mouvements de terrains (planches annexes), INERIS, (lire en ligne [PDF]).