SAS Umkhonto

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SAS Umkhonto
illustration de SAS Umkhonto
Le SAS Emily Hobhouse vers 1994

Type Sous-marin d'attaque conventionnel
Classe Classe Daphné
Histoire
A servi dans  Marine sud-africaine
Commanditaire  Marine sud-africaine
Constructeur chantiers Dubigeon-Normandie, Nantes Drapeau de la France France
Commandé 1967
Quille posée décembre 1968
Lancement
Commission
Statut Mis hors service en 2003, mis au rebut en 2008
Équipage
Équipage 6 officiers, 41 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 57,75 m
Maître-bau 6,74 m
Tirant d'eau 5,25 m
Déplacement 869 tonnes en surface
1 043 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs diesel SEMT Pielstick de 1 300 ch (969 kW)
2 moteurs électriques de 1 600 ch (1 193 kW)
2 arbres d'hélice
Vitesse 12 nœuds (22,2 km/h) en surface
16 nœuds (30 km/h) en immersion
8 nœuds (15 km/h) au schorchel
Profondeur 300 m
Caractéristiques militaires
Armement 12 tubes lance-torpilles de 550 mm (8 d’étrave, 4 de poupe)
Rayon d'action 10 000 milles marins (20 000 km) à 7 nœuds (13 km/h) en surface
30 jours

Le SAS[Note 1] Umkhonto (numéro de coque S98), anciennement SAS Emily Hobhouse, était le deuxième des trois sous-marins de classe Daphné construits en France après avoir été commandés par la marine sud-africaine. Sa quille a été posée en . Il a été lancé le et mis en service le dans la marine sud-africaine, sous le commandement du lieutenant commander Lambert Jackson « Woody » Woodburne[1]. Le sous-marin a été mis hors service en 2003 et mis au rebut en 2008.

Nom du navire[modifier | modifier le code]

Les premiers navires de la classe Daphné de la marine française ont reçu des noms féminins, et la marine sud-africaine a suivi cette tradition. Le sous-marin a été baptisé SAS Emily Hobhouse en l’honneur de Emily Hobhouse, une humanitaire et philanthrope britannique qui a révélé les conditions atroces dans lesquelles la population afrikaner non combattante était traitée dans certains camps de concentration britanniques où ils étaient emprisonnés pendant la guerre des Boers en Afrique du Sud.

À partir de 1994, avec la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, les navires portant les noms de personnalités sud-africaines européennes ont été renommés, et le navire est devenu SAS Umkhonto, Umkhonto est le mot zoulou pour lance[2].

Historique[modifier | modifier le code]

En 1972, le SAS Emily Hobhouse, sous le commandement du lieutenant-colonel Lambert Jackson Woodburne, débarque des troupes des forces spéciales, dirigées par le commandant Jan Breytenbach, près de Dar es Salam[3]. L’équipe des forces spéciales a placé des explosifs sur un pont, à côté de lignes électriques et d’autres cibles autour de la ville. Alors qu’il faisait route vers le lieu de rendez-vous fixé pour la récupération de l’équipe, le sous-marin a accroché un filet de pêche et a coulé le bateau de pêche en traînant le filet[3].

Le , le SAS Emily Hobhouse faisait partie d’un exercice de cours de commandement d’officiers de sous-marins qui a eu lieu à 80 milles marins (150 km) au large de Cape Point. Sa mission était de passer à travers l’écran de sécurité fourni par les frégates SAS President Kruger et SAS President Pretorius, et de simuler une attaque sur le pétrolier ravitailleur SAS Tafelberg, que les frégates protégeaient, comme les convois de l’époque de la Seconde Guerre mondiale. La mer agitée causait des perturbations sur les écrans radar et la manœuvre s’est terminée par une collision à 4 h 23 du matin entre le Tafelberg et le President Kruger. Le Tafelberg a subi des dommages mineurs, mais le President Kruger a fait naufrage le matin du 18 février, avec la perte de 16 vies[4]. Le SAS Umkhonto a été désarmé en 2003 et mis au rebut en 2008[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les navires de la Marine sud-africaine reçoivent le préfixe SAS, acronyme de South African Ship (en français : Navire d'Afrique du Sud.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Couhat, Combat Fleets of the World 77, San Francisco, Ignatius Press, (ISBN 0-87021-183-8, lire en ligne Inscription nécessaire)
  2. « Zulu-English dictionary », sur isizulu.net (consulté le ).
  3. a et b Peter Stiff, The Silent War, Galago Publishing, , 50, 51 (ISBN 0620243007)
  4. « SA Frigate Goes Down » [archive du ], sur saspresidentkruger.com, (consulté le )
  5. SAS Assegaai to be preserved as museum, Defenceweb.co.za; accessed 4 December 2013.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens internes[modifier | modifier le code]