Rue des Canettes

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6e arrt
Rue des Canettes
Voir la photo.
Façade du 18, rue des Canettes ; son enseigne représentant des canettes a donné son nom à la rue.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 6e
Quartier Odéon
Début 27, rue du Four
Fin 6, place Saint-Sulpice
Morphologie
Longueur 132 m
Largeur 12 m
Historique
Création 1540
Ancien nom Rue Saint-Soulpice,
rue Neuve Saint-Sulpice,
rue de Viracoublé,
rue du Trou-Punais
Géocodification
Ville de Paris 1480
DGI 1486
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue des Canettes
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 6e arrondissement de Paris)
Rue des Canettes
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La rue des Canettes est une rue du 6e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Rue des Canettes vue de la place Saint-Sulpice.

La rue des Canettes est une voie globalement orientée nord-sud, située dans le centre du 6e arrondissement de Paris. D'une longueur de 132 m, elle relie la rue du Four, au nord, à la place Saint-Sulpice, au sud.

La rue Guisarde débouche sur le côté est de la rue, un peu avant sa moitié. Au sud, son intersection avec le coin nord-est de la place Saint-Sulpice est partagée avec la rue Saint-Sulpice.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

La rue tient son nom de l'enseigne située au no 18 de la rue qui représente des canettes à la surface de l'eau. L'enseigne et la façade de l'immeuble sont inscrites aux monuments historiques depuis 1975[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Rue des Canettes vue depuis la rue du Four (photographie de Charles Marville).

La rue existe déjà au XIIIe siècle : vers 1260, elle s'appelle « rue Saint-Soulpice ». Au XIVe siècle, la rue devient « rue Neuve-Saint-Sulpice ». Vers 1540, elle se serait appelée « rue Viracoublé », du nom d'un hôtel particulier qui le portait ; le nom de rue du Trou Punais aurait également été utilisé. Elle prend son nom actuel en 1636[2].

Histoire politique de la rue des Canettes[modifier | modifier le code]

Le Club de l'horloge est cofondé dans cette rue le 10 juillet 1974, lors d'une réunion au domicile d'Yvan Blot en présence de Jean-Yves Le Gallou et Henry de Lesquen[3].

Depuis le début des années 2010, la rue des Canettes est un lieu emblématique de rassemblement de la jeunesse de droite et d'extrême droite parisienne[4] comme le rappellent notamment les journalistes Nicolas Massol et Marylou Magal dans leur livre Extrême droite, nouvelle génération[5],[6]. Ils se retrouvent notamment au Chai Antoine ou à la Cave Saint Germain[7],[8],[9].

La rue des Canettes a été un lieu incontournable de la jeune génération intellectuelle de droite, tendance eurosceptique, au milieu des années 2010. « C’était le rendez-vous de toute cette jeunesse patriote souverainiste, qui allait des membres de Critique de la raison européenne, aficionados de Jacques Sapir et d’Emmanuel Todd, en passant par la Droite populaire de Thierry Mariani, les jeunes de Debout la République de Dupont-Aignan jusqu'aux militants du Front national de la jeunesse », relate Gaëtan Dussausaye auprès du journal Marianne en 2022.[10][11]

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Immeuble, 18, rue des Canettes », notice no PA00088556, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 262.
  3. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII,, SUDOC, , 701 p (ISBN 197696295[à vérifier : ISBN invalide], lire en ligne), p 291
  4. Guillaume Deleurence, « Union des droites et de l’extrême droite : la jeunesse à l’œuvre », sur POLITIS, (consulté le )
  5. « Ce livre qui montre que la digue entre la droite et l’extrême droite a (déjà) sauté », sur Le HuffPost, (consulté le )
  6. « Comment les nouveaux visages de l’extrême droite tissent leur toile | Les Inrocks », sur https://www.lesinrocks.com/ (consulté le )
  7. « Marine Le Pen : l’ultradroite, ce gros caillou dans sa chaussure », sur L'Express, (consulté le )
  8. « "Marion Maréchal, c'est la Macron de la droite" : ces jeunes LR tentés par un rapprochement avec l'ex-FN », sur lejdd.fr, (consulté le )
  9. Thibaut Pézerat, « La tentation du Front national », sur www.marianne.net, (consulté le )
  10. Lou Fritel, « Paradol, Androuët, Thionnet : qui sont "les hommes du président" du RN Bardella ? », sur www.marianne.net, (consulté le )
  11. « Jordan Bardella, jeune espoir «mariniste» de la génération nation », sur Le Figaro, (consulté le )
  12. Raphaëlle Bacqué, Richie, Bernard Grasset, (ISBN 978-2-246-78913-0).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]