Rotha Lintorn-Orman

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Rotha Beryl Lintorn Lintorn-Orman
Portrait d'une femme aux cheveux courts avec un costume et avec une main sur la taille.
Rotha Lintorn-Orman le
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 40 ans)
Hôtel Santa Brígida, Las Palmas, Espagne[1]
Sépulture
Cementerio inglés, Santa Brígida
Nationalité
Activité
Père
Parentèle
John Lintorn Arabin Simmons (grand-père maternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Conflit
Distinction

Rotha Beryl Lintorn Lintorn-Orman, née le à Londres et morte le à Las Palmas, est une femme politique britannique, héroïne de guerre pendant la Première Guerre mondiale et fondatrice du premier parti fasciste britannique : les British Fascists.

Provenant d'une famille de militaires, Rotha Lintorn-Orman rejoint à 14 ans le guidisme en tant que cheffe de troupes. Lors de la Première Guerre mondiale, elle se porte volontaire en tant qu'ambulancière, et est décorée en tant qu'héroïne de guerre en 1917 en Italie pour ses actes de bravoure.

Les expériences du front la traumatisent gravement et lui font craindre pour l'Empire britannique une insurrection communiste. Elle décide ainsi de créer le les British Fascists pour protéger l'Empire de la « menace rouge ».

Le parti gagne très rapidement en popularité, cependant les tensions internes dues à la personnalité chaotique de Lintorn-Orman, à l'absence de politiques réellement fascistes et à l'apparition d'un autre parti britannique fasciste, la British Union of Fascists, le parti perd une importante quantité de membres.

Minée par la chute de popularité de son parti et refusant une fusion avec la British Union of Fascists, Rotha Lintorn-Orman plonge dans l'alcool et et potentiellement dans les drogues, sa santé se dégrade, et elle meurt en 1935 d'une maladie relative à de l'alcoolisme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Rotha Beryl Lintorn Lintorn-Orman[1] nait le à Londres, dans le district Kenshington au 36 du square Cornwall Gardens[1]. Elle nait au sein une riche famille de militaires[2], son grand-père maternel est notamment le maréchal et ancien gouverneur de Malte John Lintorn Simmons[3], sa mère est Blanche Lintorn-Orman, une des fondatrices du guidisme[4], et son père est le joueur de cricket Charles Orman[1].

Elle rejoint dès sa création en 1909[5],[6] le guidisme et devient cheffe des groupes « 1st Bournemouth Troop of Guides » et « 2nd Bournemouth Troop of Guides »[6] à l'âge de 14 ans[4]. Elle est ainsi cheffe des deux seules troupes du scoutisme et du guidisme à avoir un patronage royal, ce dont elle est très fière[6].

Implications pendant la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Durant la Première Guerre mondiale, Rotha Lintorn-Orman se porte volontaire pour participer à l'effort de guerre en tant qu'ambulancière, rejoignant la Women's Reserve Ambulance. Elle est ensuite transférée en Serbie en 1916 aux Scottish Women's Hospitals[6], où elle se démarque par ses actes de bravoure[2] en 1917 en Thessalonique lors du Grand incendie de Thessalonique[7], obtenant par deux fois la Croix de Charité (sr) pour le motif « galanterie en action[a] »[2],[8], et devient populaire en tant qu'héroïne de guerre[9]. Elle tombe cependant malade du paludisme en 1917 et doit donc retourner en Grande-Bretagne[4] ; elle souffrira toute sa vie des symptômes permanents de la maladie, qui selon le politologue Nick Toczek ont contribué à ses addictions de fin de vie[10].

Traumatisée par la guerre[1],[4],[11],[6], Rotha Lintorn-Orman commence à se tourner vers l'alcool[12] et les drogues, à se couper les cheveux très courts et à se vêtir comme un homme, ce qui lui vaut le qualificatif de « femme masculine[b] »[4]. L'historienne Barbara Farr pose l'hypothèse que le niveau de violence et de destruction qu'elle a observé au front la fera craindra toute sa vie une situation similaire pour l'Empire britannique[11],[14].

De retour au pays, Lintorn-Orman s'installe dans une ferme laitière au Somerset, rejoint la Croix-Rouge britannique et devient directrice en 1917-1918 de l'auto-école de Devonshire House pour former des ambulanciers pour la guerre[1],[15].

Création des British Fascists[modifier | modifier le code]

Emblème avec au milieu la lettre F entourée des mots « FOR KING AND COUNTRY » avec au-dessus une rose blanche et une croix de Jésus.
Emblème du parti de Rotha Lintorn-Orman, les British Fascists.

Admirative de Benito Mussolini pour avoir maté le communisme en Italie[16] et persuadée que le socialisme menace l'Empire britannique[2], elle crée le [17] à l'âge de 28 ans, avec le financement de sa mère[4] pour la somme de 50 000 £[note 1],[18],[19], et avec l'appui d'officiers[20] recrutés via le journal nommé Patriot[19] ou The Patriot[10], un parti royaliste, impérialiste, anti-moderne[21], chrétien[22], anti-communiste et peut-être anti-démocratique[note 2] : les British Fascisti[24], qu'elle renomme en British Fascists LTD le [25] pour éviter des accusations d'influence étrangère[1].

Le parti prend rapidement de l'ampleur, avec chaque semaine des centaines de nouveaux membres rejoignant le parti à la fin de l'année 1924[26]. Le parti prétend ainsi en fin 1923 comptabiliser 100 000 membres, 160 000 membres (dont un sixième de femmes) en 1925[27], et 185 000 membres en 1926[26]. L'auteur Henry Hemming chiffre plutôt pour 1925 le nombre de partisans en dizaines de milliers[28], et le politologue Nick Toczek chiffre à quelques milliers le nombre maximum de membres au cours de l'existence du parti[10].

Dans le but de protéger les enfants de l'endoctrinement communiste, elle crée ainsi en été de 1925 des clubs comparables au scoutisme, les Fascist Children’s Clubs (FCC)[29],[L-O 1], ce qu'elle considère être un des plus importants projets réalisés par le parti[30],[L-O 2]. Les activités au sein des clubs consistent en des chants patriotiques[note 3], des jeux et des distributions de livres[32]. En , son parti déclare que les FCC admettent 1 000 adhérents. Les FCC s'éteignent en 1934[33].

En plus de ces clubs pour enfants, Rotha Lintorn-Orman défend l'intégration des femmes au sein du parti, avec notamment la création de groupes paramilitaires féminins et l'intégration de femmes au comité exécutif[34],[L-O 3].

Effritement du parti[modifier | modifier le code]

De nombreux membres au sein des British Fascists voient Lintorn-Orman comme chaotique, divisive, indécise, anormale, excentrique et paranoïaque[4],[32],[35], ils critiquent par ailleurs la cheffe de préconiser des politiques trop éloignées de la doctrine mussolinienne. Ainsi, une première scission se forme, ce qui provoque en automne de 1924 le départ d'une soixantaine de membres pour créer le National Fascisti[32],[36].

En printemps de 1926, à l'approche de la grève générale, le parti subit des tensions internes : Lintorn-Orman refuse les demandes du Premier ministre Stanley Baldwin de se conformer aux principes démocratiques pour pouvoir rejoindre le mouvement gouvernemental Organisation for the Maintenance of Supplies, notamment le fait de retirer la mention fasciste du nom du parti, les British Fascists ne peuvent donc plus participer officiellement à la grève générale[note 4], ce qui provoque le départ de nombreux membres. De plus, alors que Lintorn-Orman prévoyait pour la grève générale une révolution communiste spectaculairement violente qu'elle estimait elle et son parti être les seuls à pouvoir étouffer pour sauver l'Empire britannique de la révolution judéo-bolchévique, la violence de la grève se révèle mineure et s'estompe rapidement ; les autorités accusent même les fascistes d'avoir plus engendré que calmé la violence. Le parti perd ainsi en crédibilité, aussi bien au sein du parti que dans l’opinion publique[38],[1],[39],[36].

Pour ces deux raisons, le parti compte désormais quelques 300 membres alors qu'il en comptait auparavant des milliers[40]. De 1925 à 1928, ses revenus annuels chutent ainsi de 91 %, de 6 848 £ à 604 £, et baissent en moyenne à 400 £[note 5] à partir de 1929[10]. Le parti peine par ailleurs à construire un projet politique cohérent, ne se reposant que sur des idéaux[4].

Photographie d'une femme de profil avec les cheveux courts en uniforme portant un chapeau et trois médailles.
Rotha Lintorn-Orman en 1929.

Au fil des années, les officiers quittent le parti ; en 1929, le comité exécutif ne devient constitué plus que par deux clercs, un conducteur de tramway et l'assistant d'un prêteur sur gage[20].

À partir de 1932, le parti British Union of Fascists d'Oswald Mosley prend de l'ampleur et fait perdre des adhérents au parti de Lintorn-Orman[33], en partie car le British Union of Fascists propose des politiques plus proches du fascisme[42]. Malgré des négociations en octobre 1932 et en juillet 1934 entre le nouveau président du parti Henry Christopher Bruce Wilson et Oswald Mosley, elle refuse catégoriquement une fusion entre les deux partis[1],[33],[43], en partie car elle considère la British Union of Fascists comme hostile envers les femmes[4], et car elle qualifie Mosley de quasi-communiste[32].

Fin de vie[modifier | modifier le code]

Pierre tombale comportant une fissure.
Tombe de Lintorn-Orman.

Face à la baisse drastique de popularité de son parti et aux agressions physiques perpétrées par la British Union of Fascists, Lintorn-Orman plonge dans l'alcoolisme et potentiellement dans la drogue, ce qui dégrade sa santé ; elle souffre ainsi d'une crise cardiaque en juillet 1932. Une rumeur répandue par certains de ses amis et par sa mère Blanche Lintorn-Orman prétend qu'elle participerait à des orgies alcoolisées[1],[4].

La relation avec sa mère empire lorsque cette dernière l'accuse d'entretenir une relation lesbienne[43]. De plus, convaincue que les membres restants des British Fascists manipulent Rotha Lintorn-Orman au moyen de drogue et d'alcool pour soutirer de l'argent de sa part[note 6], Blanche Lintorn-Orman supprime en 1933 ses aides financières, ce qui empire la situation du parti[44],[45].

Alors que la santé de Rotha Lintorn-Orman décline, sa peur de la révolution communiste s'accroît, avertissant fréquemment et de manière infondée la police de coups d’État communistes en approche, ce qui ne fait que décrédibiliser le parti[46].

À partir de 1934, Rotha Lintorn-Orman se fait traiter pour une maladie relative à de l'alcoolisme[32], et en meurt le à l'âge de 40 ans[4] à Las Palmas en Espagne, où sa tombe repose[15]. Les British Fascists se dissolvent en conséquence[47] en juillet 1935[1].

Pensées[modifier | modifier le code]

Fascisme[modifier | modifier le code]

Le fait que Rotha Lintorn-Orman et son parti soient véritablement fascistes est objet à controverse entre historiens, les uns (Robert Benewick[48], Rob May[49], Régis Boussières[50]) considérant que le parti adopte clairement une philosophie fasciste, ce que les autres (Edward White[51], James Loughlin[52], Julie Gottlieb[53], Nick Toczek[54], Robert Hutton[55], Richard Griffiths[56]) contestent car le parti ne proposait aucune politique qui se distinguait du conservatisme classique. Henry Hemming précise que la majorité des historiens penchent plutôt pour le second camp[57].

Nick Toczek et Robert Hutton vont jusqu'à dire que Rotha Lintorn-Orman ignorait ce qu'était réellement le fascisme, qu'elle se déclarait fasciste davantage par fascination pour Benito Mussolini que par conviction, et qu'elle cherchait à créer un service national patriotique et anticommuniste plutôt que chercher à devenir Première ministre[54],[55].

Le fasciste britannique Arnold Leese, partisan des British Fascists de 1924 à 1928, explique de fait en 1951 que le parti n'était rien de plus qu'un « conservatisme avec des couilles[d] »[58].

Anticommunisme[modifier | modifier le code]

D'après Rotha Lintorn-Orman, l'Empire britannique, aussi bien dans ses colonies que dans la nation mère, est rongé par les valeurs modernes, s'apprête à subir des soulèvements communistes, et blâme l’État britannique pour ne pas être assez réactif[28],[3] :

« C'est un enjeu incontournable que de mettre un terme à la vile maladie qui nous a entraînée dans la situation déplorable actuelle. La mollesse, le sentimentalisme, les compromis flasques […] font partie des nombreux symptômes de la maladie. […] On se dirige tout droit vers le précipice[e],[59],[L-O 3]. »

Féminisme[modifier | modifier le code]

Le fait que Lintorn-Orman défende le droit de vote des femmes est objet à controverse entre les historiens, Edward White prétend notamment que Lintorn-Orman en était clairement hostile puisqu'anti-démocratique[4], alors que Julie Gottlieb affirme que les motivations anti-démocratiques de Lintorn-Orman sont exagérées, puisqu'elle ne souhaitait qu'élever le droit de vote à 25 ans et qu'accorder le droit de vote tant aux hommes qu'aux femmes[23].

De manière consensuelle, les historiens s'accordent à dire qu'elle défend le devoir et peut-être le droit des femmes de servir l’État, ce qui lui vaut ainsi l’appellation de « féministe fasciste »[4],[6]. Elle explique en  :

« Les femmes détiennent un pouvoir politique ! Laissons-les l’utiliser pour leur pays ! Les femmes sont presque sur un pied d’égalité avec les hommes dans les affaires ! Laissons-les penser au bien-être des générations futures en enseignant aux enfants que les entreprises britanniques sont les meilleures ! Les femmes dominent le noyau de l’existence : le foyer[L-O 4],[60] ! »

— Rotha Lintorn-Orman, « Women's Loyalty », British Fascism, n° 4

Selon les historiens David Jarvis et Julie Gottlieb, Rotha Lintorn-Orman ne cherchait pas qu'à faire prévaloir une égalité des deux genres, mais également à faire valoir l'ascendant de la femme sur l'homme dans la sphère familiale ; Jarvis explique : « la propagande du parti présentait souvent la femme comme la réelle détentrice du pouvoir dans le foyer — à la fois source d’autorité parentale, gestionnaire du budget familial et influence la plus décisive sur le vote de la famille. »[60],[61]

Cependant, cela ne l'empêche pas de prôner un « retour à la virilité[f],[34],[L-O 3] », de rejeter le qualificatif de féministe, et de nommer des hommes présidents du parti[1]. Le refus d'une doctrine explicitement féministe fait dire à l'historienne Julie Gottlieb que Rotha Lintorn-Orman ne peut pas être qualifiée de « féministe fasciste »[62], et Gottlieb conteste des historiens, telle que Barbara Farr, qui l'associent au féminisme[63].

Nationalisme[modifier | modifier le code]

Rotha Lintorn-Orman est viscéralement nationaliste et impérialiste[21]. Elle prône la défense de la patrie et de la royauté ; ceux qui ne se plieraient pas à cette exigence sont à ses yeux des parias parmi les humains[60],[64].

De plus, dès 1924, Rotha Lintorn-Orman est explicitement hostile à l'immigration et aux étrangers de tout pays[22] ; elle déclare notamment que seuls les Britanniques de naissance et de race devraient pouvoir se présenter candidat au parlement et servir l’État, elle accentue ses idées dans les années 1930, affirmant que les étrangers et les Juifs devraient être écartés du vote, des fonctions publiques, financières et industrielles, et de la culture britannique[27].

Antisémitisme[modifier | modifier le code]

Contrairement à certains de ses compères au sein du parti, Rotha Lintorn-Orman refuse d'abord de développer une philosophie particulièrement antisémite pour le parti ; mais elle deviendra elle-même antisémite assez tard dans sa vie, dans les années 1930, regroupant les Juifs avec les étrangers[65],[66].

Historiographie[modifier | modifier le code]

D'après l'historienne Julie Gottlieb, l'absence ou l'inexactitude de nombreuses informations concernant Rotha Lintorn-Orman s'explique par le fait que le parti s'est fait rapidement éclipser par la British Union of Fascists, et que la grande majorité de ses dirigeants ont fini par rejoindre ce dernier, dès lors il y avait peu d'intérêt pour les historiens du XXe siècle d'étudier les British Fascists[45].

Décorations[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • (en) « Fascist Sunday Schools and Kitchen Meetings », The Fascist Bulletin,‎
  • (en) « The Ideals of British Fascism », The Fascist Bulletin,‎
  • (en) « Fascism Revived », The Fascist Bulletin,‎
  • (en) « Summary of Policies and Practice », British Fascism,‎
  • (en) « British Fascist Women’s Units and British Fascist Children’s Clubs », British Fascism,‎
  • (en) « Women's Loyalty », British Fascism, no 4,‎

Notes et références[modifier | modifier le code]

Citations originales[modifier | modifier le code]

  1. « gallantry in action »
  2. « mannish woman » (terme péjoratif[13])
  3. « We are all anti-Red and we are proud of it,
    All Britons, and singing aloud of it.
    If Red, White and Blue aren't good enough for you,
    And if you don't like the Empire — clear out of it. »
  4. « Conservatism with knobs on »
  5. « it is a definite challenge to put an end to the vile disease that has brought us to our present deplorable condition. Softness, sentimentalism, flabby compromise (…) are amongst the many symptoms of the malady. (…) we are drifting fast towards the rapids. »
  6. « return to VIRILITY »

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ce qui équivaut en valeurs réelles (ajusté de l'inflation) de 2017 à plus d'un million de livres[18].
  2. L'historienne Julie Gottlieb nuance cependant cette caractéristique, puisque selon elle Rotha Lintorn-Orman ne souhaitait qu'élever l'âge de vote à 25 ans et l'accorder tant aux hommes qu'aux femmes[23]. Edward White réfute Julie Gottlieb, expliquant que son parti était fondé sur un clair mobile anti-démocratique et que Lintorn-Orman s'opposait au droit de vote des femmes[4].
  3. Voici notamment une chanson patriotique créée en 1926 et enseignée aux enfants[31] :

    « On est tous anti-Rouge et on en est fier,
    Tous Britanniques, et on le chante à voix haute.
    Si Rouge, Blanc et Bleu ne sont pas assez bons pour toi,
    Et si tu n'aimes pas l'empire — n'y reste pas[c]. »

  4. Ils y participent tout de même officieusement avec l'aval de chefs de police[37].
  5. Ce qui équivaut en valeurs réelles de mars 2024 à 346 653 £ pour 1925, à 31 949 £ pour 1928, et à 20 248 £ pour les années suivantes[41].
  6. Ce que confirment une Special Branch et l'historienne Julie Gottlieb[23].

Références[modifier | modifier le code]

Sources primaires[modifier | modifier le code]

  1. (en) Rotha Lintorn-Orman, « Fascist Sunday Schools and Kitchen Meetings », The Fascist Bulletin,‎ .
  2. (en) Rotha Lintorn-Orman, « British Fascist Women’s Units and British Fascist Children’s Clubs », British Fascism,‎ , p. 7.
  3. a b et c (en) Rotha Lintorn-Orman, « Summary of Policies and Practice », British Fascism,‎ .
  4. (en) « Women's Loyalty », British Fascism, no 4, juin 1934

Sources secondaires[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m Gottlieb 2005.
  2. a b c et d Liburd 2020, p. 50.
  3. a et b Liburd 2020, p. 54.
  4. a b c d e f g h i j k l m et n White 2016.
  5. Liburd 2020, p. 63.
  6. a b c d e et f Gottlieb 2021, p. 15.
  7. a et b Toczek 2015, p. 204.
  8. May 2019, p. 34.
  9. May 2019, p. 30.
  10. a b c et d Toczek 2015, p. 205.
  11. a et b Loughlin 2014, p. 26.
  12. (en) Robert Hutton, Agent Jack : The True Story of MI5's Secret Nazi Hunter, Orion, (ISBN 9781474605144 et 1474605141, lire en ligne Accès limité), p. 40
  13. Gottlieb 2021, p. 16.
  14. (en) Barbara Storm Farr, The development and impact of right-wing politics in Britain, 1903-1932, , 125 p. (ISBN 0824078063 et 9780824078065, présentation en ligne), p. 54 :

    « « Les expériences glaçantes de la mort et de la destruction du front étaient un contributeur à […] sa crainte qu'un cataclysme similaire pouvait se reproduire dans l'Empire britannique — et même en Grande-Bretagne. » [« The ‘bitter experiences of front-line death and destruction were a factor in … [her] fear that a similar cataclysm might occur within the British Empire – even within Britain itself.’ »] »

  15. a et b Cicer, « Rotha Lintorn Orman » Accès libre, sur fr.findagrave.com, (consulté le )
  16. May 2019, p. 32.
  17. (en) Martin Pugh, Hurrah for the Blackshirts!. Fascists and Fascism in Britain between the Wars, Londres, Pimlico, (1re éd. 2005, Jonathan Cape), 416 p. (présentation en ligne), p. 51
  18. a et b Hemming 2018, p. 30.
  19. a et b Gottlieb 2021, p. 11.
  20. a et b Loughlin 2014, p. 41.
  21. a et b Liburd 2020, p. 54, 63.
  22. a et b Régis Boussières, Dictionnaire sur l’antisémitisme, t. I, Le Lys Bleu Éditions, (ISBN 9791037759283, présentation en ligne), p. 353
  23. a b et c Gottlieb 2021, p. 18.
  24. May 2019, p. 32, 95.
  25. Gottlieb 2021, p. 21-22.
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  27. a et b Toczek 2015, p. 205-206.
  28. a et b Hemming 2018, p. 31.
  29. Liburd 2020, p. 63-64.
  30. May 2019, p. 88.
  31. Toczek 2015, p. 207.
  32. a b c d et e (en) Malcolm Russell, Mudlark'd: Hidden Histories from the River Thames, Londres, Thames and Hudson, (ISBN 9780500777190, lire en ligne Accès libre), p. 105
  33. a b et c Liburd 2020, p. 64.
  34. a et b Loughlin 2014, p. 28.
  35. Gottlieb 2021, p. 17.
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  38. May 2019, p. 72.
  39. (en) Martin Pugh, « The General Strike », History Today, vol. 56, no 5,‎ , p. 43, 47 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  40. May 2019, p. 92.
  41. (en) Banque d'Angleterre, « Inflation calculator » Accès libre, sur www.bankofengland.co.uk (consulté le ).
  42. Loughlin 2014, p. 55.
  43. a et b (en) Ray Wilson, Special Branch : A History: 1883-2006, Biteback Publishing, (ISBN 9781849549639, lire en ligne Accès libre), p. 113
  44. Loughlin 2014, p. 56.
  45. a et b Gottlieb 2021, p. 19.
  46. Loughlin 2014, p. 48.
  47. May 2019, p. 93.
  48. Benewick 1969.
  49. May 2019.
  50. Régis Boussières, Dictionnaire sur l’antisémitisme, t. I, Le Lys Bleu Éditions, (ISBN 9791037759283, présentation en ligne)
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  54. a et b (en) Nick Toczek, Haters, Baiters and Would-Be Dictators : Anti-Semitism and the UK Far Right, Taylor & Francis, (ISBN 9781317525875 et 1317525876, DOI 10.4324/9781315722740, lire en ligne Accès limité)
  55. a et b (en) Robert Hutton, Agent Jack : The True Story of MI5's Secret Nazi Hunter, Orion, (ISBN 9781474605144 et 1474605141, lire en ligne Accès limité)
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  58. Hemming 2018.
  59. May 2019, p. 45.
  60. a b et c Julie Gottlieb (trad. Claire Esteves), À droite de la droite : Droites radicales en France et en Grande-Bretagne au XXe siècle, Septentrion, (ISBN 978-2-7574-0369-3, lire en ligne Accès libre), p. 390
  61. (en) David Jarvis, « Mrs. Maggs and Betty : The Conservative Appeal to Women Voters in the 1920 », Twentieth Century British History, vol. 4, no 2,‎ , p. 129-152 (DOI 10.1093/tcbh/5.2.129)
  62. Gottlieb 2021, p. 12.
  63. Gottlieb 2021, p. 19-20.
  64. Gottlieb 2021, p. 21.
  65. Toczek 2015, p. 206.
  66. Blamires 2006, p. 390.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Encyclopédies[modifier | modifier le code]

Articles scientifiques[modifier | modifier le code]

  • (en) Liam Liburd, « Thinking Imperially : The British Fascisti and the Politics of Empire, 1923–35 », Twentieth Century British History, Oxford University Press, vol. 32, no 1,‎ , p. 46-67 (lire en ligne Accès payant [PDF]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) James Loughlin, « Rotha Lintorn-Orman, Ulster and the British Fascists Movement », Immigrants & Minorities, vol. 32, no 1,‎ , p. 62-89 (DOI 10.1080/02619288.2013.814744 Accès payant, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Chapitres d'ouvrage[modifier | modifier le code]

Articles de presse[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]