Ricardo Anaya Cortés

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Ricardo Anaya
Illustration.
Ricardo Anaya en 2015.
Fonctions
Président du Parti action nationale

(2 ans, 3 mois et 18 jours)
Prédécesseur Gustavo Madero Muñoz
Successeur Damián Cepeda Vidales

(3 mois et 21 jours)
Prédécesseur Gustavo Madero Muñoz
Successeur Gustavo Madera Muñoz
Président de la Chambre des députés

(6 mois et 5 jours)
Prédécesseur Francisco Arroyo Vieyra
Successeur José González Morfin
Biographie
Nom de naissance Ricardo Anaya Cortés
Date de naissance (45 ans)
Lieu de naissance Querétaro (Mexique)
Nationalité Mexicaine
Parti politique PAN
Diplômé de Université nationale autonome du Mexique
Profession Avocat

Signature de Ricardo Anaya

Ricardo Anaya Cortés, né le à Querétaro, est un avocat et homme politique mexicain, membre et ancien président du Parti action nationale (PAN).

Il a occupé les postes de député fédéral à la 62e législature du Congrès de l'Union, de président de la Chambre des députés et chef du groupe parlementaire du principal parti d'opposition. Il est président du Parti d'action nationale de 2015 jusqu'au , date à laquelle il démissionne pour se présenter à l'élection présidentielle de 2018.

Emilio Lozoya Austin, ancien chef de PEMEX, a accusé Anaya en juillet 2020 d'avoir reçu un pot-de-vin de 6,8 millions de MXN pour soutenir la réforme énergétique en 2013-2014. Anaya a nié l'accusation et a insisté sur le fait qu'il avait soutenu la privatisation de PEMEX par conviction[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Ricardo Anaya Cortés est licencié en droit, diplômé de l'université autonome de Querétaro. Il est titulaire d'une maîtrise en droit fiscal de l'université del Valle de México, et d'un doctorat en sciences politiques et sociales de l'université nationale autonome du Mexique (UNAM)[2].

Il est membre du Parti action nationale. En 2000, à l'âge de 21 ans, il est candidat du PAN au poste de député local dans le 14e arrondissement de Querétaro. De 2003 à 2009, il est secrétaire privé du gouverneur de l'État de Querétaro.

En 2005, à l'âge de 26 ans, il épouse Carolina Martínez Franco[3],[4]. Il est le père de trois enfants, et sa famille vit à Atlanta, aux États-Unis. Il fait l'objet de critiques pour le montant de ses dépenses personnelles et son gout du luxe[5].

Le , il est nommé sous-secrétaire du ministère du Tourisme du gouvernement fédéral par le président mexicain Felipe Calderón.

Le , il est élu à la Chambre des députés, dont il occupe la présidence du au . En , il remplace une première fois Gustavo Madero Muñoz à la présidence du PAN. Ce dernier reprend son poste en , avant d'être à nouveau remplacé par Anaya le de la même année.

Prises de position[modifier | modifier le code]

Il se situe à droite sur les questions économiques, défendant le libre marché, la réduction du rôle de l’État, les privatisations et les traités de libre-échange. Il s'engage contre la légalisation de l'avortement et la reconnaissance du mariage homosexuel[6].

En 2017, il donne une conférence à l'Université George-Washington sur les relations entre le Mexique et les États-Unis, où il rejette l'idée de Donald Trump de construire un mur à la frontière entre les deux pays[réf. nécessaire].

Le , il annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2018 et quitte la présidence de son parti. Certains élus du PAN lui reprochent de se comporter de façon despotique et renoncent à soutenir sa candidature[7]. L’épouse de l'ancien président Felipe Calderón, Margarita Ester Zavala Gómez del Campo, va jusqu'à se présenter en tant qu’indépendante, avant de renoncer[8].

Accusations de corruption[modifier | modifier le code]

Son image est entachée par plusieurs affaires de corruption[9]. Lors de la pré-campagne électorale de 2018, Ricardo Anaya a été impliqué par la presse mexicaine dans un scandale pour blanchiment d'argent présumé, bien que son niveau d'implication dans ce possible crime ne soit pas établi[10]. Ricardo Anaya, notamment, fait l'objet d'une enquête de la justice espagnole pour blanchiment d'argent dans son État natal de Querétaro[11].

En 2021, le bureau du procureur général enquête sur Ricardo Anaya dans le cadre de l'enquête qui a commencé sur la base des déclarations de l'ancien directeur de Pemex, Emilio Lozoya Austin. L'ancien responsable fédéral a déclaré qu'Anaya, comme d'autres membres de son parti et d'organisations politiques, avait reçu des pots-de-vin pour approuver la réforme énergétique sous le gouvernement d'Enrique Peña Nieto, Face à ces accusations, Anaya a déclaré qu'il va se défendre et présenter des preuves concluantes pour démasquer le processus judiciaire qu'il souhaite ouvrir à son encontre. Pour cette raison, il a déclaré : « Je vais devoir m'absenter [du pays] pendant une saison, j'espère que ce sera très court »[12],[13],[14].

Ricardo Anaya est considéré comme fugitif par la justice : après son départ du pays, il n'a pas respecté une ordonnance de présentation émise par le Bureau du procureur général (FGR) afin qu'il se présente devant un tribunal afin de répondre des délits de blanchiment d'argent et d'enrichissement illicite qui lui sont imputés[15].

Les accusations pour "l'affaire Odebrecht" et sa décision de quitter le pays éloignent l'ancien candidat présidentiel du PAN des noyaux du pouvoir du parti, concentrés lors des élections régionales de juin 2022[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « ¿Quiénes son y dónde están los implicados por Emilio Lozoya en sobornos? », sur ADNPolítico, (consulté le ).
  2. (es) « ¿Qué grado de estudios tienen los precandidatos presidenciales? », sur El Universal, (consulté le ).
  3. (es) « ¿Quién es la esposa de Ricardo Anaya? », sur Cuna de Grillos, (consulté le ).
  4. (en) « Esposa de excandidato presidencial mexicano no está ligada a la familia Salinas de Gortari », sur AP NEWS (consulté le ).
  5. (es-MX) Manuel Hernández Borbolla, « La millonaria vida de Ricardo Anaya, presidente del PAN », Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es-MX) « ¿Qué piensa Anaya del aborto y de la adopción gay? », sur www.milenio.com (consulté le ).
  7. Emmanuelle Steels, « López Obrador, le «Bernie Sanders mexicain» en pleine ascension », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Renaud Lambert, « Au Mexique, la tentation de l’espoir », sur Le Monde diplomatique, .
  9. « Mexique: début de campagne pour les trois principaux candidats à la présidentielle »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Libération.fr, (consulté le ).
  10. (es) Univision, « Qué se sabe del escándalo de lavado de dinero por el que es investigado Ricardo Anaya, candidato a la presidencia de México », sur Univision (consulté le ).
  11. Clément Detry, « Corruption et violence portent la gauche au pouvoir à Mexico », sur La Libre.be (consulté le ).
  12. (es) Gustavo Castillo, « La Jornada - FGR investiga a Ricardo Anaya por enriquecimiento ilícito », sur www.jornada.com.mx (consulté le ).
  13. (en) « AMLO responde a Ricardo Anaya: “Si es inocente, que no se ampare ni huya” », sur sdpnoticias (consulté le ).
  14. (es) Facebook et Twitter, « El derechista Ricardo Anaya asegura que López Obrador lo quiere en la cárcel », sur Los Angeles Times en Español, (consulté le ).
  15. (es) J. Jesús Lemus, « El excandidato a la Presidencia de México, Ricardo Anaya es requerido por la FGR por supuestos actos de corrupción », Los Angeles Times, (consulté le ).
  16. (es) David Marcial Pérez, « La soledad de Ricardo Anaya », sur El País México, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]