René Dekkers

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René Dekkers
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Biographie
Naissance
Décès
(à 66 ans)
Anvers
Nationalité
Belge
Formation
Activités
Juriste, avocat, professeur de droitVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Yetty D'Ieteren
Autres informations
A travaillé pour

René Dekkers est un avocat et un professeur de droit né le à Anvers et mort le à Anvers également. Il dispense principalement le Droit romain, l'Histoire du droit et le Droit comparé. Ce juriste enseigne dans plusieurs universités telles que l'Université libre de Bruxelles, l’Université de Gand, l’Université de Lubumbashi ainsi qu’à la Vrije Universiteit Brussel. Il occupe également d'autres fonctions au sein de sa carrière comme celles de secrétaire du rectorat à l'Université Libre de Bruxelles, doyen de la faculté de Philosophie et lettres à l'Université de Gand, doyen de la faculté de Droit à l'Université de Gand et recteur de l'Université de Lubumbashi. Ce juriste est l'auteur de la Fiction juridique : étude de droit romain et de droit comparé, thèse réalisée sous la direction de Maximilien Philonenko en 1935.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et enfance[1][modifier | modifier le code]

René Dekkers est issu d’une famille d’origine hollandaise. C’est son père qui a eu l’idée de venir en Belgique pour être le directeur de la société « Holland America Line », société d’import-export entre le port d’Anvers et les Etats-Unis. Dekkers vit avec ses deux parents, ses frères Robert et Louis (ce dernier décédé d’une hépatite à l’âge de vingt ans) et ses sœurs Anita et Olga.

Études[modifier | modifier le code]

René Dekkers effectue ses études secondaires à l’Athénée royale d'Anvers[2]. Au sein de cette école se trouvent également Chaim Perelman et Henri Buch avec qui il fonde la section juridique du centre national de recherche de Logique[3] et avec qui il crée le Centre Perelman de philosophie du droit. Par la suite, il étudie à l’Université Libre de Bruxelles entre 1927 et 1930, où il finit par être docteur en droit avec la plus grande distinction[4]. En , il est licencié en Droit maritime. Il s’agit d’une licence spéciale qui était accessible uniquement aux doctorants en droit et qui a vu le jour en 1922[5]. En , il est agréé de l’enseignement supérieur en droit romain et en droit comparé. Sa thèse se nomme : « la fiction juridique, étude de droit romain et de droit comparé ».

Vie privée[modifier | modifier le code]

Son épouse[modifier | modifier le code]

En 1933, René Dekkers se marie à Yetty D’Ieteren. Elle est née à Ixelles le et est décédée le à Lasne. Elle est issue de la famille « D'Ieteren ». Elle fait des études de droit et obtient son diplôme par la suite. C’est à l’Université Libre de Bruxelles qu’a lieu leur rencontre, dans le cadre de leur cursus juridique.

Ses enfants[modifier | modifier le code]

René Dekkers a deux enfants, Daniel et Monique Dekkers. Daniel a travaillé au CERN après avoir fait des études d’ingénieur civil. Monique, elle, a étudié la psychologie à l’Université Libre de Bruxelles.

Thèse[modifier | modifier le code]

Réalisée en 1935, et dénommée La fiction juridique, étude de droit romain et de droit comparé. Elle est réalisée sous la direction de Maximilien Philonenko[6].

Carrière[modifier | modifier le code]

Enseignement[4][modifier | modifier le code]

En 1932, il commence sa carrière académique à l’Université de Bruxelles. Par la suite, en 1945, il enseigne également à l’Université de Gand. Entre 1965 et 1970, Dekkers enseigne à l’Université de Lubumbashi. Enfin, il est également professeur à la VUB, dès sa création en 1969.

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

En 1941, Dekkers est secrétaire du rectorat de l’Université de Bruxelles durant l’occupation. Entre 1948 et 1949 il est doyen de la Faculté de Philosophies et lettres à l’Université de Gand[7]. Entre 1958 et 1966 il est doyen de la Faculté de Droit à l’Université de Gand[7]. Entre 1966 et 1970 il est recteur de l’Université de Lubumbashi[8].

René Dekkers et la guerre[modifier | modifier le code]

René Dekkers ne fait pas son service miliaire car il a des problèmes d’audition et est donc réformé. Il aide l’Université Libre de Bruxelles dans ses relations avec le pouvoir occupant et dispense des cours de manière clandestine à son domicile puisque l’Université Libre de Bruxelles est la seule université fermée pendant la seconde guerre mondiale.

Centres de recherches[modifier | modifier le code]

Il est membre des Centres suivants[9] :

  • Président du Centre Belge de Droit romain ;
  • Président et puis directeur du Centre René Marcq ;
  • Membre de l’Institut de sociologie Solvay ;
  • Membre du conseil d’administration du Centre Interuniversitaire de droit comparé ;
  • Directeur du Centre d’étude des pays de l’Est à Bruxelles ;
  • Président de l’association de droit comparé de la Belgique et des Pays-Bas ;
  • Directeur du Centre National d’études des Etats orientaux ;

Distinctions[10][modifier | modifier le code]

Ses ouvrages[12][modifier | modifier le code]

René Dekkers contribue largement à la rédaction du Traité élémentaire de droit civil belge de Henri De Page, dont il co-signe certains volumes et achèvera la rédaction de la seconde édition après la mort de son auteur. Après la guerre, il se consacre au droit comparé en s’intéressant surtout au droit des pays communistes, spécialement l’URSS, la Chine et l’Europe de l’Est. En 1951, il publie Bibliotheca Belgica juridica.Il publie par la suite, en 1953, son livre majeur Le droit privé des peuples[13]. La même année, il co-fonde, avec ses amis d’enfance Chaïm Perelman et Henri Buch, la section juridique du CNRL qui servira de creuset aux travaux et publications de l’École de Bruxelles (droit) sur les outils du raisonnement juridique. Parmi ceux-ci, la fiction à laquelle Dekkers avait consacré sa thèse de doctorat.En 1956,il publie Lettres de Chine et finira par publier, en 1965, Introduction au droit de l'Union Soviétique et des Républiques populaires.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Interview de ses enfants, réalisée en 2020, dans le cadre d'un cours universitaire de droit au sein de l'Université libre de Bruxelles.
  2. Nouvelle Biographie Nationale (Tome 2) - Académie Royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique 1990 ; p. 106.
  3. « CNRL », sur logic-center.be via Internet Archive (consulté le ).
  4. a et b (en) « Larcier-Intersentia ~ Webshop ~ Books, trainings, journals and digital solutions », sur Larcier-Intersentia (consulté le ).
  5. « Historique - Faculté de Droit et de Criminologie », sur Faculté de Droit et de Criminologie (consulté le ).
  6. Guillaume Vannier, "Argumentation et droit. Introduction à la Nouvelle Rhétorique", Paris, Presses universitaires de France, 2015 (ISBN 9782130501541).
  7. a et b Archives de l'Université de Gand
  8. "La chronique judiciaire", in J.T. du 22 janvier 1977, n° 4982.
  9. J. Limpens, "In memoriam Prof. Dekkers", in Jaarboek 1977 van de koninglijke academie voor wetenschappen, leteren en schone kunsten van belgie.
  10. Archives de l'Université libre de Bruxelles
  11. La chronique judiciaire, in J.T. du 22 janvier 1977, n° 4982.
  12. « René Dekkers (1909-1976) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  13. Imbert, Jean, « Dekkers (René). Le droit privé des peuples. Caractères, Destinées, Dominantes. », Revue belge de Philologie et d'Histoire, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 32, no 4,‎ , p. 1206–1208 (lire en ligne Accès libre, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]