Rebecca Amsellem

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Rebecca Amsellem
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Voir et modifier les données sur Wikidata (35 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
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Xavier Greffe (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Rebecca Amsellem, née à Paris le , est une entrepreneuse, économiste et militante féministe franco-canadienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle grandit dans le 9e arrondissement de Paris, dans un milieu privilégié. Son père est juif sépharade et sa mère canadienne protestante. Enfant, elle souhaite devenir conservatrice de musée[1].

Formation universitaire[modifier | modifier le code]

Rebecca Amsellem est diplômée de l'Institut d'études politiques de Toulouse en 2012[2]. Puis elle soutient une thèse en économie de la culture à l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne[3], thèse intitulée Les stratégies d'internationalisation des musées et les nouveaux modèles d'affaires en 2016[4], celle-ci est publiée en anglais sous le nom Museums go international : new strategies, business models[5] aux éditions Peter Lang, en 2019[6]. Elle est docteure en économie.

Parcours, engagements et réalisations féministes[modifier | modifier le code]

Une des premières injustices vécue par Rebecca Amsellem se déroule en primaire, en découvrant la règle de la priorité du masculin sur le féminin dans la langue française[1]. Suivront, quelques années après les lectures de Simone de Beauvoir, Audre Lorde ou Anaïs Nin.

Rebecca Amsellem est régulièrement citée aux côtés de Lauren Bastide, Caroline De Haas, Titiou Lecoq et Alice Coffin pour son militantisme féministe[7],[8] et auprès d'autres figures féministes internationalement connues[9].

Les Glorieuses[modifier | modifier le code]

En 2015, elle crée la lettre d'information féministe Les Glorieuses[10] et Gloria Media[5], société de production de newsletters. Toutes les semaines elle y parle des conditions des femmes dans le monde et de figures pionnières[11]. Au printemps 2020, la lettre d'information était suivie par 150 000 personnes[12].

En 2018, elle publie Les Glorieuses : chroniques d'une féministe[13].

En 2019, cette lettre d'information (les glorieuses) est critiquée par la journaliste Laure Daussy dans Charlie Hebdo[14].

En , elle est classée parmi les 40 femmes françaises de l'année par le magazine Forbes[15].

Causes et activités féministes[modifier | modifier le code]

En 2015, elle lance le mouvement #5novembre16h47, dont la date est actualisée tous les ans[16]. Ce mouvement a objectif de sensibiliser à l'inégalité salariale entre les femmes et les hommes en France[17],[18],[19]. Elle prend aussi position en faveur de congé parental partagé, suivant le modèle suédois[20]. Rebecca Amsellem mène aussi une veille sur les prises de position des personnalités et partis politiques français au sujet des droits des femmes[21].

En 2019, lors de la campagne de communication des JO 2024, elle dénonce l'hypersexualisation du logo censé représenter Marianne[22],[23].

Podcast La méthode[modifier | modifier le code]

En , elle coécrit et présente une série de podcast nommée “La Méthode”, coproduction entre Les Glorieuses et Louie Mediia[24]. Elle écrit les six épisodes avec Léna Coutrot et Fanny Ruwet[25]. Cette série interroge les conditions d'une utopie féministe[26],[27]. Les 6 épisodes s'appuient sur des analyses de grandes intellectuelles féministes françaises et internationales.

Controverse sur ses méthodes managériales[modifier | modifier le code]

Une enquête d'Arrêt sur images auprès d'anciennes collaboratrices semble montrer un manque de cohérence entre le discours et les actes. Rebecca Amsellem a été accusée de mauvais traitements en contradiction avec les valeurs qu'elle affiche publiquement[28]. À la suite de cette publication, Anna Toumazoff, qui fut rédactrice en chef aux Glorieuses d'octobre 2019 à janvier 2020 relate une série d'abus que Rebecca Amsellem lui aurait fait subir[29].

Cette dernière a par ailleurs été condamnée 15 octobre 2021 par le conseil des prud'hommes de Paris à verser 17 000 euros de rappel de salaire, à la suite de la requalification en CDI du contrat d'une ancienne collaboratrice[30].

Publication[modifier | modifier le code]

  • Les Glorieuses : chroniques d'une féministe, Paris, Éditions Hoëbeke, , 192 p.[31] (ISBN 978-2842306144)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Rebecca Amsellem : les inégalités salariales mises à mâle | Welcome to the Jungle », sur www.welcometothejungle.com (consulté le )
  2. « « Les Glorieuses : chroniques d’une féministe » par Rebecca Amsellem (promo 2012) », sur sciencespotoulouse-alumni.fr, (consulté le )
  3. « On a parlé féminisme avec Rebecca Amsellem », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
  4. « Rebecca Amsellem », sur Le HuffPost (consulté le )
  5. a et b « Rebecca Amsellem », sur Expertes Genre (consulté le )
  6. (en) Rebecca Amsellem, Museums Go International: New Strategies, New Business Models, Peter Lang, (ISBN 978-2-8076-1160-3, lire en ligne)
  7. Titiou Lecoq, « Merci Valeurs actuelles, mais la terreur féministe n'existe pas », sur Slate.fr, (consulté le )
  8. « Lauren Bastide : "La bienveillance et l'empathie sont les deux mots-clés de notre révolution" », sur RTBF Info, (consulté le )
  9. « How to close the gender pay gap: solutions from Sheryl Sandberg, Kathy Matsui and more », sur www.ft.com (consulté le )
  10. « Rebecca Amsellem, liberté, égalité et sororité », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  11. « En France, les webzines féministes n’ont jamais été aussi nombreux », sur Konbini - All Pop Everything : #1 Media Pop Culture chez les Jeunes (consulté le )
  12. (en-US) Louise Binns, « 11 Modern French Feminists You Should Know About », sur Frenchly, (consulté le )
  13. « Rebecca Amsellem : « Je me bats pour que le corps des femmes cesse d’être l’objet de commentaires » », sur Marie Claire (consulté le )
  14. https://charliehebdo.fr/2019/09/culture/du-feminisme-marketing/
  15. Forbes France, « Les 40 Femmes Forbes 2020 », sur Forbes France, (consulté le )
  16. « #3novembre11h44, le "mouvement pour l'égalité" de Rebecca Amsellem », sur RTL.fr (consulté le )
  17. « Qui est Rebecca Amsellem, l’entrepreneuse à l’origine du #5novembre16h47 ? », sur Les Échos Start, (consulté le )
  18. « "Si les femmes gagnent moins, c'est de leur faute... Argument génial!" », sur rts.ch, (consulté le )
  19. (en) « Women across France left work at 4.34pm on Monday – the moment they stopped being paid for 2016 », sur The Independent, (consulté le )
  20. (en) Laura Hughes, « Billie Jean King, Sheryl Sandberg and others on how to close the gender pay gap », sur The Irish Times (consulté le )
  21. « Rebecca Amsellem, féministe engagée dans la présidentielle 2017 », sur RTL.fr (consulté le )
  22. (en) James McAuley, « Olympics logo or dating app? Paris 2024 image prompts mockery », sur The Washington Post, (consulté le )
  23. « Paris 2024 : une féministe dénonce le caractère « hypersexualisé » de la figure du logo - JO 2024 - Jeux olympiques », sur Sport24, 2019-10-25cest09:39:37+0200 (consulté le )
  24. « Écoutez La Méthode », sur Louie Media (consulté le )
  25. « « La Méthode », sur Louie Média : comment « donner les clés » pour une nouvelle société féministe », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. « “La Méthode”, un podcast pour atteindre un monde égalitaire », sur Les Inrocks (consulté le )
  27. « Casser la boucle, La Méthode », sur Les Glorieuses, (consulté le )
  28. "Les Glorieuses", média féministe au service d'une "girlboss", Arrêt sur images, 9 décembre 2021.
  29. Lou Fritel, « Fémini-business : ces entrepreneuses féministes mises en cause pour leur management », sur Marianne, (consulté le ).
  30. « La Girl Boss, une cheffe toxique comme les autres », Marie Claire, 10 décembre 2021.
  31. « Rebecca Amsellem », sur data.bnf.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]