Quelfennec

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Quelfennec
Image illustrative de l’article Quelfennec
Le site de Quelfennec à Plussulien - Carrière de pierre néolithique - Vue rapprochée
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Commune Plussulien
Coordonnées 48° 15′ 23″ nord, 3° 03′ 10″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
(Voir situation sur carte : Côtes-d'Armor)
Quelfennec
Quelfennec
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Quelfennec
Quelfennec
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Quelfennec
Quelfennec
Histoire
Époque Néolithique

Quelfennec est un site archéologique du Néolithique situé sur la commune de Plussulien, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d'Armor, en Bretagne.

Historique[modifier | modifier le code]

Quelfennec a été découvert en 1964 par le préhistorien Charles-Tanguy Le Roux. Le site a été fouillé jusqu'en 1976[1].

Description[modifier | modifier le code]

Plussulien : le site néolithique de Quelfennec, vue d'ensemble.

Le site est une carrière de dolérite qui a fait l'objet d'une intense exploitation au Néolithique, d'environ 3500 à [2], pour la production de haches et autres outils en pierre polie[3].

Analyse[modifier | modifier le code]

On estime la production à environ 5 000 haches par an, soit potentiellement 2 à 3 millions de haches produites et divers autres outils sur la période. Cette production était largement exportée au-delà des limites de l'Armorique. Des haches de Quelfennec ont été trouvées dans tout l'ouest de la France (de la Normandie au Languedoc), mais aussi en Europe du Nord-ouest, dans les îles Britanniques et en Belgique[2], preuve de leur grand attrait. Cette production aurait donné lieu à une activité de 3 à 4 personnes à l'année et une vingtaine de saisonniers sur de très nombreuses années.

Ces haches de pierre polie servaient à l'époque à mener les grands travaux de déforestation permettant l'extension du domaine agricole. C'est la dureté particulière de la dolérite, sans fragilité excessive, qui explique son intérêt pour fabriquer des haches et des herminettes (hachettes à tranchant recourbé à l'image du museau d'une hermine), mais aussi des percuteurs[4].

La production des haches semble avoir disparu progressivement vers du fait de la diffusion des outils en bronze au début de l'Âge du bronze.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site néolithique de Quelfenec à Plussulien
  2. a et b Briard, Langouët et Onnée 2004, p. 7
  3. Charles-Tanguy Le Roux, Le souterrain de l'âge du fer de Kervignac en Plussulien, Annales de Bretagne, n° 76, 1, 1969, p. 85-96
  4. Charles-Tanguy Le Roux, L'outillage de pierre polie en métadolérite de type A : les ateliers de Plussulien (Côtes-d'Armor), Laboratoire d'anthropologie de Rennes, 1999

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]