Prosper Rosier-Martin

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Prosper Rosier-Martin
Biographie
Naissance
Décès
(à 65 ans)
Vrécourt
Nom de naissance
Denis Prosper Rosier dit Rosier-Martin
Activité
Famille
Rosier
Père
Jean-Baptiste Rosier
Mère
Marie-Marguerite Liébaut

Denis Prosper Rosier dit Rosier-Martin, né à Chaumont-la-Ville le et mort le à Vrécourt, est un maître fondeur de cloches et industriel français du XIXe siècle.

Biographie et carrière[modifier | modifier le code]

Prosper Rosier est le fils de Jean-Baptiste Rosier (1790-1869), maître fondeur de cloches et de Marie-Marguerite Liébaut (1794-1854)[1].

Prosper Rosier est descendant d'une lignée de fondeurs de cloches lorrains originaire du Bassigny[1] dans l'ancien duché de Bar. Il commence à apprendre le métier avec son père à l'âge de quinze ans.

La fonderie Rosier-Martin[modifier | modifier le code]

En 1851, il dirige sa propre fonderie[2] à Vrécourt à proximité de l'ancienne citadelle de La Mothe-en-Bassigny et, suivant la tradition des fondeurs de cloches il accole à son propre nom celui de sa femme, sa fonderie sera connue de 1860 à 1876 sous le nom de fonderie "Rosier-Martin"[3].

La devise de sa fonderie était « À l’Accord parfait ».

En 1867, sa fonderie fond la cloche l'Impératrice pour l'Église Saint-Denys-de-l'Estrée[4] qui venait d'être construite par l'architecte Eugène Viollet-le-Duc.

Un baptême impérial[modifier | modifier le code]

En 1869, Prosper Rosier-Martin réalise les trois cloches de l'Église Saint-Ambroise de Paris. Les cloches furent baptisées par l'archevêque de Paris, Georges Darboy en présence de l'empereur Napoléon III et de l'impératrice Eugénie qui furent tous deux respectivement parrain et marraine de la cloche Eugénie[5].

Soutien au pape Pie IX[modifier | modifier le code]

En 1875, Il réalise une sonnerie de trois cloches pour l'Église Saint-Martin de Vrécourt dans les Vosges[6]. Sur l'une d'entre elles, Marie-Amélie, il exprime son soutien au pape Pie IX[7] qui venait d'être spolié des États pontificaux à la suite de l'unification italienne, le Risorgimento. L'une des matrices de ses cloches arbore l'Emblème de la papauté[8] avec la Tiare pontificale.

En 1874, il invente un système de suspension pour les cloches[9],[10].

Peu avant de revendre sa fonderie de cloches en mars 1876 à Ferdinand Farnier (1849-1924) de Robécourt, il livre une sonnerie pour l'Église Saint-François-Xavier de Paris[11].

Prosper Rosier-Martin décède le 15 décembre 1885 à Vrécourt[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Dictionnaire des fondeurs de cloches du Bassigny » [livre], sur Google Books (consulté le ).
  2. « Histoire Tombeaux de saintiers », sur clocherobecourt.com (consulté le ).
  3. « Études campanaires mosellanes : histoire, archéologie, liturgie et folklore de nos cloches... », sur Gallica, (consulté le ).
  4. « La Voix républicaine de Saint-Denis : organe de la Section de Saint-Denis du Parti communiste français », sur Gallica, (consulté le ).
  5. « Figaro : journal non politique », sur Gallica, (consulté le ).
  6. « Vrécourt » [livre], sur Google Books (consulté le ).
  7. « Vrécourt » [livre], sur Google Books (consulté le ).
  8. « Écu, Marques, et Signatures de Fondeurs », sur clocherobecourt.com (consulté le ).
  9. « Description des machines et procedes specifies dans les brevets d'invention, de perfectionnement et d'importation, dont la duree est expirée ... » [livre], sur Google Books (consulté le ).
  10. « The Commissioners of Patents' Journal » [livre], sur Google Books (consulté le ).
  11. « Histoire de la Fonderie », sur clocherobecourt.com (consulté le ).
  12. « Histoire Tombeaux de saintiers », sur clocherobecourt.com (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Vallier, Inscriptions campanaires du département de l'Isère, 1886, p. 567
  • Revue poitevine et des confins de la Touraine et de l'Anjou, 1894, p. 266
  • Joseph Berthelé, Enquêtes campanaires notes, études et documents sur les cloches et les fondeurs de cloches du VIIIe au XXe siècle, 1903
  • Mémoires de la Société historique et archéologique de Langres, 1957
  • André-Léon Fontaine, Vrécourt: Pages d'histoire, 1980
  • Henry Ronot, Dictionnaire des fondeurs de cloches du Bassigny, un rayonnement sur l'Europe, Editions Faton, 2001, p. 116-117, (ISBN 978-2-87844-045-4)
  • Cahiers de mémoire de Vrécourt N°2 : Les Fondeurs de cloches, 2009

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Bouvet, Mireille, « L’art campanaire en Lorraine au XIXe siècle, ou l’alliance inavouée de la tradition et de l’innovation », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 127, no 10,‎ , p. 111–125 (lire en ligne, consulté le )
  • « SFC - La Campanologie », sur campanologie.free.fr (consulté le )
  • « Fondeurs de cloches ambulants », sur geneawiki.com (consulté le )
  • « Musée de Robécourt », sur clocherobecourt.com (consulté le )