Philip Boit

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Philip Boit
Philip Boit aux Championnats du monde de 2011.
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Autres informations
Taille
1,8 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Poids
70 kgVoir et modifier les données sur Wikidata
Sports

Philip Boit, né le à Kesses, au Kenya, est un fondeur kényan et le premier athlète de son pays à participer aux Jeux olympiques d'hiver[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Eldoret[modifier | modifier le code]

localisation géographique d’Eldoret sur une carte, à l’ouest de pays
Localisation d’Eldoret au Kenya

Philip Boit est né à Kesses, dans le comté Uasin Gishu[2], près d'Eldoret, une ville, Sur les hauts plateaux de la vallée du Rift à plus de 2 000 mètres d'altitude, à l'ouest du Kenya, en Afrique[3], d'où sont originaires de nombreux champions d'athlétisme kenyans tel Kipchoge Keino plusieurs fois champion olympique qui se trouve être à l'origine d'un centre d'entraînement de haut niveau en altitude de l'IAAF à Eldoret favorisant l'émergence de champions dans le pays[4] et faisant de cette ville la Mecque de la course à pied à travers le monde[5] en regroupant les meilleurs coureurs à pied kényans[3]. C'est dans ce contexte que Philip Boit commence une carrière de coureur de fond dans une famiile de fermier mais où son propre oncle Mike Boit a déjà remporté une médaille de bronze en athlétisme, demi-fond, sur le 800 mètres des Jeux olympiques d'été de Munich de [4],[6].

Préparation pour les Jeux[modifier | modifier le code]

Le projet d'un équipementier sportif[modifier | modifier le code]

En l'entreprise Nike qui commence à tourner ses activités vers les sports d'hiver et qui sponsorise déjà de nombreux athlètes kényans cherche des candidats parmi eux pour une proposition de sponsoring d'athlètes en vue de participer aux Jeux Olympiques d'hiver[7],[5]. Le contact avec les athlètes kényans se fait par l'intermédiaire de l'ancien entraineur de l'équipe nationale kényane Mike Kosgei qui en est parti entraîner l'équipe de Finlande[8] après avoir été licencié au Kenya[7]. Nike lui demande de choisir deux athlètes pour leur projet[9]. Kosgei choisit Philip Boit et Henry Bitok (fi) spécialiste du 3 000 mètres steeple[10] ,[9]. Mark Bossardet directeur de « Global athletics » chez Nike fait partie de ceux à l'orgine du projet. L'idée sous-jacente est de transposer les qualités athlétiques des coureurs à pied kényans sur une discipline comme le ski de fond[11],[9],[7].

« We were sitting around the office one day and we said, 'What if we took Kenyan runners and transferred their skills to cross-country skiing? »

— Mark Bossardet, propos rapporté dans le New york times du 20 décembre 1997[7],[12]

« Un jour on était assis autour de la table et on s'est dit: "Ca ferait quoi si on prenait des coureurs kényans et qu'on transférait leur compétences en ski de fond?' »

— Mark Bossardet, propos rapporté dans le New york times du 20 décembre 1997[7],[12]

Des critiques se font qui accusent l'entreprise Nike de vouloir faire une grossière opération de marketing[3], y voyant même une exploitation d'athlètes africains par une grande multinationale pour un projet voué à l'échec si on considère le scepticisme qui se développe à propos de l'idée de faire courir avec des skis des africains sur la neige[13]. Critiques que Charles Mokura, membre du comité national olympique du Kenya va écarter d'un revers de la main en conférence de presse[13]. Dans le même temps Gian-Franco Kasper secrétaire général de la Fédération internationale de ski a reproché à Nike de faire une opération de markéting pour gagner des parts de marché dans les sports d'hiver[7]. Pour sa défense Nike a répondu qu'il n'y avait aucune publicité associée à la présence des skieurs kényans aux jeux Olympiques et que probablement ils les sponsoriseraient les kényans pour le championnat du monde jusqu'en ; allant jusqu'à affirmer qu'ils travaillaient sur un projet de centre d'entrainement en altitude au Kenya pour les skieurs[7]. Philip Boit, lui, voit dans ce projet une bonne opportunité d'être sponsorisé pendant l'hiver pour s'entrainer pour les épreuves d'athlétisme de l'été[5]. Dans le même temps il pense que c'est une bonne opportunité pour participer à des jeux Olympiques alors que ses performances en fond et demi-fond ne lui permettent pas forcément de surmonter la concurrence qui règne sur ses distances dans l'équipe nationale du Kenya[8].

L'entrainement finlandais[modifier | modifier le code]

Nike investit 200 000 dollars américains pour que Boit et Bitok se rende en Finlande[7],[11],[14] où ils découvrent le ski de fond durant l'hiver -[4]. Bitok arrive en Finlande en pensant venir s'entrainer pour la course à pied, sans avoir aucune idée où il met les pieds[15].

« I was told it was cross-country, and when I got there I found it was cross-country skiing. We didn't have any idea about it. »

— Henry Bitok, interviewé pour le Washington Post du 11 février 1998[15]

« On m'a dit que c'était de la course à pied, et quand je suis arrivé je me suis rendu compte que c'était du ski de fond »

— Henry Bitok, interviewé pour le Washington Post du 11 février 1998[15]

Boit lui-même a entendu le mot « cross-country » et pense que c'est un sport comme la course à pied[16], sauf qu’il s’agit de courir sur la neige[17],[18]. Les deux athlètes sont installés au centre d'entrainement national finlandais de Pajulahti (en) près de Lahti et à 110 km au nord-ouest d'Helsinki[7]. Ils s'y entrainent durant les deux ans qui précédent les Jeux Olympiques d'hiver de [3] à Nagano au Japon afin d'y participer[4]. Leur premier jour de découverte de la neige a lieu le , le ils sont pour la première fois sur des skis et le 4 ils font leur premier 10 kilomètres[16]. Les deux kényans bataillent pour contrôler leurs skis dans les descentes les plus pentues[7]. Devant les difficultés, le froid, les longues nuit d'hiver[5], ils pensent à plusieurs reprises à retourner au Kenya[7]. Un an plus tard, en , ils participent à leur première course en Finlande[16],[8]. Ils bénéficient de l' encadrement de la préparatrice physique Tina Saminen[10], une employée de Nike qui fait aussi office d'attaché de presse[8] et de l'entraineur Jussi Lehtinen[7],[8],[16]. Le comité olympique finlandais les aident en les intégrant dans des stages de préparation[8]. Fin Bitok et Boit améliorent leur performance en passant de h 50 à 30 min sur le 10 kilomètres; Jussi Lehtinen pense que les kényans peuvent rentrer dans le top 30 mondial des meilleurs skieurs dans les 5 ans[7]. Ils finissent derniers aux 8 courses auxquelles ils participent[15]. Ils deviennent la sensation dans le pays et on vient les voir skier à Lahti[8]. De son côté Nike consacre 1 an pour concevoir la tenue des athlètes aux couleurs du Kenya[7].

Qualification aux Jeux[modifier | modifier le code]

A la veille des Jeux, les deux kényans ont participé à 5 courses internationales pour pouvoir remplir les conditions de participations aux Jeux Olympiques[11]. Ils n'ont pas pu se qualifier aux temps mais ils ont rempli le minimum standard de 5 courses pré-olympiques[N 1]; toutefois pour ce mode de qualification les régles internationales du ski prévoient que le pays concerné ne peut présenter qu'un seul skieur aux Jeux Olympiques[7]. En conséquence Philip Boit est sélectionné par le Kenya aux dépens d'Henry Bitok pour représenter le pays en ski de fond sur le 10 km en style classique[4].

Premiere participation d'un kényan aux Jeux Olympiques d'hiver[modifier | modifier le code]

Philip Boit devient ainsi le premier africain noir à participer à des Jeux Olympiques d'hiver en ski nordique; le premier noir africain ayant participé à des Jeux Olympiques d'hiver étant le sénégalais Lamine Gueye en ski alpin aux Jeux Olympiques de Sarajevo en ex-Yougoslavie, actuelle Bosnie-Herzégovine, en [4]. A noter que toutes catégories confondues, le premier africain noir a avoir participer à des Jeux d'HIver est l'ougandais Tofiri Kibuuka qui participa aux premiers Jeux Paralympiques d'hiver à Örnsköldsvik en Suède en [19]. Les premiers africains aux Jeux Olympiques d'hiver sont les athlètes d'Afrique du sud à Squaw Valley en [20]. Les premiers africains a participé à une épreuve de ski de fond aux Jeux Olympiques d'hiver sont les marocains Faissal Cherradi (pl), Mustapha Tourki (en) et Mohamed Oubahim (en) qui ont couru aux Jeux Olympiques de 1992 à Albertville[21] sur l'épreuve du 10 km en style classique (en). Philip Boit est le premier kényan à participer à une édition des Jeux Olympiques d'hiver[4],[18]. Etant l'unique athlète de sa délégation il devient logiquement le porte-drapeau du Kenya lors de la cérémonie d'ouverture aux Jeux[1],[4].

La présence de Boit aux Jeux Olympiques suscite l'incrédulité comme l'amusement de la part de coureurs kényans[7]. Des officiels des instances du ski voient d'un mauvais oeil ce genre d'entreprise, s'inquietant de voir se développer un tourisme olympique dans des compétitions de haut niveau avec l'arrivée de sportifs avec de faibles compétences en ski[7]

Les 10 kilomètres en style classique d'Habuka[modifier | modifier le code]

Affiche des Jeux Olympiques de Nagano, Japon.

Le , sur le site olympique de Snow Harp à Hakuba des Jeux Olympiques de Nagano, la course du 10 km en style classique est lancée. Boit part sur la ligne de départ avec deux semaines sans entrainement parce qu'il a connu des problèmes stomacaux précédemment pour lesquels il a été hospitalisé[22]. Les conditions de courses sont rendues difficiles par la météorologie qui rend la neige de la piste de ski très collante du fait de la présence persistante de la pluie[3],[4],[15]. Boit n'étant pas accoutumé à une neige humide et lente[4] il tombe plusieurs fois tout au long de la course[3]. Les observateurs notent qu'il donne plus l'impression de courir avec des skis que de glisser grâce à eux[23],[15].

« At one point, it seemed he couldn't get his skis to work, so he returned to his roots as a distance runner by jogging on skis. »

— Alan Russel, Washington Post, 11 février 1998[15]

« A un moment, il semblait qu'il n'arrivait plus à faire glisser ses skis, aussi il retourna à ses racines de coureur de fond en faisant du jogging à ski. »

— Alan Russel, Washington Post, 11 février 1998[15]

« He looked more like he was running on skis rather than sliding. »

— BBC, 11 février 1998[22]

« Il avait plus l'air de courir à skis que de glisser. »

— BBC, 11 février 1998[22]

Dans une montée il est même amené à ne plus respecter le style classique pour skier en pas de skating ce qui peut le mener à la disqualification[22]. Alors que le champion norvégien Bjørn Dæhlie, considéré comme une légende dans le ski nordique[3],[4] a déjà remporté la course, soit sa sixième médaille d'or aux Jeux Olympiques à ce moment là[24],[4],[3],[25] et que Boit est toujours en course, il n'accepte pas de se rendre à la cérémonie de remise des médailles avant que le dernier coureur ne finisse sa course et qu'il attend sur la ligne d'arrivée pour le féliciter [26],[27], retardant ainsi le protocole olympique[3],[4]. Boit se classe à la 92 ème et dernière place dans un temps de 47 min 25 s de la course[4] mais il est chaleureusement accueilli par Bjørn Dæhlie, qui a attendu son arrivée pendant de 20 min, dans une scène d'esprit sportif pour l'un et de tenacité pour l'autre qui est télévisée et qui marque en émotion ces Jeux Olympiques de [22],[28],[4],[3],[25],[29],[30]. La scène est ressentie comme « one of the great photo moments of the Games » (« un des grands moments photo des Jeux »)[14]. Ce jour là Philip Boit gagne autant en publicité que le champion olympique[31]. Quelques jours plus tard, le pape Jean-Paul II fait référence dans un discours à ce moment olympique en le citant comme exemple d'humanité[32]

« Lik idrettsfolk som etter en konkurranse venter på konkurrenter og hilser dem, bør verdens rike land hjelpe de fattige å føre den sosiale prosessen framover. »

— Jean Paul II, propos rapporté par le Dagbladet du [32]

« Comme les athlètes qui attendent les concurrents après une compétition et les félicitent, les pays riches du monde devraient aider les pauvres à faire avancer le processus social »

— Jean-Paul II, propos rapporté par le Dagbladet du [32]

Cette expérience est si marquante pour Boit qu'il donne le prénom de Dælhie à son fils né quelques semaines après la fin des Jeux de Nagano[4] et qu'une grande amitié nait entre les deux hommes, au point qu'après cette expérience de vie ils s'entraineront souvent ensemble en Norvège comme au Kenya[4].

L'après Nike[modifier | modifier le code]

Logo des Jeux de Salt Lake City.
Emblème des Jeux de Salt Lake City.

En Nike abandonne le sponsoring de son athlète [26][5], mais Boit n'abandonne pas le ski de fond et souhaite poursuivre sa carrière de skieur pour participer aux Jeux olympiques d'hiver de 2002 à Salt Lake city aux États-Unis d'Amérique. Au kenya il s'entraine sur ski-roue et se finance en vendant des vaches de son troupeau pour atteindre son objectif[4],[33] malgré le retour du sponsoring de Nike en , un an avant les Jeux[33],[5]. Jusqu'à présent il pratiquait à la fois la course à pied et le ski nordique, à partir de il se consacre exclusivement au ski[4]. Il participe à différente compétition internationale en Finlande, en Suède, et participe aux championnats du monde à Ramsau, en Autriche en où il s'aligne sur le 10 km en style classique et termine à la 92 ème place sur 92 consurrents[34]

Sélectionné pour les Jeux de Salt Lake City, alors que Charles Mukora, membre du comité national olympique du Kenya avait annoncé pendant les Jeux de Nagano, dans l'effervescence du succès de Philip Boit, qu'il y'aurait pléthore d'athlètes kényans aux Jeux suivant;

« This is not a gimmick.I can assure you, you are going to hear a lot more about Kenya and skiing. At the next Games there will be more and more. That is a promise. »

— Charles Mukora, membre du comité national olympique du Kenya interviewé en 1998 par la BBC[22]

« Ce n'est pas une parole en l'air. Je peux vous l'assurer, vous allez entendre parler beaucoup plus du Kenya et du ski. Aux prochains Jeux (de 2002 NDLR) il y en aura de plus en plus. C'est une promesse »

— Charles Mukora, membre du comité national olympique du Kenya interviewé en 1998 par la BBC[22]

Boit est encore le porte-drapeau et le seul représentant de sa délégation à Salt Lake City[35]. Même Charles Mukora manque à l'appel puisqu'il a été éclaboussé par le scandale d'attributions des Jeux Olympiques de Salt Lake City[N 2],[36] quelques années plus tôt. Toutefois l'édition des Jeux de Salt Lake City voit la participation d'un autre ressortissant d'un pays africain en la personne du camerounais Isaac Menyoli[37]. Durant ces Jeux Boit participe au sprint en style libre qui se déroule sur 1,5 km où il finit 64 ème sur 69 concurrents[38].

La dernière décennie d'une carrière sportive[modifier | modifier le code]

Jeux Olympiques de Turin, [modifier | modifier le code]

Drapeau des jeux Olympiques de Turin, 2006
Drapeau des jeux Olympiques de Turin, 2006

Après les Jeux de il ne va pas retoucher les skis pendant 3 ans[39] il est à nouveau sans sponsors et doit encore vendre son partimoine immobilier pour financer ses Jeux[33]. Il ne touche une aide de son comité olympique national qu’en et il vient s’entraîner 3 mois en Europe[39]. Durant l’été au Kenya, il s’entraîne en ski roues et en marche nordique avec bâtons[39] pour revenir en s'entrainer en Europe[39]. Il déclare que l'épreuve olympique de Turin sera plus dure que d'habitude pour lui car il s'agit de parcourir la distance de 15 km en ski classique au lieu de 10 km comme précédemment à Nagano et Salt Lake City[39].

Aux Jeux olympiques d'hiver de 2006 de Turin en Italie, il est toujours le seul Kényan en lice, et termine 92 ème sur 97 concurrents à l'épreuve des 15 km en style classique sur le site de Pragelato, mais gagne une place au classement général après la disqualification pour dopage du skieur autrichien Martin Tauber[40].

Entre-deux Jeux -[modifier | modifier le code]

Entre les Jeux de Turin et ceux de Vancouver il participe aux championnats du monde de Sapporo au Japon en où il finit 78ème à l'épreuve du sprint en style classique, 111ème au 15 km en style libre[38], et il ne finit pas , avec 27 autres coureurs les 30 km de la poursuite en style classique et en style libre [N 3],[41], aux championnats du monde de Liberec en Tchéquie en où il termine 51ème du 10 km style classique, 131ème du sprint, et abandonne aux 30 km de la poursuite en style classique et libre[38]. Il participe aussi à la Scandinavian Cup en Finlande et à l'US SuperTour (en) à Minneapolis dans le Minnesota aux Etas-Unis[38].

En il débute son entrainement à Methow Valley (en) dans l'Etat de Washington pour les Jeux de Vancouver [26]. En il vend 5 vaches pour financer son entrainement en Finlande[42].

Jeux Olympiques de Vancouver, [modifier | modifier le code]

En 2010, son classement FIS ne lui permet pas d'avoir assez de points pour participer aux Jeux Olympiques de Vancouver au Canada où il planifiait de participer à l'épreuve des 15 kilomètres de ski de fond[1]. Il déclare être tombé malade à cause de la différence de climat et de température entre le Kenya et le Minnesota où il s'était déplacé pour participer aux courses qualificatives aux Jeux Olympiques sans pouvoir réussir à remplir les conditions de performance exigées[1]. En effet la FIS fixe la limite à un maximum de 500 points pour participer aux Jeux Olympiques mais pour le 15 km, la distance qui compte le plus de candidatures d'athlètes, la FIS a décidé de durcir les conditions de qualifications pour les Jeux en abaissant la limite maximale de points à 300[42]. Lors de ses participations aux compétitions pré-olympiques Boit passe dans son classement FIS de 526 points à 302 points[42], dépassant de 2 points les exigences olympiques[42]. Il fait appel auprès de la FIS pour obtenir une dérogation, mais son appel est rejeté[42]. S'il avait réussi à se qualifier pour les jeux de Vancouver, il aurait été encore le seul athlète kényan en compétition[1].

Championnats du monde d'Oslo, [modifier | modifier le code]

Philip Boit à Holmenkollen durant les championnats du monde de 2011 en train de skier en style classique.
Philip Boit aux Championnats du monde d'Oslo en 2011.


En 2011 il déclare mettre un terme à sa carrière de skieur après sa participation aux championnats du monde sur le site d'Holmenkollen à Oslo en Norvège[1]. Il est accueilli par le club de ski de Lillomarka pour préparer ces championnats du monde[43] où il est entrainé par Bjørn Dæhlie qui le coache durant tous les championnats[44].


Mais l'année suivante, le , il participe, sur une proposition de Bjørn Dæhlie[45]à la Vasaloppet, une des courses populaires de ski de fond les plus célèbres dans le monde avec une distance de 90 kilomètres à parcourir entre Sälen et Mora en Suède. A la question: pourquoi a-t-il accepté de participer à l'une des courses les plus dures au monde? il répond:

« Bjørn Dæhlie spurte meg foran 200 mennesker om jeg ville gå Vasaloppet, så da måtte jeg nesten takke ja. »

— Philip Boit, interviewé par le Aftenposten le [45]

« Bjørn Dæhlie m'a demandé devant 200 personnes si je voulais participer à la Vasaloppet, alors j'ai presque dû dire oui »

— Philip Boit, interviewé par le Aftenposten le [45]

Il s’entraîne deux semaines à Holmenkollen avant la course[45]. Il termine la Vasaloppet dans le temps de h 9 min 45 s[46]. Quelques jours après il participe avec Bjørn Dæhlie à une autre course populaire en Norvège, la Birkebeinerrennet; mais pendant la course, en descendant une colline en ski, il manque de rentrer en collision avec un vieil homme avant de se jeter dans le fossé et de se blesser assez gravement et ne peut finir la course[47].

Un pionnier pour l'Afrique[modifier | modifier le code]

Philip Boit inspire de nombreux athlètes africains depuis sa prestation aux Jeux Olympiques de Nagano. A leur sujet il dit:

« Ils se sont tous mis à la pratique hivernale parce qu'ils ont regardé la télévision en 1998 et se sont dit que si le Kenya pouvait le faire, ils le pouvaient eux aussi. Ils me disent : "Tu es un pionnier ! Sans toi, nous n'aurions pas pu nous aventurer dans les sports d'hiver" . »

— Philip Boit, Propos rapporté par Le Comité international olympique[4]

Le skieur nordique Isaac Menyoli, qui représente le Cameroun aux Jeux Olympiques de Salt Lake City, déclare avoir débuté le ski-roues après avoir vu Philip Boit aux Jeux de Nagano[48].

Philip Boit n'a jamais été rejoint par d'autres athlètes kényans aux Jeux Olympiques d'Hiver en dépit des déclarations de Charles Mukora en 1998, ou les espoirs de Boit qui déclarait en à Salt Lake City:

« "The fact is that I'm the only Kenyan here but I hope that in the next Olympics at Turin there will be more Kenyans »

— Philip Boit, interview donné au Daily Nation en 2002[35]

« Le fait est que je suis le seul kényan ici mais j'espère qu'aux prochains Jeux à Turin il y aura plus de kényans »

— Philip Boit, interview donné au Daily Nation en 2002[35]

Toutefois en aux Jeux Olympiques de PyeongChang, en Corée du sud, en tant que chef de mission pour la délégation kényane, il encadre Sabrina Simader qui est la deuxième sportive à représenter le Kenya aux Jeux Olympiques d'hiver[49],[33].

Performances et résultats sportifs[modifier | modifier le code]

Philip Boit aux championnats du Monde à Oslo en 2001, debout dans la neige à côté de ses skis en tenue de compétition et avec un dossard
Philip Boit aux championnats du Monde à Oslo en 2011.

Résultats[modifier | modifier le code]

En l'entraineur de Boit et Bitok pour les Jeux de Nagano, Jussi Lehtinen déclarait que les kényans pourraient rentrer dans le top 30 mondial des meilleurs skieurs nordiques dans les 5 ans[7]. Il réitérait ses propos en 1998 en prévenant que ce n'était qu'une question de temps pour que les kényans ne rivalisent avec les meilleurs sur les pistes de ski de fond[11]. Son meilleur résultat date des Jeux Olympiques de Turin en où il termine devant huit autres skieurs à la 92ème place[49]. Mais il n'a jamais fait de podium, bien que cela était son intention au début de sa carrière[13].

Progression[modifier | modifier le code]

Tout au long des années il a amélioré ses performances à ski. Ainsi s'il terminait à 20 minutes du premier en , à Nagano, sur un 10 kilomètres en style classique; 4 ans plus tard, Bjørn Dæhlie reconnaissait qu'il n'était plus qu'à 10 min du premier au 10 km, style classique à Soldier Hollow lors d'une compétition pré-olympique, malgré le fait qu'il a perdu son ski pendant la course et a mis 2 minutes pour le retrouver[50]. 12 ans après Nagano, il n'a toujours que 10 min de retard sur le premier, Morten Eilifsen, à la Scandinavian Cup, à Vuokatti en style classique mais sur une distance de 15 km[42]. Aux 10 km du championnat du monde de , son temps de 37 min 8 s est min plus rapide que celui réalisé sur le 10 km de Nagano[51].

Bjørn Dæhlie a déclaré que Boit skiait mieux que la plupart des norvégiens[réf. nécessaire]. Kevin Sullivan considérait qu'à Nagano Il était devenu en moins de deux ans un skieur respectable[réf. nécessaire]. Aux Jeux Olympiques il a fait beaucoup mieux que Faissal Cherradi (pl) qui aux Jeux d'Albertville avait cumulé 43 min 31 s de retard sur le premier au 10 km en style classique, au point pour que pour participer à la poursuite de 15 km l'organisateur de course avait décidé d'avancer de 20 min l'heure de départ du skieur marocain[21],[52].

« Some people thought I was a joke, it was not nice. But I was very fit and I got better and better »

— Philip Boit, interviewé par Reuters pour The Star en février 2018[49]

« Il y avait des gens qui pensaient que j’étais une blague, ce n’était pas gentil. Mais j'avais une bonne condition physique et je me sentais de mieux en mieux. »

— Philip Boit, interviewé par Reuters pour The Star en février 2018[49]

Notoriété[modifier | modifier le code]

Pour s'être entrainé en Finlande et en Norvège, Boit a acquis une certaine notoriété dans les pays nordiques, tout comme au Kenya:

  1. Il a acquis une petite notoriété en Finlande[39].
  2. Il est considéré comme le skieur nordique le plus célèbre d’Afrique par la presse norvègienne[45] qui le surnomme « kenyanske skilegenden » (« la légende du ski kényan »)[53].
  3. Il est qualifié de « Kenya's skiing 'superstar' » (« "superstar" du ski du Kenya ») par la presse au Kenya[54].
  4. Lors des championnats du monde à Oslo en , la presse finlandaise le considère comme le skieur le plus célébre de tous les concurrents des qualifications pour le 10 km homme et le favori du public, tout en le qualifiant dans le même temps de légende et de pire skieur du monde[55].
  5. George Muiruri, candidat kényan aux Jeux Olympiques de 2006 de Turin en patinage de vitesse a déclaré être inquiet de la réputation des kényans aux Jeux Olympiques d'hiver parce qu'Henry Bitok n'a jamais pu se qualifier pour les Jeux et que Philip Boit a fini dernier de sa course à Nagano en et dans les dernières places à Salt Lake City en , alors qu'il a lui-même l'ambition de laisser sa marque dans son sport aux Jeux de Turin[56]. George Muiruri n'a pas participé aux Jeux Olympiques de Turin.


En il était ambassadeur pour l'organisation d'aide à l'éducation en Afrique Utdanningshjelpen, avec Bjørn Dæhlie: ils ont récolté ensemble de l'argent en participant à la Birkebeinerrennet[57].

Transfert des compétences du coureur à pied vers la pratique du ski nordique[modifier | modifier le code]

Fin , à moins de 2 mois des Jeux olympiques de Nagano, Mark Bossardet, du marketing de Nike, reconnaissait, en guise de bilan de deux ans d’entraînement des kényans sur des skis, que même si le ski de fond « was based on endurance. As it turned out, the most important aspect is technique. » (« était basé sur l'endurance, il s'est avéré que le plus important est l'aspect technique. »)[7]. L'expérience de transfert de compétence proposé par Nike n'a pas pu aboutir à des résultats probants concernant Philip Boit.

Selon la journaliste Naomi Klein la course d'endurance et le ski de fond, en dépit d'une similitude de leurs noms en anglais [respectivement «  cross country » et «  cross-country skiing », NDLR] sollicitent des compétences et des muscles totalement différents[58].

En L'équipe de Chine a également formé des sportifs qui n'avaient jamais fait de ski nordique pour les préparer aux Jeux Olympiques d'hiver de Pékin en avec l'aide direct de la Norvège, après que les gouvernements des deux pays ont signé un accord d'échange pour permettre la formation des athlètes chinois par les entraineurs norvégiens contre l'ouverture du marché chinois au saumon norvégien[59]. L'Expérience a eu plus de succès mais elle bénéficiait également de plus de moyens[59]. Une étude en sciences du sport a été réalisée sur ce transfert de compétence des athlètes chinois (Sæther et al. 2021).

Le geste qui a fait le tour de monde[modifier | modifier le code]

Le geste de Bjørn Dæhlie attendant Philip Boit a fait le tour du monde grâce à la retransmission télévisuelle. En ce n'était pas un geste inédit aux Jeux Olympiques d'hiver:

  1. En ski alpin aux Jeux Olympiques d'hiver de 1992 à Albertville, France: « l'Italien Alberto Tomba (...), assuré d'avoir conservé le titre du géant et d'être le premier skieur alpin à le faire, il a attendu que le dernier concurrent en course franchisse la ligne d'arrivée et il l'a porté en triomphe sur ses épaules. C'était un beau geste. »[21].
  2. En saut à ski aux Jeux Olympiques d'hiver de 1960 à Squaw Valley, le Sud-Coréen Kyong Soon-Yim ( ou Kyung Soon-Yim), qui a appris la discipline du saut à ski en consultant des manuels et en s'entrainant principalement sur l'herbe[60], a été porté aux nues par les autres concurrents après son arrivée à la dernière place[52].

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le neveu de Mike Boit, médaillé de bronze aux 800 m aux Jeux olympiques de Munich en 1972.

Sources[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. A noter que depuis les Jeux Olympiques de 1992 à Albertville des règles de qualifications ont été mises en place pour éviter un trop grand amateurisme. On pouvait lire dans le journal Le Monde du : « Au revoir ? Pour certains, c'étaient des adieux. Pour ceux qui étaient venus de pays où la neige et la glace sont inconnus, de Bolivie, du Costa Rica, d'Inde, du Mexique, du Sénégal, des Philippines ou du Swaziland. Ils ont participé, comme le baron Pierre de Coubertin l'avait souhaité en rénovant les Jeux. Leurs prestations ont ému ou amusé. Elles témoignaient le plus souvent d'un beau courage. Et elles ont occasionné quelques beaux désordres que désormais l'Olympisme ne tolère plus (...). Philippe Chatrier, devenu récemment membre du Comité international olympique (CIO), a été chargé de mettre de l'ordre dans les participations. Seuls les meilleurs dans chaque discipline seront acceptés. Il faudra pour le moins répondre à des critères de qualification stricts. Il ne sera plus question de s'inscrire au slalom après une semaine de cours de ski. »(Le Monde 1992)
  2. Entachés d'accusations de corruptions divers membres du CIO ont démissionné en , dont Mukora accusé d'avoir touché directement 34 650 dollars américains du comité d'organisation des jeux de Salt Lake City. Sources:« Charles Mukora Biographical information », sur olympedia.org.
  3. Il s'agit d'une course qui est organisée à la suite de l'épreuve du sprint de type Skiathlon où les skieurs parcourent 15 km en style classique, puis 15 km en style libre et dont leur heure de départ de course est définie par rapport à leur temps de retard sur le vainqueur de l'épreuve de sprint couru le plus souvent la veille.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) « Boit back after Olympic disappointment », sur Daily Nation], Nairobi, (consulté le )
  2. (en) Stephen Rutto, « How Nike experiment opened way for Boit in Olympics cross country skiing », The Standard, Nairobi,‎ (lire en ligne)
  3. a b c d e f g h i et j Maddy Savage, « Philip Boit and Bjorn Daehlie: Cross-country friends », sur BBC news, (consulté le )
  4. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Comité international olympique, « Philip Boit, pionnier kényan du ski de fond et ami de Björn Daehlie ! », sur olympics.com, (consulté le )
  5. a b c d e et f (en) Paul Mistor, « Kenya: It's Not Just for Runners Anymore », strata magazine online (consulté le )
  6. (en) Fiche de Philip Boit sur le site de l' IAAF
  7. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r (en) Jere Longman, « OLYMPICS; Kenyans Trying That Other Cross-Country », New york times,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )
  8. a b c d e f et g Dino Di Meo, « Ski Nordique. Anciens athlètes, ils se sont reconvertis en Finlande. Deux Kenyans fondus de neige », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a b et c Stephen Rutto, « How Nike experiment opened way for Boit in Olympics cross country skiing », The Standard, Nairobi,‎ (lire en ligne)
  10. a et b Patricia Jolly, « Philip Boit, le Kenyan qui rêve d'or sur la neige », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  11. a b c et d (en) « Winter Olympic Games: Kenyans take up the running on the snow trails », sur The Independent,
  12. Klein 2001, 80.
  13. a b et c (en) Michael Wilbon (en), « Just Do It? Just Let Them Be », Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. a et b (en) « Skiers From Kenya? Just Do It – Nike Gets Criticized For Initiating Feel-Good Story Of Winter Games », The Seattle Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. a b c d e et f Alan Robinson, « Kenyan Skier Confident Despite Loss », Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. a b c et d Ken Rosenthal, « With swoosh, Kenyans buy into snow job », Baltimore Sun,‎ (lire en ligne Accès payant)
  17. Gary Shelton, « These skiers Nike-made », Tampa Bay Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. a et b (en) « Nike can’t pull the snow over our eyes with kenya ski-team » Accès payant, Orlando Sentinel, (consulté le )
  19. David Kalfa, « Jeux paralympiques: Tofiri Kibuuka, de skieur pour l’Ouganda à coureur pour la Norvège », sur RFI, (consulté le )
  20. Ockert De Villiers, « L’histoire de l’Afrique aux Jeux Olympiques d’hiver »,
  21. a b et c Le Monde, « Les Jeux Olympiques d'Albertville. Adieux. », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )
  22. a b c d et e (en) « Cross Country Skiing Kenyan finishes last, but wins respect », sur BBC news, (consulté le )
  23. (en) « Cross Country Skiing Kenyan finishes last, but wins respect », sur BBC news, (consulté le ) : « he looked more like he was running on skis rather than sliding. »
  24. (en) « Sport: Winter Olympics 98: Cross Country Skiing Norwegian makes Winter Olympic history », sur BBC news, (consulté le ) : « Bjorn Daehlie has become the first man ever to get six gold medals at the Winter Olympics by winning the 10-kilometer cross-country race (...) Daehlie's triumph adds to the three golds he won at Albertville in 1992 and the two he collected at Lillehammer four years ago. »
  25. a et b (en) « Philip Boit: Kenya’s First Winter Olympian », Blog de qualité, (consulté le ) : « Relayed around the world, the scene of the two embracing each other seemed to embody the spirit of the Olympic Games. ».
  26. a b et c Ron 2009, p.198.
  27. (en) Judd Ron C., The winter olympics: an insider's guide to the legends, the lore, and the game: Vancouver edition, The Mountaineers Books, , 252 p. (ISBN 978-1-59485-327-2, lire en ligne).
  28. (en) « Sport: Winter Olympics 98: Cross Country Skiing Norwegian makes Winter Olympic history », sur BBC news, (consulté le ) : « In a fine show of sportsmanship, Daehlie postponed his celebrations until Philip Boit, the only Kenyan at the games, finished the course. »
  29. « Philip Boit et Bjorn Daehlie, une belle histoire de respect et d'amitié », sur https://www.rts.ch/, (consulté le ) : « Boit réalise ainsi les derniers mètres de la course sous les acclamations du public. A son arrivée, il est attrapé par le bras par Daehlie qui le félicite. L'image fait le tour du monde. »
  30. (en) Ben Wyatt et Paul Gittings, « Snow Leopard continues proud African tradition at Winter Games », sur CNN.com,
  31. Vettenniemi 2001-2002.
  32. a et b (no) « Paven vil følge Dæhlies eksempel : Nagano (NTB-DPA): Pave Johannes Paul II har skrevet brev til IOK-president Juan Antonio Samaranch. I brevet oppfordrer han verdens nasjoner til å følge Bjørn Dæhlies eksempel etter 10 kilometeren i Hakuba. », Dagbladet,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )
  33. a b c et d Joshua Elvince, « I would sell my cows again to take part in Winter Olympics », The Standard,‎ (lire en ligne, consulté le )
  34. « Fiche de la fédération internationale de ski des résultats de Philip Boit à la course de 10 km en style classique du championnat du monde à Ramsau en Autriche »
  35. a et b (en) « Boit back in action today at Olympics », sur Daily Nation on the Web (consulté le )
  36. (en) « Charles Mukora Biographical information », sur https://www.olympedia.org/ (consulté le )
  37. (en) « A few brave men », sur BBC news, (consulté le )
  38. a b c et d « Fiche de la fédération internationale de ski des résultats en carrière de Philip Boit »
  39. a b c d e et f (en) Reuters, « Nice Run for a Barrier-Breaking Kenyan », New York Times,‎ (25 mai 2024, consulté le )
  40. « Fiche de la fédération internationale de ski des résultats de Philip Boit à la course de 15 km en style classique des jeux Olympiques de Turin en sur le site de Pragelato. »
  41. « Fiche de la fédération internationale de ski des résultats de la course du 30 km en style libre et classique du . »
  42. a b c d e et f (no) Christian Elster, « Philip Boit nektes OL-start : 12 år etter den berømte klemmen fra Bjørn Dæhlie i Nagano-OL er kenyaneren to fattige FIS-poeng fra å få lov til å starte i Vancouver », sur NRK, (consulté le )
  43. (de) Mélanie Haack, « Exot Boit – Warum er seinen Sohn Dählie taufte », Welt,‎ (lire en ligne, consulté le )
  44. (no) « Dæhlies sekundering var ikke nok », sur NRK, (consulté le )
  45. a b c et d (no) Odd Inge Aas, « Philip Boit går Vasaloppet og Birken : Bjørn Dæhlie spurte meg foran 200 mennesker. Jeg måtte si ja. », Aftenposten,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )
  46. « Fiche de la fédération internationale de ski des résultats de Philip Boit à la Vasaloppet du  »
  47. (no) Odd Inge Aas, « Skadet Boit lover ny Birken-start neste år : Årets tur endte med kontroll og behandling på sykehuset. », Aftenposten,‎ (lire en ligne)
  48. (fi) « Philip Boitin esimerkki innoittaa », sur MTV uuiset, (consulté le )
  49. a b et c (en) agence Reuters, « Kenya's Philip Boit overjoyed to pass torch to Simader », The Star,‎ (lire en ligne, consulté le )
  50. (no) Tormod Brenna, « ... og disse var også med : SOLDIER HOLLOW ( Philip Boit mistet skia og brukte to minutter på å finne den igjen. Men han imponerte Bjørn Dæhlie », Dagbladet,‎ (lire en ligne Accès limité)
  51. (no) Sigve Kvamme (photogr. Eirik Helland Urke), « Denne Dæhlie-beskjeden fikk Boit til å glise : - Jeg følte meg som en verdensmester », Dagbladet,‎ (lire en ligne, consulté le )
  52. a et b (fi) « Huonokin urheilija voi jäädä olympiahistoriaan », Turun Sanomat,‎ (lire en ligne, consulté le )
  53. (no) Kristin Skodje, « Dæhlie sier jeg må passe på å drikke mye », Aftenposten,‎ (lire en ligne, consulté le )
  54. (en) Jacky Lebo, « Why many get the back story of Kenya’s huge success wrong », Daily Nation,‎ (lire en ligne, consulté le )
  55. (fi) Kai Nevala, « Legendat ladulla : Her er Philip Boit! Holmenkollenin kuuluttaja panee parastaan ja yleisö vastaa huudolla. Ei ole epäilystäkään, kuka on miesten 10 kilometrin karsinnan kuuluisin hiihtäjä ja kansansuosikki », Kavela,‎ (lire en ligne, consulté le )
  56. (fi) « Kenialainen pikaluistelija aikoo olympialaisiin », sur Yle, (consulté le )
  57. (no) Tiril Skarstein, « Portrett: Dugnadssjefen : Felix Osok er redd for å ha bidratt til hjerneflukt, men han tror nok at hjemlandet Kenya også kan ha tjent litt på at han reiste », Panorama nyheter,‎ (lire en ligne, consulté le )
  58. Klein 2001, 81.
  59. a et b (no) Halvor Ekeland, Bjørn Olav Nordahl et Maria Hasselgård, « Kineserne betalte godt for norsk OL-hjelp – hvorfor holdt ikke de norske trenerne ut? : 60 norske skieksperter skulle redde Norges forhold til Kina. Men før OL i Beijing starter har nesten alle sluttet. », sur NRK (consulté le )
  60. (en) Mitch Goldich, « Fifty-Eight Years After Making History, Kyung Soon Yim Discusses His Unlikely Olympic Past : Fifty-eight years ago, Kyung Soon Yim made history by becoming the first South Korean ski racer. Now, he revisits how that experience altered the course of his life. », Sports illustrated,‎ (lire en ligne, consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

  • (en) Judd Ron, The winter olympics: an insider's guide to the legends, the lore, and the game: Vancouver edition, The Mountaineers Books, , 252 p. (ISBN 978-1-59485-327-2, lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles universitaires[modifier | modifier le code]

  • Cobus Rademeyer, « Une brève histoire des nations africaines aux Jeux olympiques d'hiver », sur The Conversation (média),
  • (en) Cobus Rademeyer, « Summer Meets Winter: African Nations Participating at the Winter Olympics, 1960–2018 », The International Journal of the History of Sport, vol. 37(13),‎ , p. 1252–1273 (DOI 10.1080/09523367.2020.1854230, lire en ligne Accès limité)
  • (no) Sæther, S.A., Iversen, M., Talsnes, R.K et Sandbakk, Ø ., « Comparison of High-And Low-Responders to a Cross-Country Skiing Talent Transfer Program: A Coach’s Perspective. », Sports, vol. 9, no 138,‎ (DOI 10.3390/sports9100138)
    Etude norvégienne sur le transferts des capacités sportives des athlètes de sport d'été vers la pratique du ski de fond dans l'équipe nationale chinoise pour les Jeux de Pékin 2022.
  • (fi) Erkki Vettenniemi, « Kato neekeri hiihtää! Kiista modernin urheilun leviämises », Suomen urheiluhistoriallisen seuran vuosikirja,‎ 2001-2002 (lire en ligne)

Articles de presse[modifier | modifier le code]

Articles en langue allemande[modifier | modifier le code]
  • Marc Engelhardt, « Beruhige dich, es ist nur Schnee“ », Tagesschau (ARD) (de),‎ (lire en ligne [archive], consulté le )
  • Mélanie Haack, « Exot Boit – Warum er seinen Sohn Dählie taufte », Welt,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jens Hungermann, « Stolzer Schneepionier aus Kenia », Die Welt,‎ (lire en ligne, consulté le )
Articles en langue anglaise[modifier | modifier le code]
  • Joshua Elvince, « I would sell my cows again to take part in Winter Olympics », The Standard,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Tod Gitlin, « Maybe That Swoosh Was CBS, Running to Catch Its Big Ads : Two weeks ago in this space, I chastised ABC, CBS, and NBC for dereliction of journalistic duty for neglecting to. », The Observer,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Mitch Goldich, « Fifty-Eight Years After Making History, Kyung Soon Yim Discusses His Unlikely Olympic Past : Fifty-eight years ago, Kyung Soon Yim made history by becoming the first South Korean ski racer. Now, he revisits how that experience altered the course of his life. », Sports illustrated,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Steven Greenhouse, « Nike Shoe Plant in Vietnam Is Called Unsafe for Workers », New York Times,‎
  • Howard Kurtz, « CBS reporter creates internal furor over Nike », Washington Post,‎ (lire en ligne Accès payant)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jacky Lebo, « Why many get the back story of Kenya’s huge success wrong », Daily Nation,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jere Longman, « OLYMPICS; Kenyans Trying That Other Cross-Country », New York Times,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Russell Mokhiber, « Olympian Heights for Women, Not for Viewers; Nike's Living Billboards », New York Times,‎ , p. 16 (lire en ligne Accès limité, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Reuters, « Kenya's Philip Boit overjoyed to pass torch to Simader », The star,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Reuters, « Nice Run for a Barrier-Breaking Kenyan », New York Times,‎ (25 mai 2024, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Stephen Rutto, « How Nike experiment opened way for Boit in Olympics cross country skiing », The Standard, Nairobi,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • « Winter olympics digest », SFGate,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Kevin Sullivan, « Unofficialy, Nike is player at winter games for exposure, swoosh rivals olympic rings », Washington Post,‎ (lire en ligne Accès payant)Document utilisé pour la rédaction de l’article
Articles en finnois[modifier | modifier le code]
  • Kai Nevala, « Legendat ladulla : Her er Philip Boit! Holmenkollenin kuuluttaja panee parastaan ja yleisö vastaa huudolla. Ei ole epäilystäkään, kuka on miesten 10 kilometrin karsinnan kuuluisin hiihtäjä ja kansansuosikki », Kaleva,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • « Huonokin urheilija voi jäädä olympiahistoriaan », Turun Sanomat,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
Articles en langue française[modifier | modifier le code]
  • Dino Di Meo, « Le Japon pris aux jeux. Nike au garage », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Dino Di Meo, « Ski Nordique. Anciens athlètes, ils se sont reconvertis en Finlande. Deux Kenyans fondus de neige », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Anthony Hernandez et Éric Collier, « « Just do it », Air Jordan… Nike, ou le marketing devenu roi », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Patricia Jolly, « Philip Boit, le Kenyan qui rêve d'or sur la neige », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Luc Lamprière, « Nike sur l'air du social : Accusée d'exploiter sa main-d'oeuvre, la marque riposte. », Libération,‎ Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Le Monde, « Les Jeux Olympiques d'Albertville. Adieux. », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )
Article en langue norvégienne[modifier | modifier le code]
  • Odd Inge Aas, « Skadet Boit lover ny Birken-start neste år : Årets tur endte med kontroll og behandling på sykehuset. », Aftenposten,‎ (lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Odd Inge Aas, « Philip Boit går Vasaloppet og Birken : Bjørn Dæhlie spurte meg foran 200 mennesker. Jeg måtte si ja. », Aftenposten,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Tormod Brenna, « ... og disse var også med : SOLDIER HOLLOW ( Philip Boit mistet skia og brukte to minutter på å finne den igjen. Men han imponerte Bjørn Dæhlie », Dagbladet,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • « Paven vil følge Dæhlies eksempel : Nagano (NTB-DPA): Pave Johannes Paul II har skrevet brev til IOK-president Juan Antonio Samaranch. I brevet oppfordrer han verdens nasjoner til å følge Bjørn Dæhlies eksempel etter 10 kilometeren i Hakuba. », Dagbladet,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Sigve Kvamme (photogr. Eirik Helland Urke), « Denne Dæhlie-beskjeden fikk Boit til å glise : - Jeg følte meg som en verdensmester », Dagbladet,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Tiril Skarstein, « Portrett: Dugnadssjefen : Felix Osok er redd for å ha bidratt til hjerneflukt, men han tror nok at hjemlandet Kenya også kan ha tjent litt på at han reiste », Panorama nyheter,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Kristin Skodje, « Dæhlie sier jeg må passe på å drikke mye », Aftenposten,‎ (lire en ligne, consulté le )Document utilisé pour la rédaction de l’article

Reportages audiovisuelles[modifier | modifier le code]

  • (en) Philip Boit story., de Kevin Manuya, diffuseur inconnu, 2018 : (Visionnage possible sur Youtube), min 7 s

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]