Peter Hefti

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Peter Hefti
Illustration.
Portrait, 1971.
Fonctions
Conseiller aux États
Président du conseil en 1980-81[n 1]
Législature 38e à 43e
Groupe politique libéral-radical (RL)
Successeur Fritz Schiesser
Député au Grand Conseil du canton de Glaris
Président du Conseil communal de Schwanden
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Zurich
Date de décès (à 89 ans)
Lieu de décès Glaris Sud
Nationalité suisse
Père Hans Hefti
Enfants Thomas Hefti
Entourage Peter Hefti (grand-père)
Profession Avocat

Peter Hefti, né le à Zurich (originaire de Schwanden) et mort le à Glaris Sud, est une personnalité politique suisse, membre du Parti radical-démocratique.

Il est député du canton de Glaris au Conseil des États de à .

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Peter Hefti naît le à Zurich. Il est originaire de Schwanden, dans le canton de Glaris[1].

Son père, Hans Hefti[1], est conseiller d'État du canton de Glaris de 1937 à 1950 ; sa mère, née Erika Haab, est la fille du conseiller fédéral Robert Haab[2]. Son grand-père homonyme, Peter Hefti[1], est également conseiller d'État du canton de Glaris, de 1899 à 1906[3].

Il épouse en 1958 Ursula Spoerry[1], juriste[4] et fille d'un économiste[1]. Ils ont deux enfants[4], dont Thomas Hefti, conseiller aux États de 2004 à 2023.

Études, armée et activités professionnelles[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu sa maturité gymnasiale à l'École cantonale de Zurich (de), il fait des études de droit à Berne, Zurich, Genève et Bâle, couronnées par un doctorat de l'Université de Berne en 1947[1],[5]. Il accomplit par la suite une formation postgrade aux États-Unis, à l'université du Michigan[1],[5], puis exerce la profession d'avocat à Glaris[1] dans son propre cabinet (brevet d'avocat obtenu à Zurich)[4].

Il a le grade de caporal à l'armée[6].

Il est élu à la Cour pénale du canton de Glaris par la Landsgemeinde en 1952[1] et réélu à deux reprises (en 1956[7] et 1959[8]). Il est ensuite élu président du Tribunal cantonal glaronais par la Landsgemeinde de Glaris en 1963[9] et réélu à huit reprises (1965[10], 1968[11], 1971[12], 1974[13], 1978[14], 1982[15] et 1986[16]). Il ne peut pas se présenter pour un dixième mandat en 1990, la Landsgemeinde glaronaise ayant adopté deux ans plus tôt une disposition constitutionnelle fixant à 65 ans l'âge limite pour l'exercice des fonctions de conseiller d'État, de président de tribunal et de député au Conseil des États[17],[18],[19].

Mort[modifier | modifier le code]

Il meurt le à Glaris Sud[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Il est député au Landrat du canton de Glaris de 1953 à 1968[1], puis conseiller aux États radical de à [20]. Il préside la chambre basse du parlement suisse de à [20].

Il est membre de 300 commissions parlementaires, dont celle des affaires militaires, du commerce extérieur et des CFF, et préside la délégation des finances. Il est également délégué auprès de l'Union interparlementaire[1]. Ayant atteint l'âge limite de 65 ans, il ne peut pas se présenter pour un septième mandat en 1990[17],[18].

Il est par ailleurs conseiller communal (exécutif) de Schwanden à partir de 1959, puis président de ladite commune de 1978 à 1986[1].

Il se présente en 1982 à la succession de Fritz Honegger au Conseil fédéral, mais n'obtient qu'une seule voix[17].

Profil politique[modifier | modifier le code]

Il défend entre autres les intérêts de l'industrie, ceux des régions périphériques et des régions de montagne et ceux de l'économie hydraulique et se profile sur les questions énergétiques[1].

Il est le seul parlementaire à voter contre l'institution d'une commission d'enquête parlementaire en 1989 sur l'affaire Kopp[17], souhaitant attendre le rapport de l'enquête administrative[21].

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Il est administrateur de nombreuses sociétés (notamment Vereinigte Webereien Sernftal, usines électriques Sernf-Niederenbach à Schwanden, Zervreila à Vals, AKEB à Lucerne, Therma (de) à Schwanden, assurances Vita et Zurich assurance)[1].

Il est également membre du comité de la Société suisse des constructeurs de machines[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Du au .

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o et p Hans Laupper, Veronika Feller-Vest (trad. Laurent Droz), « Peter Hefti » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Veronika Feller-Vest (trad. Laurent Droz), « Hans Hefti » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. Veronika Feller-Vest (trad. Laurent Droz), « Peter Hefti » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. a b et c (de) b+n, « Peter Hefti », Der Bund,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  5. a et b « Hefti-Spoerry, Peter (1922 - 2012) », sur Base de données des élites suisses (consulté le )
  6. Anne-Marie Ley, « Peter Hefti : « Pas de panique ! » », Journal de Genève,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  7. (de) « Protokoll der Landsgemeinde vom 6. Mai 1956 » [PDF], sur canton de Glaris (consulté le )
  8. (de) « Protokoll der Landsgemeinde vom 3. Mai 1959 » [PDF], sur canton de Glaris (consulté le ), p. 2
  9. (de) « Protokoll der Landsgemeinde vom 5. Mai 1963 » [PDF], sur canton de Glaris, p. 2
  10. (de) « Protokoll der Landsgemeinde vom 2. Mai 1965 » [PDF], sur canton de Glaris, (consulté le ), p. 2
  11. (de) « Protokoll der Landsgemeinde vom 5. Mai 1968 » [PDF], sur canton de Glaris, (consulté le )
  12. (de) « Protokoll der Landsgemeinde vom 2. Mai 1971 » [PDF], sur canton de Glaris, (consulté le ), p. 4
  13. « Protokoll der Landsgemeinde vom 12. Mai 1974 » [PDF], sur canton de Glaris, (consulté le ), p. 5
  14. (de) « Protokoll der Landsgemeinde vom 21. Mai 1978 » [PDF], sur canton de Glaris, (consulté le ), p. 6
  15. (de) « Protokoll der Landsgemeinde vom 2. Mai 1982 » [PDF], sur canton de Glaris, (consulté le ), p. 7
  16. (de) « Protokoll der Langsgemeinde vom 4. Mai 1986 » [PDF], sur canton de Glaris (consulté le )
  17. a b c et d (de) ks, « Peter Hefti, « Lord von Glarus », muss zurücktreten », Der Bund,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  18. a et b (de) dba, « Ständeratspräsident Hefti steht vor Polit-Aus », sur Blick, (consulté le )
  19. (de) CH, GL. « Verfassung des Kantons Glarus, vom 1. Mai 1988 », RS 131.217, art. 78, al. 4 [lire en ligne (page consultée le 2.10.2023)]
  20. a et b « Biographie de Peter Hefti », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  21. (de) Agence télégraphique suisse, « Einigkeit in Bern: Ja zu Untersuchungskommissionen », Thuner Tagblatt,‎ , p. 1 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]