Paris-Tours 2012

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Paris-Tours 2012
Généralités
Course
106e Paris-Tours
Compétition
Date
Distance
235,5 km
Pays traversé(s)
Lieu de départ
Lieu d'arrivée
Coureurs au départ
191
Coureurs à l'arrivée
147
Vitesse moyenne
48,629 km/h
Résultats
Vainqueur
Deuxième
Troisième

La 106e édition de la course cycliste Paris-Tours a eu lieu le . Elle a été remportée lors d'un sprint à trois par l'Italien Marco Marcato (Vacansoleil-DCM) devant le Belge Laurens De Vreese (Topsport Vlaanderen-Mercator) et le Néerlandais Niki Terpstra (Omega Pharma-Quick Step). Le record de vitesse de l'épreuve a ainsi été battu[1].

L'épreuve fait partie de l'UCI Europe Tour 2012 en catégorie 1.HC.

Présentation[modifier | modifier le code]

Parcours[modifier | modifier le code]

Pour la quatrième année consécutive, Paris-Tours s'élance du département d’Eure-et-Loir, de Châteauneuf-en-Thymerais, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Chartres. Le final reste animé par trois ascensions : la côte de Crochu, la côte de Beau Soleil et la côte de l'Épan. La course se termine toujours sur l'avenue de Grammont, longue de 800 mètres, soit 140 de plus que l'année précédente[2],[3],[4].

Participants[modifier | modifier le code]

Équipes[modifier | modifier le code]

Classé en catégorie 1.HC de l'UCI Europe Tour, Paris-Tours est par conséquent ouvert aux UCI ProTeams dans la limite de 70 % des équipes participantes, aux équipes continentales professionnelles, aux équipes continentales françaises et à une équipe nationale française[5],[6].

L'organisateur Amaury Sport Organisation a communiqué la liste des équipes invitées le [7]. 25 équipes participent à ce Paris-Tours : 14 ProTeams, 9 équipes continentales professionnelles et 2 équipes continentales :

Équipes UCI Pro Team[modifier | modifier le code]
Nom de l'équipe Pays Code
AG2R La Mondiale Drapeau de la France France ALM
BMC Racing Drapeau des États-Unis États-Unis BMC
Euskaltel-Euskadi Drapeau de l'Espagne Espagne EUS
FDJ-BigMat Drapeau de la France France FDJ
Garmin-Sharp Drapeau des États-Unis États-Unis GRS
Katusha Drapeau de la Russie Russie KAT
Lotto-Belisol Drapeau de la Belgique Belgique LTB
Omega Pharma-Quick Step Drapeau de la Belgique Belgique OPQ
Orica-GreenEDGE Drapeau de l'Australie Australie OGE
Rabobank Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas RAB
RadioShack-Nissan Drapeau du Luxembourg Luxembourg RNT
Saxo Bank-Tinkoff Bank Drapeau du Danemark Danemark STB
Sky Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni SKY
Vacansoleil-DCM Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas VCD
Équipes continentales professionnelles[modifier | modifier le code]
Nom de l'équipe Pays Code
Accent Jobs-Willems Veranda's Drapeau de la Belgique Belgique ACC
Argos-Shimano Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas ARG
Bretagne-Schuller Drapeau de la France France BSC
Cofidis Drapeau de la France France COF
Europcar Drapeau de la France France EUC
Landbouwkrediet-Euphony Drapeau de la Belgique Belgique LAN
Saur-Sojasun Drapeau de la France France SAU
Topsport Vlaanderen-Mercator Drapeau de la Belgique Belgique TSV
Type 1-Sanofi Drapeau des États-Unis États-Unis TT1
Équipes continentales[modifier | modifier le code]
Nom de l'équipe Pays Code
Auber 93 Drapeau de la France France AUB
La Pomme Marseille Drapeau de la France France LPM

Favoris[modifier | modifier le code]

Greg Van Avermaet (BMC Racing), le tenant du titre, forme avec son coéquipier Alessandro Ballan une « équipe offensive » d'après son directeur sportif Rik Verbrugghe[8]. Les principaux sprinteurs présents sont Geraint Thomas (Sky), Gerald Ciolek (Omega Pharma-Quick Step), Alexander Kristoff (Katusha), le champion de France Nacer Bouhanni (FDJ-BigMat), Giacomo Nizzolo (RadioShack-Nissan), John Degenkolb (Argos-Shimano), Matti Breschel (Rabobank) et Adrien Petit (Cofidis).

Des puncheurs feront également partie des favoris : Thomas De Gendt, Björn Leukemans et Marco Marcato (Vacansoleil-DCM), Karsten Kroon (Saxo Bank-Tinkoff Bank), Juan Antonio Flecha (Sky), Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step), Jakob Fuglsang et Oliver Zaugg (RadioShack-Nissan), Jonathan Hivert (Saur-Sojasun), Lars Boom et Bauke Mollema (Rabobank), Samuel Dumoulin (Cofidis) et Florian Vachon (Bretagne-Schuller)[4],[9].

Récit de la course[modifier | modifier le code]

Au km 2, Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step) attaque, en vain. Après plusieurs tentatives infructueuses, le français parvient à s'extirper du peloton au km 15, en compagnie de Michael Hepburn (Orica-GreenEDGE) et Yannick Talabardon (Saur-Sojasun). Le trio prend rapidement une quinzaine de secondes d'avance, puis est rejoint au km 28 par Jérôme Pineau (Omega Pharma-Quick Step), Karsten Kroon, Michael Mørkøv (Saxo Bank-Tinkoff Bank), Gatis Smukulis (Katusha), László Bodrogi (Type 1-Sanofi), Arnaud Gérard (FDJ-BigMat), Koen de Kort (Argos-Shimano) et Wilco Kelderman (Rabobank). Les 11 hommes de tête vont ensuite creuser l'écart, qui est de 4 min 50 s après la première heure de course.

Les AG2R La Mondiale, les Vacansoleil-DCM et les Garmin-Sharp vont alors enclencher la poursuite, puis c'est au tour des BMC Racing, assisté par les Cofidis, de prendre les commandes du peloton. À Amboise, au km 171, les échappés n'ont plus que 2 min d'avance, alors que Pineau, Bodrogi, Kelderman et Hepburn ont été lâchés.

Tandis que Juan Antonio Flecha (Sky) avait rejoint le groupe de tête, Mørkøv fausse compagnie à ses compagnons d'échappée, à 37 km de l'arrivée. Ces derniers sont repris au km 201. Mørkøv parvient à maintenir une avance d'une trentaine de secondes sur le peloton, qui est secoué par de nombreuses attaques, notamment de Flecha. À 23 km de l'arrivée, Niki Terpstra (Omega Pharma-Quick Step) attaque, suivi par Marco Marcato (Vacansoleil-DCM), Roy Curvers (Argos-Shimano), Julien Bérard (AG2R La Mondiale), Laurens De Vreese (Topsport Vlaanderen-Mercator), Sébastien Turgot (Europcar) et Laurent Pichon (Bretagne-Schuller). Les 7 coureurs rejoignent Mørkøv environ 5 km plus loin. Mais les BMC Racing, grâce notamment à Manuel Quinziato, assistés par les FDJ-BigMat, vont ramener puis stabiliser l'écart autour de 15 s. À 13 km de la ligne, Tony Hurel (Europcar) puis d'autres coureurs vont chuter, coupant le peloton en deux : Samuel Dumoulin (Cofidis), notamment, est piégé.

Dans la côte de Beausoleil, Marcato attaque, Mørkøv lâche alors prise. L'Italien est suivi uniquement par Terpstra et De Vreese. Alors que l'écart est remonté à 20 s, Adam Blythe (BMC Racing) sort du peloton à environ 9 km du but. Le trio va ensuite augmenter son avance, qui est portée à 30 s. Dans la côte de l'Epan, tandis que Blythe a été repris, un groupe va fausser compagnie au peloton. On y retrouve Greg Van Avermaet (BMC Racing), John Degenkolb (Argos-Shimano), Zdeněk Štybar, Nikolas Maes (Omega Pharma-Quick Step), Björn Leukemans (Vacansoleil-DCM), Jens Keukeleire (Orica-GreenEDGE), Jonathan Hivert (Saur-Sojasun) et Jakob Fuglsang (RadioShack-Nissan). À 5,7 km de l'arrivée, Maes chute dans un virage à épingle. À 5 km du but, le trio de tête possède 25 s d'avance.

Un peu plus loin, Degenkolb revient sur les coureurs présents dans le contre et lâchés sur l'attaque de Marcato. Tandis que les poursuivants reviennent aussi, Curvers prend un très gros relais pour tenter de ramener son leader. Degenkolb va partir à la poursuite des hommes de tête à 3 km de l'arrivée. Les 3 hommes de tête maintiennent un écart avec l'Allemand de 20 s, mais se regardent dans le dernier kilomètre. Degenkolb est ainsi tout proche de recoller à 300 m de la ligne, mais Marcato lance le sprint et s'impose devant De Vreese et Terpstra. Degenkolb, qui n'a pas pu sprinter, échoue à 6 s. Pichon, Van Avermaet et Leukemans terminent avec 12 s de retard et le reste du groupe des poursuivants, réglé par Hivert, à 19 s. Le sprint du peloton, composé de 54 unités, est remporté par Blythe devant Nacer Bouhanni (FDJ-BigMat), 28 s après le vainqueur[10],[11],[12],[13],[14]. Marco Marcato remporte à l'occasion de ce Paris-Tours "la plus belle victoire de [sa] carrière"[15].

Classement final[modifier | modifier le code]

Coureur Pays Équipe Temps
1 Marco Marcato Drapeau de l'Italie Italie Vacansoleil-DCM en 4 h 50 min 34 s
2 Laurens De Vreese Drapeau de la Belgique Belgique Topsport Vlaanderen-Mercator + 0 s
3 Niki Terpstra Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Omega Pharma-Quick Step 0 s
4 John Degenkolb Drapeau de l'Allemagne Allemagne Argos Shimano 6 s
5 Laurent Pichon Drapeau de la France France Bretagne-Schuller 12 s
6 Greg Van Avermaet Drapeau de la Belgique Belgique BMC Racing 12 s
7 Björn Leukemans Drapeau de la Belgique Belgique Vacansoleil-DCM 12 s
8 Jonathan Hivert Drapeau de la France France Saur-Sojasun 19 s
9 Jens Keukeleire Drapeau de la Belgique Belgique Orica-GreeEDGE 19 s
10 Zdeněk Štybar Drapeau de la Tchéquie Tchéquie Omega Pharma-Quick Step 19 s

Course espoirs[modifier | modifier le code]

Il s'agit de la 70e édition de Paris-Tours espoirs. Les coureurs parcourent les 183 derniers km de la course élite, entre Bonneval et Tours. 33 équipes participent à cette édition : 3 comités régionaux, 16 équipes DN1, 3 équipes DN2 et 11 structures étrangères. La course est annoncée très ouverte, aucun favori ne se dégageant[16].

Un groupe de 12 coureurs s'échappe à environ 65 km de l'arrivée. Le groupe se réduit à 5 après les côtes de Beausoleil et de l'Epan. Taruia Krainer (Vendée U) attaque à 3 km de la ligne et s'impose avec 4 secondes d'avance sur Warren Barguil (CC Étupes), récent vainqueur du Tour de l'Avenir. Maxime Renault (Sojasun espoir-ACNC) complète le podium, à 10 secondes[17].

Classement[modifier | modifier le code]

Coureur Pays Équipe Temps
1 Taruia Krainer Drapeau de la France France Vendée U en 3 h 49 min 24 s
2 Warren Barguil Drapeau de la France France CC Étupes + 4 s
3 Maxime Renault Drapeau de la France France Sojasun espoir-ACNC 10 s
4 Fabio Silvestre Drapeau du Portugal Portugal Leopard-Trek Continental 10 s
5 Quentin Bernier Drapeau de la France France CR4C Roanne 15 s
6 Matthias Legley Drapeau de la Belgique Belgique Soenens-Construkglas 21 s
7 Yves Lampaert Drapeau de la Belgique Belgique EFC-Omega Pharma-Quick Step 26 s
8 Edward Theuns Drapeau de la Belgique Belgique VL Technics-Abutriek 26 s
9 Niels Reynvoet Drapeau de la Belgique Belgique Lotto-Belisol U23 26 s
10 Laurent Évrard Drapeau de la Belgique Belgique Pôle Continental Wallon 26 s

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Record de viesse pour Marcato », sur eurosport.fr,
  2. Le blog de l'Ardoisier - Paris-Tours 2012
  3. « Le parcours de Paris-Tours 2012 sur Google Maps/Google Earth et l'itinéraire horaire », sur velowire.com (consulté le )
  4. a et b « Paris-Tours 2012, parcours, profil et startlist », sur cyclismehebdo.com,
  5. « Règlement particulier », sur letour.fr
  6. « Règlement UCI du sport cycliste - Titre II : Epreuves sur Route - Article 2.1.005 Épreuves internationales et participation », sur uci.ch (consulté le )
  7. Alexandre Mignot, « 25 équipes invitées, dont 8 Françaises », sur cyclismactu.fr,
  8. « Van Avermaet pour défendre son titre », sur cyclismactu.net,
  9. « Paris-Tours survit », sur velochrono.fr,
  10. « Marcato prend sa revanche », sur letour.fr,
  11. « Marco Marcato surprend le peloton », sur cyclismactu.net,
  12. « Paris-Tours 2012 », sur dailymotion.com,
  13. « Marco Marcato (Vacansoleil-DCM) prend sa revanche sur Paris-Tours 2012 », sur velowire.com,
  14. « Le tour de Marcato », sur eurosport.fr,
  15. « Marcato, enfin », sur velochrono.fr,
  16. « Km de Paris-Tours : Des émules de Coquard », sur lanouvellerepublique.fr,
  17. « Paris-Tours Espoirs : Krainer, un Tahitien au pouvoir », sur lanouvellerepublique.fr,

Liens externes[modifier | modifier le code]