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Parc national de la vallée du Mbéré

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Parc national de la vallée du Mbéré
Localisation du parc national dans le département du Mbéré. (À droite, la frontière centrafricaine.)
Géographie
Pays
Région
Région
Coordonnées
Superficie
7 776 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Administration
Type
Catégorie UICN
WDPA
Création
Géolocalisation sur la carte : région de l'Adamaoua
(Voir situation sur carte : région de l'Adamaoua)
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
(Voir situation sur carte : Cameroun)

Le parc national de la vallée du Mbéré est l'un des parcs nationaux du Cameroun reconnu comme réserve de biosphère de Doumba-Rey par l'Unesco en 2022. Il est situé dans la région de l'Adamaoua ainsi que dans la région Nord du Cameroun et partage une frontière avec la Centrafrique voisine[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Le parc national de la vallée du Mbéré fut créé le , par le décret nº 2004/0352/PM[2]. En juin 2022, suite à l'approbation de la candidature du Cameroun à la 34e session de l'Unesco tenue à Paris, ce parc est érigé au rang de réserve de biosphère de Doumba-Rey[3]. Il s'agit ainsi de la quatrième réserve de biosphère désignée par l'UNESCO au Cameroun[4]. Ceci après le parc national de Waza en 1979 de même que la réserve de faune du Dja et le parc national de la Benoué en 1981[5].

Description[modifier | modifier le code]

La nature de ce parc est unique au Cameroun : d'une superficie de « seulement » 777 km2 (77 760 hectares), c'est une aire protégée pour sa faune et qui a comme principal objectif de préserver les fonctions de château d'eau reconnues à la province de l'Adamaoua, pour toute la partie sud du Cameroun. Les lacs de Mbakaou et de Lom-Pangar dépendent en grande partie du réseau hydrique naturel et complexe, découlant de la région du Mbéré[6].

Il s'agit aussi de stabiliser et de renforcer naturellement le débit de la rivière Mbéré, qui prend sa source dans ce bassin hydrographique et qui dessert des populations et écosystèmes de la région tchadienne du Logone Oriental puis du Logone Occidental, avant de se jeter dans son effluent, le Logone (alimentant la frontière nord-est du Cameroun[Quoi ?] et la région fertile du lac Tchad.

Géologie[modifier | modifier le code]

La vallée du Mbéré est une zone d'activité sismique ancienne : des dépôts datant de l'holocène ont été trouvés dans le sous-bassin sédimentaire du Mbéré – qui fait partie du bassin intracontinental Mbéré-Djerem[7]. De plus, cette zone est aussi appelée « zone de cisaillement du Cameroun central ».

Au début du XXe siècle, le fossé de la rivière Mbéré fut découvert par l'expédition von Reitzenstein. Elle y met au jour du gneiss, des grès et des conglomérats[8]. Puis dans les années 1920, du bois cilicifié ressemblant à Cupressinoxylon falsani y est découvert.

Le contenu sporopollinique (spores et pollens préhistoriques) du travertin de la zone du Mbéré est composé en grande partie de spores fongiques (Rhyzophagites sp., Monoporisporites sp.) ainsi que de traces d'algues d'eau douce (notamment Chomotriletes minor) et de pollens d'angiospermes (compositae, graminae). Cette association indique un paléoclimat chaud et semi-aride et révèle un âge de dépôt correspondant au Pléistocène-Holocène. À cette époque apparaissent également des flux magmatiques, avec un enrichissement de la roche en CO2 et CaO. On y retrouve des roches calcites, contenant quelques pourcents (moins de 3 %) de quartz et de feldspath.

Flore[modifier | modifier le code]

La diversité botanique de ce parc est marquée par une végétation de sous-bois. Les touristes et chercheurs y observent une savane boisée et des galeries arborées. L'arbre Uapaca togoensis apparaît le plus souvent[9].

Faune[modifier | modifier le code]

Parmi les buts mêmes de la création du parc, on compte la sauvegarde d'espèces telles : le Redunca de montagne, les buffles et les hippopotames.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Les statuts du parc comportent un paragraphe pour la promotion et le développement de l'écotourisme[10]. Il s'agit en effet de contribuer au succès économique des populations riveraines ou habitant directement le périmètre du parc et d'améliorer ainsi leurs conditions de vie.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Relation : Mbéré Valley National Park (10624487) », sur OpenStreetMap (consulté le ).
  2. « Décret nº 2004/0352/PM portant création du parc national de la vallée du Mbéré. », sur www.ecolex.org (consulté le )
  3. Amadou Tikele, « Réserve de biosphère : Doumba-Rey reconnue par l’Unesco », Cameroon Tribune,‎ (lire en ligne Accès libre)
  4. Delphine Le Feuvre, « L'UNESCO désigne 11 nouvelles réserves de biosphère dans le monde », sur Geo.fr, (consulté le )
  5. « Doumba-Rey, la 4ème réserve de biosphère camerounaise approuvée par l'UNESCO - Médiaterre », sur www.mediaterre.org (consulté le )
  6. « OpenStreetMap », sur OpenStreetMap (consulté le ).
  7. (en) Milan Stafford Tchouatcha, André Njoya, Sylvestre Ganno et Réné Toyama, « Origin and paleoenvironment of Pleistocene–Holocene Travertine deposit from the Mbéré sedimentary sub-basin along the Central Cameroon shear zone: Insights from petrology and palynology and evidence for neotectonics », Journal of African Earth Sciences, vol. 118,‎ , p. 24–34 (ISSN 1464-343X, DOI 10.1016/j.jafrearsci.2016.01.031, lire en ligne, consulté le )
  8. https://www.scinapse.io/papers/297021698
  9. « Parc national de la Vallée du Mbéré : beauté et diversité au Cameroun », sur Global National Parks (consulté le )
  10. « Décret nº 2004/0352/PM portant création du parc national de la vallée du Mbéré. | UNEP Law and Environment Assistance Platform », sur leap.unep.org (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]