Papilio andraemon

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Papilio andraemon est une espèce d'insectes lépidoptères (papillons) qui appartient à la famille des Papilionidae, à la sous-famille des Papilioninae et au genre Papilio. Cette espèce est présente dans les Antilles, à Cuba, aux Bahamas, dans les îles Caïman et en Floride.

Description[modifier | modifier le code]

Imago[modifier | modifier le code]

Papilio andraemon est un grand papillon à l'envergure comprise entre 96 et 102 mm. À l'avers les ailes sont noires. Les ailes antérieures portent une bande jaune pâle et une mince bande de même couleur dans la cellule de l'aile. Les ailes postérieures sont prolongées par de longues queues minces légèrement élargies à l'extrémité et portent une bande jaune pâle qui prolonge celle de l'aile antérieure, des lunules jaunes et orange submarginales, une ocelle rouge brique surmontée d'une lunule bleu irisé dans l'angle anal et des lunules bleu irisé diffuses dans la partie submarginale.

Au revers les ailes portent les mêmes motifs en plus clair, les lunules bleues submarginales sont plus nombreuses et plus marquées, les ailes postérieures portent en outre une macule rougeâtre dans la partie submarginale.

Le corps est jaune pâle et le dessus est noir.

Juvéniles[modifier | modifier le code]

Les chenilles sont marron foncé, l'arrière du corps et la tête sont blancs et le milieu du corps est jaunâtre. Le corps est orné de courtes épines plus ou moins marquées et le tête porte une paire de petites cornes.

Écologie[modifier | modifier le code]

La femelle pond ses œufs sur des plantes de la famille des Rutacés, notamment Citrus aurantifolia, Citrus aurantium, Ruta graveolens[1], Amyris elemifera et Zanthoxylum fagara[2]. À Cuba l'espèce utilise comme plante-hôte Ruta graveolens et Citrus sinensis[1]. Les chenilles se nourrissent des feuilles de la plante-hôte. Comme toutes les chenilles de Papilionides elles portent derrière la tête un osmeterium, organe fourchu qui émet une substance repoussant les prédateurs. Arrivée à maturité la chenille se change en chrysalide sur une branche. La chrysalide est maintenue à la verticale par une ceinture de soie.

Les adultes vivent environ une semaine et maximum 3 semaines. Le cycle de vie dure entre 5 et 6 semaines. Il y a probablement 4 générations par an et l'adulte est plus commun entre octobre et mai[2].

Habitat et répartition[modifier | modifier le code]

Papilio andraemon est présent dans les Antilles, à Cuba, aux Bahamas, dans les îles Caïman et en Floride. L'espèce a en outre été introduite en Jamaïque[3]. Papilio andraemon vit dans les forêts denses mais survit également dans les zones anthropisées. En Jamaïque l'espèce est un ravageur des cultures de Citrus.

Systématique[modifier | modifier le code]

L'espèce Papilio andraemon a été décrite en 1823 par Jakob Hübner dans Sammlung exotischer Schmetterlinge[4]. L'espèce est placée dans le sous-genre Heraclides, qui regroupe 33 espèces de Papilio américains. Elle est parfois appelée Heraclides andraemon.

Sous-espèces[modifier | modifier le code]

  • Papilio andraemon andraemon : Cuba
  • Papilio andraemon bonhotei Sharpe, 1900 : Bahamas
  • Papilio andraemon tailori Rothschild & Jordan, 1906 : îles Caïman

Papilio Andraemon et l'Homme.[modifier | modifier le code]

Nom vernaculaire[modifier | modifier le code]

L'espèce est appelée "Bahaman swallowtail" en anglais[2].

Menaces et conservation[modifier | modifier le code]

Cette espèce est considérée "préoccupation minimale" par l'UICN.

Philatélie[modifier | modifier le code]

Ce papillon figure sur une émission de Cuba de 1972 (valeur faciale : 13 c.).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « HOSTS - a Database of the World's Lepidopteran Hostplants », sur nhm.ac.uk (consulté le )
  2. a b et c (en) Puttick, A. et Nuñez, R., « Bahaman swallowtail », sur iucnredlist.org, (consulté le )
  3. (en) Mark N. Collins et Michael G. Morris, Threatened swallowtail butterflies of the world, Gland, Suisse ; Cambridge, Royaume-Uni, IUCN, (lire en ligne), p. 87
  4. (de) Jakob Hübner, Sammlung exotischer Schmetterlinge, vol. 2, (lire en ligne), pl. 98-99