Mohammed Badra

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Mohammed Badra
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Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre du jeune reporter (d) ()
World Press Photo ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Mohammed Badra est un photojournaliste syrien né en 1990 à Douma en Syrie.

Il est lauréat du Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre en 2016, et d’un World Press Photo Award en 2019, pour sa couverture de la guerre civile syrienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mohammed Badra est né en 1990 à Douma dans la Ghouta orientale, dans la banlieue de Damas.

Il étudie l’architecture à partir de 2009, à l’Université de Damas, mais en 2012, il est contraint d’abandonner ses études en troisième année à cause de la guerre civile qui déchire son pays[1].

Il devient sauveteur volontaire avec le Croissant-Rouge arabe syrien pour venir en aide aux victimes du régime syrien[2]. Face à son inexpérience, ses camarades sauveteurs « lui suggèrent de se contenter de prendre des photos plutôt que d’essayer d’aider les blessés ».

Il commence alors à documenter la guerre et diffuse ses images sur les réseaux sociaux[3]. « J’étais devenu une caméra, un robot, prenant des photos les unes après les autres. Photographie après photographie. Je me suis alors isolé de mes proches : c’est mieux d’être seul dans la guerre. C’est mieux d’être solitaire en enfer »[2].

Ses photos sont remarquées par les médias et sont diffusées par l’agence de presse Reuters. En octobre 2015, il rejoint l’équipe de l’European Pressphoto Agency (EPA)[3],[4].

Sa couverture du conflit syrien lui vaut en 2016 la reconnaissance de la profession[1] et de nombreuses récompenses internationales en photojournalisme[3],[4].

En avril 2018, il est contraint de quitter Douma pour d’Idlib, au Nord-Ouest de la Syrie, contrôlée par les forces d’opposition qui se battent contre Bachar el-Assad. Il s’exile à Istanbul en Turquie où il vit clandestinement pendant un an.

Devant les difficultés de survie en Turquie, il demande l’asile politique à la France, qu’il obtient en 2019[2].

Mohammed Badra vit depuis avril 2020 à Paris où il continue de travailler pour l’EPA[5].

Exposition[modifier | modifier le code]

Prix et récompenses[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en-US) « Witnessing horror in Eastern Ghouta », sur www.cnn.com (consulté le )
  2. a b et c « “Ni oubli, ni pardon” – Portrait de Mohammed, photojournaliste syrien », sur Maison des journalistes, (consulté le )
  3. a b c et d « Here Is TIME’s News Photographer of 2016 », sur TIME.com (consulté le )
  4. a et b (en-GB) « World Press Photo of the Year nominee Mohammed Badra | 1854 Photography », sur www.1854.photography (consulté le )
  5. (en) « Mohammed Badra | epa european pressphoto agency | Professional News Photography Worldwide », sur www.epa.eu (consulté le )
  6. Frédéric Autran, « Une décennie de guerre vue par 16 photographes syriens », sur Libération, (consulté le )
  7. « Dix ans de guerre vus par seize photographes syriens », sur Visa pour l’image (consulté le )
  8. (de) « Mohamad Badra, Syria », sur www.unicef.de (consulté le )
  9. Margaux Rolland, « Prix Bayeux-Calvados : les reportages primés des correspondants de guerre », sur Paris Match, (consulté le )
  10. « 23e Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre : le palmarès », sur Prix Bayeux Calvados-Normandie, (consulté le )
  11. « 2018 Winners · Atlanta Photojournalism Seminar », sur contest.photojournalism.org (consulté le )
  12. (it) « I vincitori del Premio Luchetta 2018, in scena il 25 maggio al Rossetti di Trieste », sur Fondazione Luchetta Ota D'Angelo Hrovatin Onlus, (consulté le )
  13. (en-US) « 2018 Winners – News/Events | IPPAWARDS | iPhone Photography Awards », (consulté le )
  14. « Mohammed Badra | World Press Photo », sur www.worldpressphoto.org (consulté le )
  15. « Mohammed Badra SPS-BJ | World Press Photo », sur www.worldpressphoto.org (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]