Mohamed Mokhtar Soussi

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Mohamed Mokhtar Soussi
Fonctions
Ministre des Habous et des Affaires islamiques

(10 mois et 18 jours)
Monarque Mohammed V
Président du Conseil Mbarek Bekkaï
Gouvernement Bekkaï I
Prédécesseur Poste créé
Successeur Allal El Fassi
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Illigh, Souss (Maroc)
Date de décès
Lieu de décès Rabat (Maroc)
Nationalité Marocaine
Parti politique Aucun
Profession Ouléma

Mohamed Mokhtar Soussi est un ouléma et nationaliste marocain, né en 1900 dans le village d'Illigh de la vallée de Dougadir à Tafraout dans le Souss et mort dans un accident de la route à Rabat le . Il a été ministre des Habous et des Affaires religieuses dans le gouvernement Bekkay Ben M'barek Lahbil I entre 1955 et 1956[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils du grand soufi El Hadj Ali Derkaoui, Mohamed Mokhtar Soussi fait ses études supérieures à Fès, Marrakech et Rabat. Une fois le savoir acquis, il s'installe à Marrakech où il ouvre une école, il s'attèle à l'enseignement de la culture amazighe, ce qui lui attira les foudres des autorités du protectorat qui l'exilèrent à deux reprises, il en profitera pour écrire son œuvre encyclopédique Al Maâssoul (Le mielleux).

Il collabore un temps avec celui que l'on surnommait alors le "capitaine chleuh", Léopold Justinard, à qui il fournit divers vieux manuscrits en rapport avec l'histoire du Souss[2].

À l'indépendance, le roi Mohammed V le nomme ministre des Habous et des Affaires religieuses dans le gouvernement Bekkaï I.

Admirable connaisseur de sa région natale, il écrit à propos des Houara : « Il leur est arrivé ce qui est arrivé à toutes les tribus marocaines; si on cherche en effet la généalogie de toutes les fractions d'une tribu, on en trouve vraiment très peu qui en soient originaires, chacune s'est renforcée de groupes voisins appartenant en fait à une autre tribu; cela est vrai aussi pour les Berbères que pour les Arabes. Combien sont nombreux les étrangers dans chaque tribu ! »[3].

Œuvre[modifier | modifier le code]

  • L'encyclopédie Al Maâssoul (Le mielleux) en 20 volumes.
  • El Illighiat (Mémoires d’exil).
  • Erramliat (recueil de poèmes).
  • Souss El Alima.
  • Min afwahi rijal (paroles prises des hommes)
  • Khilal Jazoula
  • Nahdat Jazoula
  • Bayna aljoumoud wa al maya

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Historique des gouvernements marocains
  2. Léopold Justinard, « Notes d'histoire et de littérature berbères », Hespéris,‎
  3. Jazula, tome IV, p 98-99