Marie Rochegrosse

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Marie Rochegrosse
Marie Rochegrosse dans la salle à manger par Georges Rochegrosse
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marie Constance Alexandra LeblonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint

Marie Rochegrosse, née Marie Constance Alexandra Leblon, le à Armentières et décédée le à El Biar en Algérie, est une artiste et infirmière française. Elle a également été la muse et le modèle du peintre Georges-Antoine Rochegrosse, son mari.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marie Leblon est la fille de François Constantin Joseph Leblon, négociant, et de Constance Elise Dervaux[1]. Elle épouse, en 1870, Henri Séraphin Picard, le couple divorce en 1884.

Elle rencontre ensuite le peintre Georges-Antoine Rochegrosse, avec qui elle se marie le à Paris. Elle devient alors le modèle de son mari et elle figure sur plusieurs de ses plusieurs tableaux.

Le couple s'installe à El Biar en Algérie, ils occupent un temps la Villa des Oliviers avant de s'installer dans la villa des parents de Marie puis de transformer un pavillon du site en un lieu qu'ils baptisent Djenan Meryem, le jardin de Marie[2].

Elle réalise vers 1895-1896 le Zaïmph, ou voile de Tanit, qui est décrit par Gustave Flaubert dans Salammbô. Elle s'inspire d'une aquarelle réalisée par son mari et bénéficie de l'aide de Berthe Bady. Le voile est exposé en 1900 à la Galerie Georges Petit. Georges Rochegrosse en fait don en 1923 au musée Flaubert de Croisset[3].

En 1914, elle suit une formation auprès de la Croix-Rouge afin de devenir infirmière, rôle qu'elle exerce durant la guerre à l'hôpital d'Alger[4]. Elle s'éteint en 1920 des suites d'une maladie contractée à l'hôpital[5]. Son mari fait ériger un mausolée dans le jardin du Djenan Meryem où elle est inhumée. Il fait également ajouter le nom de Marie au sien et signe ses tableaux du nom de Georges Marie Rochegrosse[6].

Après son décès, ses amis, Maurice Beaubourg, Henri Mahaut, Georges Pélissier, Camille Mauclair, Jules Perrin, Jean Bouchor rédigent un fascicule honorant sa mémoire[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Registre d'état civil de la ville d'Armentières », sur Archives Départementales du Nord, (consulté le ), p. 506
  2. Marion Vidal-Bué, « Georges Antoine Rochegrosse un maître à Alger (1859-1938) », L'Algérianiste, no 126,‎ .
  3. Laurent Houssais, « Salammbô vue par G.-A Rochegrosse », Histoire de l'Art, nos 33-34,‎ , p. 43-54 (lire en ligne)
  4. Georges Pélissier, Marie Rochegrosse, Paris, H. Baguenier Desormeaux & Cie, , 99 p. (lire en ligne), p. 61-62
  5. « Marie Rochegrosse », Le Mutilé de l'Algérie : journal des mutilés, réformés et blessés de guerre de l'Afrique du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Société d'émulation du Bourbonnais, Bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais : lettres, sciences et arts, t. 28, Moulin, , 432 p. (lire en ligne), p. 122
  7. Collectif, Marie Rochegrosse, Paris, H. Baguenier Desormeaux & Cie, , 99 p. (lire en ligne)