Marguerite Radoux

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Marguerite Radoux
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jeanne Marie Marguerite Pauline Radoux
Autres noms
Marguerite Radoux-Oustrières
Nationalité
Formation
Académie des Beaux-Arts de Liège
Activité
Père
Fratrie
Charles Radoux-Rogier

Marguerite Radoux est une artiste peintre d’origine liégeoise. Apparentée à Charles Rogier et aux nombreux musiciens de la famille Radoux, elle épouse en 1910 un magistrat français et se fixe alors en France. Son style peut être caractérisé de postimpressionniste évoluant vers le fauvisme. Elle est, en 1929, la toute première artiste féminine à qui un Président du Sénat, Charles Magnette, confie son portrait officiel.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marguerite Radoux naît à Liège en 1873 et se forme à l'Académie des Beaux-Arts chez Adrien De Witte[1]. Dès 1897, elle expose en Belgique et en France[2]. Sa vie privée la mènera ensuite à Angoulême (1910-1913), au Havre (1913-1928) et finalement à Paris. Elle décède à Neuilly-sur-Seine le [3].

Elle a à son actif beaucoup de portraits, souvent de femmes (élégantes), de musiciens, de membres de sa famille et d'amis, qu'elle rend à l’huile bitumeuse, dans des tons sombres ou, à l'inverse, de manière très épurée et minimaliste au pastel. Elle excelle à rendre le clair-obscur et les jeux de lumière dans des « tableautins » croqués sur le vif. Ses paysages (elle peint l'Ourthe, l'Ardenne, la Champagne, Le Havre, Honfleur, Angoulême, le Périgord, etc.) et ses natures mortes font état d'un grand talent de coloriste[4].

Dame de la Croix-Rouge pendant la Grande Guerre, elle peint et dessine également des scènes du front et des hôpitaux où elle travaille[5].

Elle signe généralement « Marg. Radoux », plus rarement MR ou MRO. Ses œuvres sont répertoriées sous les noms Marguerite Radoux, Marguerite Radoux-Oustrières, parfois mal orthographié Marguerite Radoux-Custrières.

En 1906, elle est nommée Officier d'Académie par la République française. En 1930, la Belgique la fait Chevalier de l'Ordre de la Couronne.

La presse française et belge fait souvent mention de ses expositions. Elle est reprise dans certains ouvrages, y compris comme sculpteur[6], mais à ce jour, aucun catalogue ou ouvrage ne lui a été dédié. Rarement exposés, le Musée des Beaux-Arts de Liège, le musée Wittert, le Musée de la ville de Herstal et le Musée d'Art Moderne André Malraux au Havre possèdent quelques tableaux ou dessins de sa main[7]. La majeure partie de son œuvre se trouve toutefois dans des collections privées.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de l'Académie des Beaux-Arts de Liège
  2. Plus de 50 expositions mentionnées dans des articles parus dans la presse générale et/ou spécialisée : presse générale belge (La Meuse, Le Cri de Liège, La Gazette de Liège, le Journal de Liège, L’indépendance belge, Le Soir, Le Journal de Bruxelles, La Réforme, l'Express, Le XXe siècle, L'étoile belge, La Flandre libérale, etc.) ; presse générale française (La Charente, Le Pays d'Ouest, Le Petit Havre, Ouest Éclair, Le Temps, etc.) ; presse spécialisée belge et périodiques (La Ligue, Wallonia, La Wallonie, La Vie wallonne) ; presse artistique (Art et Critique, L'Art moderne, Le Thyrse, La Ligue artistique, La Belgique artistique et littéraire, La Revue moderne des Arts et de la Vie, etc.)
  3. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Neuilly-sur-Seine, n° 532, vue 68/129.
  4. En collections privées et publiques (Musée des Beaux-Arts de Liège, Musée de la Ville de Herstal, Musée d'Art Moderne André Malraux au Havre, Conservatoire Royal de Musique de Liège, Musée Wittert, Sénat de Belgique).
  5. Archives déposées par la famille Radoux-Rogier au musée Grétry à Liège, en particulier le double feuillet intitulé Biographie de Marguerite Radoux à l'attention de M. Berimolin du service du Protocole de la Ville de Liège.
  6. Alfred Micha, Les maîtres tombiers, sculpteurs et statuaires liégeois, Liège, Mathieu Tone, 1909, p. 293. Jules Bosmant, La peinture et la sculpture au Pays de Liège de 1793 à nos jours, Mawet, 1930, p. 212. Denis Laoureux (dir.), Femmes artistes : les peintresses en Belgique, 1880-1914, catalogue de l'exposition, au Musée Félicien Rops à Namur, 22 octobre 2016-8 janvier 2017, Milan, 2016. Elle est mentionnée dans Le Dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours depuis les premiers maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la principauté de Liège jusqu'aux artistes contemporains, Bruxelles, La Renaissance du Livre 1995, et dans Paul Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, tome 2, L à Z, Bruxelles, 2003.
  7. Le portrait de son père, Jean-Théodore Radoux (de 1906, coll. Musée des Beaux-Arts de Liège) a été exposé en 1983 à l'exposition « La représentation humaine dans les collections du Musée d'Art Wallon et de l'évolution culturelle de la Wallonie » ; en 1992, à l'exposition à l'occasion du centenaire du Cercle des Beaux-Arts de Liège, et plus récemment en 2016-2017 au Musée Rops à Namur, à l’exposition « Femmes artistes, les peintresses en Belgique ». Au Sénat de Belgique, outre le portrait de Charles Magnette exposé en continu depuis 1929, son autoportrait de 1932 (coll. Musée des Beaux-Arts de Liège) a été exposé de janvier à novembre 2022 à l'occasion du parcours « Femmes artistes au Parlement fédéral ».

Liens externes[modifier | modifier le code]

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