Marc-Jacob d'Espine

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Marc-Jacob d'Espine
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
GenèveVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Père
Jean d'Espine
Mère
Marie-Pernette Tallant
Conjoint
Sophie Gütschow
Enfant
Jean-Henri-Adolphe d'Espine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Marc-Jacob d'Espine — parfois sous la forme Marc d'Espine[1], Jacob-Marc d'Espine ou encore Jacopo Marco Despine —, né le , à Genève et mort dans cette même ville, est un médecin suisse du XIXe siècle. Il est issu de la branche suisse de la famille Despine (d'Espine).

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Marc-Jacob d'Espine est né le , à Genève[2],[3],[4]. Il est le fils de Jean-François-Pierre d'Espine (1783-1859), droguiste et ancien consul de Suisse et de Suède à Odessa[5] et de Marie-Pernette Tallant[4],[6] (parfois Pallant)[3].

Il est issu de la branche suisse de la famille savoyarde Despine, passée au protestantisme dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et reçue à la bourgeoisie de Genève en 1792[6],[4]. Son père a été président de l'Alliance évangélique[6],[5].

La notice qui lui est consacrée dans le Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales (1883) indique « En 1810, son père partit pour Odessa où il était appelé à fonder […] une importante maison de commerce. Il emmenait avec lui sa femme et son jeune fils âgé de quatre ans ; mais, au bout de six ans, il dut quitter le climat très rude de la Russie, pour aller habiter Hyères, afin d'y rétablir sa santé gravement altérée. Il se fixa dans les environs de cette petite ville, se décidant à envoyer son jeune fils à Genève » où il fait l'ensemble de ses études[2].

Marc-Jacob d'Espine épouse, en 1844, Sophie Gütschow[3],[4].

Formation à Genève et à Paris[modifier | modifier le code]

Il fréquente l'Institut du pasteur François Naville à Chancy, avant de rejoindre l'académie de Genève[4].

À la suite de ses études médicales, il part à Paris en 1829[2]. Ses références lui permettent d'être recommandé auprès de médecins renommés comme Gabriel Andral ou Pierre-Charles Alexandre Louis[2]. Il devient l'élève de ce dernier[2].

Ses études l'amènent à faire quelques publications, à affronter l'épidémie de choléra de 1832 ou encore à se rendre à Londres[2].

Il participe avec deux autres genevois, John Bizot et Théodore Maunoir, à la création de la Société médicale d'observation de Paris, en 1832[4].

Selon la notice du Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales (1883), il aurait souhaité s'installer à Paris, mais lors d'une visite à son père à Genève, ce dernier aurait émis des réserves quant à ce projet[2]. Sur le chemin du retour à Paris, il est affecté par une pneumonie, il est alors ramené à Genève pour être soigné[2].

Préparée pendant sa convalescence[2], il présente sa thèse de doctorat en 1933[4].

Carrière[modifier | modifier le code]

Il s'installe comme médecin à Genève en 1934[4]. Quelques années plus tard, il reçoit la charge par le Conseil d'État d'organiser un service genevois de vérification des décès[4].

Marc-Jacob d'Espine meurt le , à Genève[3],[4].

Famille[modifier | modifier le code]

épouse, en 1844, Sophie Gütschow[3],[4]. Le couple a[3] :

Publications[modifier | modifier le code]

En 1855, avec William Farr, il est l'auteur de la première classification internationale des «causes de décès»[8] à la demande du premier congrès international de statistique de 1853. Elle reste peu utilisée en pratique.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Notice sur data.bnf.fr
  2. a b c d e f g h et i Amédée Dechambre, Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales (t. 28 — DER-DIA), Paris, imp. A. Lahure, (lire en ligne), p. 425-427.
  3. a b c d e f et g Morand, 1889, p. 289 (lire en ligne).
  4. a b c d e f g h i j et k Roger Mayer, « D'Espine, Marc-Jacob » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  5. a et b Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. 13, CUN-DES, Evreux, imprimerie Charles Herisseys, (lire en ligne), p. 387-389, « Despine, ou d'Espine ».
  6. a b et c Galiffe, 1895, p. 127.
  7. Vincent Barras, « D'Espine, Jean-Henri-Adolphe » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  8. Qualite de Vie Et Bpco, 172 p. (ISBN 978-2-7420-0898-8, lire en ligne), p. 24.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Augustin Galiffe, Notices généalogiques sur les familles genevoises : depuis les premiers temps, jusqu'à nos jours (vol. 7), J. Barbezat, (lire en ligne), p. 124-129. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Abbé Laurent Morand, Les Bauges : histoire et documents : Seigneurs et nobles laïcs (Ier volume), Chambéry, Imprimerie savoisienne, , 576 p. (lire en ligne), p. 279-294. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • R. Mayer, « Un précurseur méconnu », in Gesnerus, 48, 1991, 375-393

Liens externes[modifier | modifier le code]