Mango sticky rice

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Mango sticky rice
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Le mango sticky rice (Kao Niew Mamuang en Thaïlandais) est un dessert traditionnel d'Asie du Sud-Est et d'Asie du Sud fait à base de riz gluant, de mangue fraîche et de lait de coco. Il peut être mangé avec une cuillère ou avec les mains[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Il est difficile de savoir d'où vient ce dessert. Il est certainement né d'amalgames entre différentes cultures en Asie du Sud-Est au fil du temps. Dans l'histoire thaïlandaise, le mango sticky rice apparait dès la période Ayutthaya tardive (1351 - 1767) et est retrouvé jusqu'au règne du roi Rama II. Des recettes de cuisine lors du règne de Rama V montrent que khao niew moon (riz gluant cuit à la vapeur avec du lait de coco) était consommé avec des fruits, probablement des mangues. Les mangues, poussent en Inde depuis plus de 5 000 ans et sont également retrouvées en Birmanie et en Asie de l'Est. Le riz gluant trouve ses origines dans une région du nord-est de la Thaïlande (Isan), frontalière avec le Laos[2].

Préparation[modifier | modifier le code]

Habituellement, les desserts à base de riz gluant utilisent du sucre de palme ou du jaggery combiné avec du lait de coco et des flocons de noix de coco. Le mango sticky rice est, soit cuit enveloppé dans une feuille de bananier et cuit à la vapeur, ou soit mis dans un tronc de bambou évidé et cuit directement sur le feu khao lam[3].

Pour préparer le plat, le riz est trempé dans de l'eau puis cuit à la vapeur ou à l'aide d'un cuiseur à riz. Pendant ce temps, le lait de coco est mélangé avec du sel et du sucre, puis chauffé sans bouillir. Une fois la cuisson du riz terminée, le mélange de lait de coco et le riz sont mélangés uniformément et laissés reposer pour permettre au lait d'être absorbé par le riz. Les mangues sont pelées et tranchées. Pour servir le plat, le riz est mis dans une assiette, quelques tranches de mangue sont placées sur le dessus ou sur le côté, et le lait de coco restant est ajouté. Parfois, le riz gluant est garni de haricots mungo jaunes croustillants[4].

On utilise principalement de la mangue jaune qui a un goût plus sucré que la mangue verte. Traditionnellement, les variétés de mangue Nam Dok Mai (mangue au nectar de fleurs) et ok-rong sont utilisées[5]. Le riz gluant gluant, qui est plus sucré que le riz gluant normal, est utilisé pour la meilleure texture[4].

Variantes[modifier | modifier le code]

Il existe plusieurs variantes au mango sticky rice, comme le remplacement du riz gluant blanc par du riz gluant noir, conférant une couleur violette[6].

En Thaïlande[modifier | modifier le code]

Le mango sticky rice est un aliment de rue courant en Thaïlande et est considéré comme un facteur attractif pour le tourisme étranger[7]. Il peut être consommé toute l'année, mais le meilleur moment pour le consommer est pendant la saison des mangues, soit d'avril à juin[8]. Les cultivars communs de mangue sucrée, tels que nam dawk mai ou ok long, sont combinés avec du riz gluant sucré au lait de coco, et servis chauds[8].

Le gouvernement thaïlandais semble vouloir présenter le plat pour qu'il soit reconnu par l'UNESCO[2]

Au Laos[modifier | modifier le code]

Le riz gluant à la mangue est un dessert courant du peuple lao de la sous-région du Grand Mékong[2], où le riz gluant a été cultivé au cours de l'histoire de la nourriture et des mythes[9],[10]. Le riz gluant ou gluant est un plat national du Laos lié à la culture et aux traditions religieuses[11],[12],[13]. Pendant la saison de maturation des mangues, du riz gluant garni de lait de coco sucré et de graines de sésame grillées à sec est servi avec des morceaux de mangue mûrs. Le riz gluant peut être servi nature avec uniquement de la mangue et sans garniture[14].

Dans les Philippines[modifier | modifier le code]

Une collation de riz gluant cuit dans du lait de coco et parfois du gingembre, appelé puto maya, est un favori parmi le peuple Visayan. Il est servi avec des mangues bien mûres (si en saison) et un chocolat chaud[15],[16]. À Cagayan de Oro, une variété violette de riz gluant est utilisée[17].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « What Is Mango Sticky Rice? », wiseGEEK (consulté le )
  2. a b et c (en-US) « 'Tis the season: A look into the juicy history of Mango Sticky Rice », sur Lifestyle Asia Bangkok, (consulté le )
  3. (en) The Foreign Missionary, Mission House, (lire en ligne)
  4. a et b « Thai Mango Sticky Rice Recipe », Mark Wiens, (consulté le )
  5. (th) « สนามข่าวชวนกิน : พาไปชิม! ข้าวเหนียวมะม่วง ป้าใหญ่ ป้าเล็ก », Channel 7,‎
  6. « Coconut Milk Sticky Rice with Mangoes », Epicurious.com, (consulté le )
  7. Sudjaroen et Petcharaporn, « Identity and Competitiveness of Thai Street Food Located In Travelling Area of Bangkok », Review of International Geographical Education Online, vol. 11, no 7,‎ , p. 4181–4186 (ISSN 2146-0353, DOI 10.48047/rigeo.11.07.385, lire en ligne)
  8. a et b « Mango sticky rice », Taste of Thailand, (consulté le )
  9. (en) Steven Epstein, Xieng Mieng: cleverest man in the Kingdom, a Lao tale retold by Steve Epstein; illustrated by Anoulom Souvandoune, Vientiane Times, (lire en ligne)
  10. (en) Vanessa R. Sasson, Little Buddhas: Children and Childhoods in Buddhist Texts and Traditions, OUP USA, (ISBN 978-0-19-994561-0, lire en ligne)
  11. (en) « A Taste of Sticky Rice, Laos' National Dish », Smithsonian Magazine (consulté le )
  12. (en) « Laos at the crossroads », grain.org (consulté le )
  13. « Rice Landscape Analysis - Feasibility of and opportunities for rice fortification in the Lao People's Democratic Republic | World Food Programme », www.wfp.org (consulté le )
  14. Dorothy Culloty, Food from northern Laos: The boat landing cookbook, Galangal Press, (lire en ligne), p. 173
  15. (en) Dizon, « Ever Wonder Why Puto Bumbong Is Violet? (It's Not Ube) », Spot.ph,
  16. (en) Fernandez, « Puto maya », Inquirer.net,
  17. (en-US) Fenix, « 'Puto maya,' 'sikwate,' 'bahal,' 'guinamos'–indigenous finds in a Cagayan de Oro market », Inquirer Lifestyle,