Manfred von Clary-Aldringen

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Manfred von Clary-und-Aldringen
Illustration.
Le comte Manfred von Clary-Aldringen.
Fonctions
Ministre-président d'Autriche-Hongrie

(2 mois et 19 jours)
Monarque François-Joseph Ier
Prédécesseur Franz von Thun und Hohenstein
Successeur Heinrich von Wittek
Président du Land impérial (de) de Silésie autrichienne

(2 ans, 9 mois et 9 jours)
Président du Land impérial (de) de Styrie

(19 ans, 10 mois et 2 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Palais Mollard-Clary, Vienne (Autriche-Hongrie)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Château d'Herrnau, Salzbourg, (Rep. d'Autriche)
Nationalité autrichienne
Conjoint Franziska, née comtesse Pejácsevich de Veröcze
Religion Catholicisme
Résidence Graz, Troppau, Salzbourg

Manfred von Clary-Aldringen
Ministres-présidents d'Autriche

Le comte Manfred von Clary und Aldringen (, Vienne, château d'Herrnau (de), Salzbourg) fut un noble et homme d'État austro-hongrois.

Biographie[modifier | modifier le code]

Noble austro-hongrois[modifier | modifier le code]

Manfred nait dans le palais palais familial de Vienne le . Il est issu d'une des plus grandes familles de la noblesse austro-hongroise originaire du royaume de Bohême, les princes Clary-und-Aldringen. Ses parents sont le Prince Edmund Moritz et la princesse Elisabeth-Alexandrine von Clary-und-Aldringen, (née comtesse de Ficquelmont). Son frère aîné, Siegfried (1848–1929), fut l'un des principaux diplomates austro-hongrois de la Belle Époque. Pur produit de la haute aristocratie autrichienne, Manfred épouse à Vienne le la comtesse Franziska Pejácsevich de Veröcze, elle-même issue de l'une des plus puissantes familles de la noblesse croate et descendante des princes Esterházy von Galántha. Le couple a deux enfants[1].

Homme d'État austro-hongrois[modifier | modifier le code]

Le comte Clary-und-Aldringen étudie le droit à l'Université de Vienne avant de se lancer dans une carrière politique au service de l'empire d'Autriche-Hongrie. Le , il devient président du Land impérial de Silésie autrichienne, une province stratégique de l'Empire : située aux confins de l'Empire allemand, de la Pologne historique et du royaume de Bohême (le territoire ancestral des princes Clary-Aldringen), la Silésie est riche de ressources naturelles et de conflits rampant.

Le , le comte Manfred quitte son poste en Silésie pour devenir président du Land impérial de Styrie qu'il dirige sans interruption jusqu'à la chute de l'Empire en 1918[2] et siéger au Conseil impérial (Reichsrat)[3]. La Styrie est un centre névralgique situé au cœur de l'Empire, à la frontière entre Cisleithanie et Transleithanie. Ancien duché du Saint-Empire, c'est une région industrielle et agricole d'importance à l'identité forte qui abrite la ville de Graz, un des moteurs de l'économie impériale et un des principaux centres universitaires d'Autriche.

château d'Herrnau, Salzbourg

Entre octobre et décembre 1899, le comte Clary-und-Aldringen sert comme Ministre-Président de Cisleithanie, le poste politique le plus important de la partie autrichienne de l'Empire. Il suit ainsi les traces de son grand-père, le comte Charles-Louis de Ficquelmont, qui avait succédé à Metternich comme Ministre-Président de tout l'Empire en 1848.

À la chute de l'Empire, il quitte toute fonction officielle. Il passe le reste de sa vie entre ses domaines autrichiens et les domaines tchèques de sa famille (Teplice) et meurt dans sa résidence Salzbourgeoise, le château d'Herrnau (de) le .

Manfred fut largement considéré comme un modernisateur et fut salué pour sa lutte efficace contre les ravages dus à la tuberculose alors qu'il est président de la Croix-Rouge autrichienne.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Clary-Aldringen, Manfred Gf, dans l'encyclopédie autrichienne
  • Alfred Ableitinger: Badeni – Thun – Clary-Aldringen – Eulenburg. Das österreichische Regierungssystem in der Krise der Jahre 1897–1899. In: Gernot Peter Obersteiner (Hrsg.): Festschrift Gerhard Pferschy zum 70. Geburtstag. Historische Landeskommission für Steiermark, Graz 2000, (ISBN 3-901251-15-4), S. 327–349.
  • Elma Flooh-Wagnes: Manfred Graf Clary und Aldringen. Der letzte k. k. Statthalter in Steiermark. Sein Leben und Wirken. Graz 1952

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Clary u. Aldringen », dans Paul Theroff, « Paul Theroff’s Royal Genealogy Site : An online Gotha », sur www.angelfire.com [généalogie descendante]
  2. (de) Clary-Aldringen Manfred Graf. dans Österreichisches Biographisches Lexikon 1815–1950 (ÖBL). vol. 1, Maison d'édition de l'Académie autrichienne des sciences, Vienne 1957, p. 149.
  3. Le Reichsrat de l'Empire autrichien servait à conseiller l'Empereur, c'était la plus haute institution de l'Empire, sorte de Sénat "fédéral" où chaque Land (de) est représenté

Liens externes[modifier | modifier le code]