Maison aux médaillons

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Maison aux médaillons
Maison des Muses, Musenhaus
La façade principale, Linke Wienzeile 38
Présentation
Type
Immeuble à appartements
Partie de
Immeubles d'Otto Wagner sur la Wienzeile (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Destination initiale
Immeuble à appartements
Destination actuelle
Immeuble à appartements
Style
Architecte
Construction
1898-1899
Patrimonialité
Objet classé monument historique (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
Carte

La Maison aux médaillons ou Maison des Muses (Musenhaus)[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8] est un immeuble à appartements de style Art nouveau caractéristique de la Sécession viennoise (Sezessionsstil ou Wiener Secession) édifié par l'architecte Otto Wagner à Vienne en Autriche.

Tirant son nom des médaillons de muses qui ornent sa façade, elle forme avec sa voisine, la Maison des majoliques (Majolikahaus), un vaste ensemble de style Sécession.

Localisation[modifier | modifier le code]

La Maison aux médaillons se dresse au numéro 38 de l'avenue appelée Linke Wienzeile, au sud-ouest du centre-ville de Vienne et de la Karlsplatz, sur laquelle Otto Wagner a édifié la station de métro Karlsplatz.

Elle occupe également le début de la Köstlergasse (rue Köstler).

L'angle de la Linke Wienzeile et de la Köstlergasse.

Historique[modifier | modifier le code]

La Maison aux médaillons et sa voisine ont été construites par Wagner en 1898-1899[9]. Les médaillons de muses et autres ornements dorés de la façade sont l'œuvre du peintre et décorateur Koloman Moser[1],[9],[10], cofondateur de la Wiener Werkstätte (Atelier Viennois).

Architecture[modifier | modifier le code]

Le pignon qui surmonte l'angle arrondi.
Statue de Crieuse et pignon.

La Maison aux médaillons présente, le long de la Linke Wienzeile, une haute et large façade de dix travées comportant un rez-de-chaussée consacré aux commerces et cinq étages. La façade secondaire située Köstlergasse (rue Köstler), beaucoup plus simple, comporte treize travées.

La façade principale de l'immeuble présente, comme la Maison des majoliques voisine, la particularité de posséder deux longs balcons en fer forgé qui courent sur toute la longueur de la façade, l'un au premier étage et l'autre au second.

La façade est cantonnée de pilastres ornées de dorures et surmontées chacun, au niveau du toit, de la statue en bronze doré d'une Crieuse[3] (Rufferin en allemand), due au talent du sculpteur Othmar Schimkowitz[6].

La transition entre la façade principale de la Linke Wienzeile et la façade secondaire de la Köstlergasse est assurée par un angle arrondi composé de trois travées dont le premier étage est occupé par une loggia polygonale en fer et verre tandis que le dernier étage est orné d'une belle colonnade prolongée au-dessus de la corniche par des vases de pierre et de bronze contrastant élégamment avec un pignon concave blanc orné de guirlandes florales dorées.

La travée de balcons qui sépare la Majolikahaus et la Musenhaus.
Pilastre, statue de Crieuse et angle arrondi.
Les travées d'angle.

La décoration[modifier | modifier le code]

La remarquable décoration dorée conçue par Koloman Moser occupe les deux derniers étages.

Les médaillons de muses, flanqués de guirlandes de laurier, occupent les espaces entre les fenêtres du cinquième étage. Ils sont surmontés de feuilles de palmier dorés. De ces médaillons ovales tombent des guirlandes végétales dorées qui occupent toute la hauteur du quatrième étage.

Médaillons de muses.
Médaillon de muse.
Crieuse (Rufferin).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Wien Tourismus : Wien um 1900
  2. Wien Info : Jugendstil et Modernes
  3. a et b Guide Michelin Voyage
  4. Guide du routard
  5. Gustav Klimt 1862:2012, page 33
  6. a et b Alexia Deneux
  7. Viaje al modernismo en Austria: Viena alrededor de 1900
  8. Die Wienstadt : Erneuerung im Wiental, page 27
  9. a et b Paolo Postinghel, P. Abbate, Vienna, Technice Nuove, 2007, p. 81
  10. (en) Dennis J. De Witt et Elizabeth R. De Witt, Modern Architecture in Europe: A Guide to Buildings Since the Industrial Revolution, éditeur E.P. Dutton, 1987, p. 31.