Magda Hollander-Lafon

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Magda Hollander-Lafon
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 95 ans)
Rennes (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Magdolna HollanderVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
hongroise (jusqu'en )
française (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Distinction

Magda Hollander-Lafon, née le à Nyíregyháza et morte le à Rennes, est une survivante hongroise du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, écrivaine française et passeuse de mémoire.

Survivante de la Shoah, Magda arrive en 1954 en France. Elle devient psychologue pour enfants. De religion juive, elle se convertit au christianisme. Elle a écrit différents ouvrages pour témoigner de ce qui s'est passé dans les camps, mais aussi pour nourrir l'espoir.

Biographie[modifier | modifier le code]

Magdolna (Magda) Hollander naît le à Záhony, dans les environs de Nyíregyháza, en Hongrie[1],[2],[3],[4]. Sa mère se nomme Esther. Elle a une sœur, de quatre ans sa cadette, Irène[5]. En mars 1944, les trois femmes de la famille sont déportées à Auschwitz. La mère et la sœur de Magda sont immédiatement gazées, ce que lui annonce brutalement une kapo polonaise[6]. Suivant un conseil reçu peu avant d'arriver au camp, elle ment sur son âge, affirmant qu'elle a dix-huit ans. Elle est alors envoyée aux travaux forcés[2],[7]. En 1945, durant l'hiver, elle est évacuée vers un autre camp, dans une marche forcée de plusieurs dizaines de kilomètres, à travers des montages couvertes de neige, pour rejoindre d’autres travaux forcés, et participer encore et encore à l’effort de guerre allemand[2]. Mais en 1945, lors d'un transfert, elle parvient à s'évader avec quatre autres détenues. Les fugitives se cachent dans un bois, puis sont confiées par des soldats américains à des fermiers[2].

Magda Hollander raconte avoir survécu notamment grâce à une femme mourante qui lui donne quatre morceau de pain (un geste qui donnera son titre à un de ses livres, Quatre petits bouts de pain), puis à un gardien qui lui remet des chaussures pour qu'elle ne retarde pas la colonne de travailleuses[6].

Par la suite, Magda devient éducatrice de jeunes enfants, psychologue pour enfants et apprend le français en Belgique. En 1954, elle emménage en France et s'y fiance[4],[2],[8],[9]. Elle passe ensuite quarante-quatre ans à s'occuper d'enfants dans un orphelinat[10] où elle se convertit au christianisme[11].

Elle meurt le à Rennes, à l'âge de 95 ans[12].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Prix et hommages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « HOLLANDER Magda », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a b c d et e Camille de Longvilliers, « Une vie contagieuse d’amour : Magda Hollander-Lafon », Aleteia,‎ (lire en ligne).
  3. [1]
  4. a et b Fanny Cheyrou 2021, Dates, p. 17.
  5. Fanny Cheyrou 2021, Magda, p. 12.
  6. a et b Philippe Delaroche, « L'hymne à la vie de Magda Hollander-Lafon », L'Express,‎ (ISSN 0014-5270, lire en ligne).
  7. Fanny Cheyrou 2021, Dites que vous avez dix-huit ans, p. 15.
  8. Véronique Maignant, « Magda Hollander-Lafon aux jeunes apprentis de l’Ifac de Brest : “Faites confiance à toute cette beauté qui est en vous” », Bretagne Économique,‎ (lire en ligne).
  9. « Magda Hollander Lafon », France Inter (consulté le ).
  10. Frédéric Lenoir et Leili Anvar, « Des ténèbres à la joie avec Magda Hollander Lafon », France Culture,‎ (lire en ligne).
  11. Fanny Cheyrou 2021, Réconciliée avec la croix, p. 16.
  12. « Magda Hollander-Lafon, rescapée de la Shoah, est décédée à Rennes ce dimanche 26 novembre 2023 », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  13. « MAGDA HOLLANDER-LAFON », sur livredepoche.com (consulté le )
  14. Académie de Rennes, « ÉREA Magda-Hollander-Lafon », sur erea-magda-hollander-lafon-rennes.ac-rennes.fr (consulté le ).
  15. Ouest-France, « Vern-sur-Seiche. Magda Hollander-Lafon, déportée à Auschwitz », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  16. Ouest-France, « Vern-sur-Seiche. Déportée, Magda Hollander-Lafon donne son nom à une place », sur ouest-france.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Fanny Cheyrou, « Un seul regard peut sauver un être », La Croix, no 41994,‎ 24-25 avril 2021, p. 10-17 (ISSN 0242-6056). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes[modifier | modifier le code]